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Propos de vacances
Publié dans La Vie éco le 22 - 07 - 2011

Bronzer, c'est-à -dire s'exposer des heures aux rayons du soleil dans le simple but de se prévaloir, pour un temps éphémère, d'un teint hà¢lé est déjà en soi une grande idiotie. Car enfin, demandez un peu au paysan du coin qui trime non loin de la plage, s'il a envie de se mettre en maillot sous un soleil de plomb. Et tout ça pour avoir une peau brune. Lui qui fantasme sur la peau diaphane des baigneuses qui crament pas loin sur le sable brûlant. Pour lui, c'est incompréhensible, incohérent et puis c'est du gà¢chis.
C'est bien connu, lors qu'arrivent les vacances d'été, cette période de vacuité tant attendue le reste du temps par ceux qui travaillent, ceux qui font semblant et même ceux qui ne travaillent pas du tout, on prend des résolutions. Il y a d'abord, en gros, deux catégories de vacanciers dont la division tranchée crée une bipolarité quasi idéologique : passer ses vacances à la mer ou à la montagne. C'est un peu comme pour le poulet : l'aile ou la cuisse. C'est bien entendu une image, car on n'oppose pas tout à fait la mer, ses plages et ses vagues, à la montagne avec ses reliefs, ses précipices et son altitude. Non, puisqu' il y a des régions où il n'y a ni mer, ni montagnes. Il y a des forêts ou des plaines, par exemple, c'est aussi joli mais ce n'est pas plus simple. Logiquement, ou géographiquement, les gens du littoral devraient aller passer les vacances dans les régions de ceux qui n'ont que la montagne et vice versa. Une juste et simple transhumance estivale et tout le monde serait content. Mais c'est compter sans les gens difficiles, qui existent partout et par tous les temps, les indécis, les «pas convaincus», les «sans opinion» mais qui n'en pensent pas moins, et surtout, les plus difficiles, les «je veux les deux», la mer et la montagne et s'il y a une forêt non moins d'une plaine verdoyante, ce serait parfait. Voilà, c'est comme en politique, ou comme dans la vie tout court : il y aura toujours les «pour» contre les «contre» et ceux qui sont pour les deux ou contre eux.
Une deuxième résolution estivale, mais qui ne concerne qu'une infime minorité et pour cause ! Qu'est-ce qu'on va lire comme bouquin en vacances ? Ah ! les lectures d'été, quel programme enchanté pour ceux qui reportent le temps de lire comme on reporte un temps rare, un temps pour soi ! Il y a là aussi deux écoles : ceux qui ne lisent jamais en cours d'année, parce que pas le temps, trop de boulot, et puis les bons livres sont trop gros. Et puis ceux qui lisent fréquemment mais se réservent quelques titres pour les vacances, comme des morceaux de choix dans un festin à venir. Une promesse de bonheur dans une période de farniente et de disponibilité. En général, ce sont de gros pavés, du genre de ces best-sellers dodus qui paraissent en été et finissent comme oreiller sous les parasols ou sur le sable brûlant. Les livres à lire en été sont des tributs payés à la culpabilité. Des talismans pour chasser les démons tentateurs de la nonchalance et de l'oisiveté. Se forcer à lire pendant ses vacances c'est une autre façon de les gâcher avec la maigre satisfaction d'avoir essayé de ne pas jouer l'idiot sous le soleil. Ne pas bronzer idiot, conseillait un slogan publicitaire des festivals d'été en Tunisie et au Maroc à Asilah, avant le Moussem de la même ville dans les années 80. Concerts de musique, conférences et tables rondes animées par des célébrités dans les domaines de la pensée, de l'économie et de la culture. Le concept a fonctionné un certain temps et la formule, qui se voulait plus intelligente que l'abrutissement programmé du Club Med, a échoué.
Bronzer, c'est-à-dire s'exposer des heures aux rayons du soleil dans le simple but de se prévaloir, pour un temps éphémère, d'un teint hâlé est déjà en soi une grande idiotie. Car enfin, demandez un peu au paysan du coin qui trime non loin de la plage, s'il a envie de se mettre en maillot sous un soleil de plomb. Et tout ça pour avoir une peau brune. Lui qui fantasme sur la peau diaphane des baigneuses qui crament pas loin sur le sable brûlant. Pour lui, c'est incompréhensible, incohérent et puis c'est du gâchis.
Autre incohérence en ces vacances d'été qui ont déjà commencé dans la précipitation pour cause de Ramadan qui tombe pile-poil en août. C'est chaud, c'est long et c'est galère, disent ceux qui ont quelques années de vol au compteur de la vie puisqu'ils se rappellent le Ramadan aoûtien d'il y a une trentaine d'années. En effet, on confirme c'est pas Noël mais le progrès est passé par là, et à lire les pubs de certains hôtels qui tirent le diable par la queue pour cause de Printemps arabe, il existe des formules spécial Ramadan, ma foi, si l'on ose dire, assez amusantes. En effet, on peut, si le cœur vous en dit, passer la journée tranquille à bronzer sans manger et à bouffer le soir comme à la maison avec, en option, des navettes pour vous conduire afin d'accomplir vos tarawih dans la mosquée la plus proche. Tout cela all inclusive, même les tarawih, ces prières en rabe et le rappel du s'hor, ce repas d'avant le lever du soleil. C'est ce même soleil d'ailleurs que vous retrouverez durant la journée en attendant le coup de canon libérateur. C'est un autre programme pour ne pas bronzer kafir… comme un mécréant qui crame après avoir bien mangé et bien bu, et qui a «la peau du ventre bien tendu, merci Petit Jésus !».


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