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Comment les cadres voient le patron idéal
Publié dans La Vie éco le 21 - 10 - 2005

Vision stratégique, équité, sens de la communication, écoute… les attentes des cadres sont de plus en plus importantes.
Un patron efficace doit maîtriser l'environnement et non le subir.
Il doit savoir sanctionner quand il le faut, sans arbitraire.
«J'attends d'un patron un minimum d'écoute. J'ai l'impression que l'on peut m'imposer n'importe quelle tâche. En contrepartie, je n'ai aucune réponse quand je soulève la question des conditions de travail. Parfois, j'ai envie de jeter l'éponge», se plaint cette assistante de direction. «Je t'aime, moi non plus», cette boutade illustre parfaitement la relation patron/employé depuis la nuit des temps. Aujourd'hui, plus question de se laisser faire. Les cadres ont décidé d'avoir leur mot à dire sur leur patron. D'ailleurs, les bons patrons ont compris, pour leur image et celle de l'entreprise, qu'il valait mieux être ouvert sur le management moderne. Ils ont saisi l'intérêt de donner à leurs employés la liberté d'exprimer leurs attentes, leurs soucis (notamment lors des conventions annuelles ou séances de team building)Â...
Les nouvelles générations ne pratiquent plus la révérence
Plusieurs facteurs ont contribué à ce changement de comportement. Par exemple, l'aplatissement des pyramides hiérarchiques a contribué substantiellement à transformer les relations entre supérieurs et subordonnés. Il y a également une évolution très poussée des mentalités. L'attachement à vie à une entreprise, à un employeur, est désormais rangé au placard. En somme, les nouvelles générations ne pratiquent plus la révérence. S'ils ne sont pas écoutés, c'est-à -dire si le système de management ne leur convient pas, ils iront voir ailleurs.
C'est dire que manager, surtout dans un environnement oà1 le niveau intellectuel est relativement élevé, n'est plus une sinécure. A priori, on attend tout d'un patron : qu'il soit gentil, qu'il soit à l'écoute d'autrui, qu'il sache bien déléguer, qu'il attache de l'importance à l'environnement de travail, qu'il prenne la peine de communiquer sur tous les aspects de l'entreprise et, surtout, qu'il veille à la carrière et à la rémunération de ses employés.
Pour bénéficier de l'estime de ses collaborateurs, il faut savoir aussi les écouter
Ceci dit, les attentes peuvent différer d'un cadre à un autre, selon son importance. Il fut un temps oà1 l'on appréciait peut-être le charisme, la rigueur ou les qualités humaines du patron. Aujourd'hui, même si ces attentes sont toujours d'actualité, d'autres qualités vont primer. A commencer par le fait de faire preuve d'une vision stratégique pour l'entreprise. D'ailleurs, c'est la première qualité recherchée chez un manager si l'on en croit nos témoignages. Ne dit-on pas qu'un leader est celui qui a les yeux rivés sur l'horizon et non sur le guidon. Et pour preuve, on fait plus attention à celui qui tient la barre qu'à l'environnement dans lequel naviguent les entreprises : mondialisation, concurrence exacerbée, pression des clients ou du marché… Sans vision stratégique, point de salut.
Cette qualité de visionnaire est surtout évoquée par les cadres qui ont bien pris conscience de leur implication dans la gestion de l'entreprise et qui veulent surtout être rassurés sur leur avenir. Il est vrai que personne n'aimerait embarquer dans un bateau piloté par un capitaine incapable de lire la boussole.
Le leader est respecté pour ce qu'il fait et doit donc donner l'exemple
Une vision, oui mais il faut aussi savoir la partager. D'oà1 l'importance de bien communiquer avec ses salariés. D'ailleurs, c'est une qualité qui revient souvent dès lors que l'on évoque le portrait robot du patron idéal.
Savoir déléguer et s'entourer de bons collaborateurs sont deux aspects importants et qui vont d'ailleurs de pair. Il est en effet très risqué de s'engager dans un quelconque système de délégation si l'on n'a pas les personnes qu'il faut. D'oà1 la nécessité de savoir mener correctemment un recrutement, quel que soit le poste.
Autre attente plébiscitée: l'équité. Les cadres veulent être bien traités, en fonction de leurs compétences, notamment à travers une bonne gestion de carrière, la motivation matérielle – c'est-à -dire un salaire qui corresponde à leur apport-, un système objectif d'appréciation des performances et la formation… «à‡a leur donne confiance dans le système», souligne Ahmed Al Motamassik, sociologue d'entreprise. Bien évidemment, cela signifie qu'il y a une forte attente pour la mise en place d'un système de gestion des ressources humaines performant. A voir les projets allant dans ce sens ici et là , on s'aperçoit que nombre de dirigeants ont pris la pleine mesure de l'importance de ce besoin, même si le passage du discours à l'acte est souvent très lent.
Toutefois, pour garder l'estime de ses collaborateurs, il faut savoir aussi les écouter. Dans les styles de management, on retrouve deux profils : ceux qui parlent et ceux qui écoutent les autres. Ces derniers ont plus de chance d'atteindre leurs objectifs. «On ne peut faire preuve d'empathie si on n'analyse pas profondément les attentes des autres. Il ne suffit pas non plus de tendre ses oreilles à son interlocuteur mais pouvoir donner un feed-back clair», note ce patron de PME. Un véritable travail de coach, en somme. Mais attention, proximité ne signifie pas paternalisme. De nombreux patrons tombent facilement dans ce piège, en croyant bien faire. Bref, les relations affectives ne doivent pas l'emporter sur les priorités professionnelles.
Par ailleurs, on dit souvent qu'un dirigeant est respecté pour ce qu'il est, alors que le leader est respecté pour ce qu'il fait. En quelque sorte, il s'agit de donner l'exemple tant du point de vue des qualités humaines que pour ce qui est du travail.
Finalement, un bon manager est celui qui sait prendre les bonnes décisions quand il le faut. Il sait aussi récompenser et être autoritaire, surtout lorsqu'il s'agit de trancher sur un problème. Mais il ne s'agit en aucun cas de s'imposer arbitrairement. Il doit avoir la capacité de résoudre clairement un problème, sans attendre indéfiniment. En somme, il doit maà®triser l'environnement et non le subir.
A énumérer toutes ces qualités, on peut se demander s'il est possible de rencontrer une personne qui les réunisse. En réalité, «il ne s'agit pas d'être parfait à tous les niveaux, mais de chercher au mieux à se rapprocher du standard en travaillant ses points faibles», comme le souligne un coach.


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