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Casablanca-Settat : Un gros potentiel à mettre en valeur
Publié dans La Vie éco le 06 - 07 - 2017

De par son rang de capitale économique du Maroc, Casablanca, locomotive de la région qu'elle forme avec Settat, est naturellement une destination pour le tourisme d'affaires qui représente plus de 80% de l'activité du secteur.
Mais la ville blanche n'entend plus se contenter de ce segment de marché. A l'instar de Dubaï ou d'Istanbul, elle s'emploie à attirer d'autres visiteurs à la recherche de loisirs avec son offre de shopping symbolisée par le Morocco Mall et Anfa Place, ses plages et sa modernité. L'objectif est d'augmenter la moyenne de séjour qui stagne depuis 2010 à 2,1 nuitées/touriste et, par là, améliorer le taux d'occupation qui a atteint 58% durant les quatre premiers mois de l'année. Pour ce faire, la capacité d'hébergement de 17 000 lits à fin 2016 doit suivre. Investisseurs et autorités sont d'accord sur ce point. Du coup, plusieurs hôtels sont en rénovation ou en construction. Par exemple, l'hôtel Ramada et le Royal Mansour seront complètement refaits à neuf. Deux hôtels 5* sous les enseignes Oberoi et mariott sont programmés à la marina. Cette catégorie est en fait très demandée par les hommes d'affaires. «L'offre en hôtels 5* n'est pas suffisante, sachant que chez Accor la demande est plus importante en 5* qu'en classe inférieure dans la ville», confirme Ismail Loubaris, directeur marketing et ventes du groupe Accor.
Outre l'hébergement, les hôtels de Casablanca reçoivent une forte demande pour les activités corporate (séminaires et banquets organisés par les entreprises). Certains hôtels arrivent à réaliser 50% de leur chiffre d'affaires grâce au MICE. C'est le cas de l'hôtel 5* Le Casablanca (composé de 58 chambres et 10 suites), bientôt classé palace, qui a beaucoup misé à son ouverture sur les séminaires, les banquets et la restauration à la carte. «On est passé d'un taux d'occupation de 5% en janvier à 70% en mai. Durant les derniers mois, 50% de notre chiffre d'affaires provient de la restauration et des séminaires et 50% des nuitées. La demande sur le corporate reste très forte, notamment dans les quartiers Anfa et de Maârif où beaucoup d'entreprises souhaitent organiser leurs réunions, alors que peu d'hôtels 5* y sont implantés», déclare Amine El Moumni, directeur général du Casablanca Hotel.
Même avec le Hyatt Regency disposant de salles d'une capacité de 1 000 personnes, le Sofitel qui accueille entre 400 et 500 personnes en séminaires et le Four Seasons qui peut réponre à un besoin de 600 places, la capacité pour les évènements MICE est limitée. «Casablanca a besoin du développement d'infrastructures d'accueil de grandes manifestations, à l'instar d'un centre de conférences, et du développement de sa capacité litière. On n'a pas encore la taille d'une métropole africaine», souligne M. Loubaris. Le Palais des congrès prévu à la marina de Casablanca se fait attendre.
Malgré tout, le secteur de l'hôtellerie et du tourisme à Casablanca se porte bien. En plus du segment affaires, une clientèle constituée de groupes de Chinois et de Subsahariens est en plein essor. Pour cette population, les professionnels essaient de promouvoir des circuits de visites tournés autour du shopping, des restaurants, de visites de la mosquée HassanII, du quartier des Habous et des plages avoisinantes, notamment à Dar Bouazza, en attendant d'étoffer l'offre animation de la ville. En effet, seuls quelques rares évènements tels que le Jazzablanca (festival de Jazz), le festival de Casablanca (programmé en été), le Casa Fashion Show (en novembre) et les journées du patrimoine (en avril) constituent l'offre culturelle et d'animation de la ville. «A l'opposé de Marrakech qui dispose d'un événement culturel chaque mois, la programmation culturelle de Casablanca est insuffisante. Pour combler ce manque, nous organisons des défilés de mode et des Art Week permettant aussi d'accueillir les visiteurs externes», confie M. El Moumni. Le nouveau théâtre de la ville dont l'inauguration est programmée pour la fin de l'année en cours permettra certainement d'étoffer l'offre culturelle.
A propos des loisirs, le parc animalier et d'attractions Sindibad a allongé un peu plus la liste des choix, en attendant l'ouverture du zoo d'Ain Sebâa début 2018 et, un peu plus tard, de l'aquarium de la marina (15 000 m2) qui devra ancrer la ville dans son environnement océanique atlantique.
