D'après les données statistiques relatives aux demandes de mariage de mineurs, 55,6% des demandes se concentrent dans cinq circonscriptions judiciaires, à savoir Marrakech, Fès, Kénitra, El Jadida et Beni Mellal. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire annonce une baisse de 17% des demandes d'autorisation de mariage de mineurs en 2024 par rapport à 2023. Malgré ce recul, le phénomène persiste avec de fortes implications sociales. Les filles représentent 98,5% des demandes, soit 16.730 cas, contre seulement 255 pour les garçons. Les demandes émanant de femmes ont diminué, tandis que celles des hommes ont progressé de plus de 33%. Cinq circonscriptions concentrent plus de la moitié des demandes : Marrakech, Fès, Kénitra, El Jadida et Béni Mellal. Errachidia affiche le taux d'acceptation le plus élevé (81%), contre 20% à Settat. La majorité des cas proviennent du milieu rural (78%), où le taux d'acceptation reste important. Le rapport souligne que les mariages précoces touchent surtout les zones rurales, marquées par la pauvreté et le décrochage scolaire. Le CSPJ appelle à des politiques publiques intégrées pour s'attaquer aux causes profondes du phénomène. Il insiste sur la scolarisation des filles, la lutte contre l'analphabétisme et le changement des mentalités sociales.