Intervenant lors des premières Assises nationales de l'Intelligence artificielle, le directeur général de l'Agence de développement du digital a expliqué le rôle que peut jouer l'IA pour parvenir à une administration performante, tout en identifiant les préalables pour permettre un déploiement optimal de cette technologie. Suivez La Vie éco sur Telegram L'Agence de développement du digital (ADD) a pris part aux premières Assises nationales de l'intelligence artificielle, organisées par le ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l'Administration à l'Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat. Ce rendez-vous d'envergure a réuni des responsables gouvernementaux et institutionnels de haut niveau, experts du digital, acteurs de la société civile et partenaires internationaux autour d'une ambition commune : construire une vision marocaine partagée et responsable de l'intelligence artificielle au service du développement. Dans ce cadre, Amine El Mezouaghi, directeur général de l'ADD, est intervenu lors du panel intitulé «Réformer l'Administration : quelle feuille de route à l'ère de l'IA ?» , aux côtés de personnalités de premier plan. Lors de son intervention, El Mezouaghi a souligné que l'intelligence artificielle ne doit pas être perçue comme une finalité, mais comme un levier de réinvention de l'action publique, au service d'une administration plus performante, plus proche des citoyens et plus équitable : «l'IA permet de repenser la manière dont l'Etat sert ses citoyens : plus simple, plus rapide et plus juste», a-t-il dit. Il a rappelé que l'intelligence artificielle permet de simplifier les démarches administratives, personnaliser les services publics, anticiper les besoins des usagers et fluidifier la relation entre l'administration et le citoyen. Pour cela, la donnée constitue un socle stratégique : «elle doit être fiable, organisée, interopérable et respectueuse de l'éthique pour permettre aux solutions d'IA de déployer tout leur potentiel de manière utile et responsable». Le directeur général de l'ADD a également insisté sur la nécessité d'établir un cadre de confiance robuste, fondé sur des principes éthiques, juridiques et réglementaires, garantissant notamment la protection des données personnelles. Enfin, il a mis l'accent sur l'impératif de montée en compétences des agents publics, estimant que l'IA ne remplace pas l'humain, mais le complète. Il a plaidé pour une transformation progressive, portée par la formation, l'expérimentation sur le terrain et la co-construction avec les parties prenantes de l'écosystème public.