El Jadida à la recherche de reconnaissance
L'Atlantique, c'est aussi la station balnéaire Mazagan et ses atouts naturels : plages, lagunes et forêt. Dans cette province d'El Jadida, où se situe cette station, et celle de Sidi Bennour, la capacité d'accueil, toutes catégories confondues, s'élève à 2 983 lits classés et 530 lits non classés.
Des professionnels reprochent aux deux hôtels phares d'El Jadida (Mazagan Beach Resort et Pullman Mazagan Royal Golf & Spa) d'axer leur communication sur la proximité de Casablanca et de son hub aérien qui se trouve à 45 minutes en voiture de la station balnéaire et non sur El Jadida. La question est cependant de savoir si ce sont ces deux établissements qui doivent assumer la responsabilité du déficit de communication de la région.
Même s'ils peuvent être considérés comme des porte-flambeaux de la région, ce sont en effet des entreprises qui, en toute logique -et c'est tout à fait normal-, s'occupent en priorité de leur propre promotion. Apparemment, ce choix est payant. A fin avril 2017, le Pullman Mazagan (121 chambres) annonce une hausse de 12% du nombre de ses nuitées. La clientèle business représente 30% des arrivées et le loisir 70%. «Durant l'été, on arrive à atteindre un taux d'occupation de 70% grâce à une clientèle à dominante marocaine. Mais pendant les mois de mars, avril et mai, le MICE, notamment la formation, le teambuilding et les réunions, représente une grande partie de l'activité et pendant cette période le taux d'occupation avoisine 60%. En moyenne annuelle, la clientèle française représente 20% du total, celle internationale 30% et la clientèle marocaine 50%», explique Jalil Chebihi, directeur de l'établissement. Cet hôtel, qui affiche un taux de remplissage annuel situé entre 45 et 50%, multiplie les expériences client pour améliorer la fréquentation. Promenades à cheval, quad, jet ski et stages de golf sont inscrits sur le catalogue, en plus des stages de concentration proposés aux équipes de football qui ont trois terrains à leur disposition.
El Jadida profite peu de cette dynamique. Et ce, même si elle reçoit sa part de touristes d'affaires grâce à la présence de l'OCP qui alimente, entre autres, les trois hôtels Ibis.
Des sites historiques peu explorés par les touristes
De manière générale, le taux d'occupation des établissements classés de la ville est en stagnation durant les 4 premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2016. Selon des professionnels, El Jadida a besoin d'un développement différent. «El Jadida souffre d'un manque de volonté de la part des autorités qui ne favorisent pas les initiatives privées telles que les prestations saisonnières et de lieux de loisirs (petits trains, calèches, promenades, mini-golf...) alors que la demande est forte. Du coup, on remarque une chute du secteur du tourisme depuis 5 ans», déclare Laurent Guinard, chef du projet office tourisme Maroc, portail spécialisé et basé à El Jadida.
Malgré ses richesses constituées d'un patrimoine culturel tels que la Cité Portugaise, la Médina d'Azemmour, les Kasbahs de Boulaouane et de Oualidia, Asswar El Gharbia, la ville et les localités environnantes sont peu explorées par les touristes. «La Cité portugaise, locomotive de la ville, n'a pas été rénovée, alors que le budget a été débloqué. Seule bonne nouvelle, la ville est plus propre avec l'arrivée du délégataire de gestion des déchets Derichebourg», commente M. Guinard. Certes, le Salon du cheval attire chaque année du monde, et cet été, il est attendu des milliers de visiteurs à l'occasion du festival Jawhara et du moussem Moulay Abdellah localisé entre El Jadida et Azemmour. Mais la ville et sa région ont besoin d'une fréquentation régulière étalée sur toute l'année.
Enfin, Mohammédia, la ville industrielle, commence à attirer l'attention des investisseurs. Accor ouvrira un hôtel Ibis (en août 2017) et un hôtel Novotel vers la fin de l'année. La ville double ses arrivées en été grâce aux Marocains résidents à l'étranger (MRE) et, pendant toute l'année, profite du tourisme d'affaires.
Settat est, elle, bien moins lotie avec une capacité litière très limitée. Elle dispose de quelques hôtels tels que Belair, Targa et Massira qui hébergent particulièrement le corps professoral de l'Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) et de la Faculté des sciences et techniques (FST) et quelques visiteurs de passage.


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