Selon des sources onusiennes, la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a entamé ces derniers jours la mise en œuvre d'une série de mesures administratives rigoureuses. Celles-ci se traduisent par la révocation de plusieurs hauts responsables de la mission, dans le cadre d'une « politique d'austérité » destinée à rationaliser les dépenses et à réduire les coûts de fonctionnement. D'après des informations exclusives obtenues par Hespress au siège de la MINURSO à Laâyoune, ces décisions de révocation ont concerné le chef du département des ressources humaines, le responsable du service de sécurité, le chef du service des achats et approvisionnements, ainsi que le chef du secteur aérien. Les mêmes sources soulignent que ces cadres figuraient parmi les plus hauts responsables onusiens de la mission et percevaient des salaires élevés, ce qui constituait une charge financière croissante pour un budget déjà soumis à d'importantes contraintes. Cette série de décisions s'inscrit dans le cadre d'une restructuration en profondeur engagée par la mission onusienne chargée de la supervision du cessez-le-feu au Sahara marocain. Elle est motivée par la baisse des contributions financières de plusieurs pays donateurs, au premier rang desquels figurent les États-Unis, à l'égard des missions de maintien de la paix des Nations unies. Ces développements interviennent également dans la continuité d'une série de mesures prises au cours des derniers mois, notamment la fermeture de plusieurs postes d'observation situés à l'est et à l'ouest du mur de sécurité, au mois de septembre dernier. Une décision qui traduit clairement une volonté de réduire la présence sur le terrain ainsi que les ressources humaines et logistiques mobilisées par la mission. Dans le même contexte, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2797, prolongeant le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Le texte invite également le Secrétaire général de l'ONU à réexaminer le mandat de la mission dans les six premiers mois de cette prolongation, à la lumière des évolutions politiques que connaît la question du Sahara. Pour de nombreux observateurs, ces changements marquent le début d'une réévaluation globale du rôle de la MINURSO, en cohérence avec la réaffirmation contenue dans la dernière résolution onusienne selon laquelle l'initiative marocaine d'autonomie, sous la pleine souveraineté du Royaume, demeure la seule solution réaliste et viable pour clore définitivement le différend régional artificiel autour du Sahara marocain.