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Tabac : les taxes au Maroc sont parmi les plus élevées au monde !
Publié dans La Vie éco le 03 - 06 - 2013

D'après une étude de Exane BNP Paribas, les taxes prélevées sur 1 000 paquets représentent 35% du PIB annuel par habitant. Le marché parallèle s'élargit compte tenu de la faiblesse du pouvoir d'achat. Un manque à gagner significatif pour l'Etat.
Le Maroc est-il vraiment un pays où le niveau des taxes est élevé ? En tout cas, plusieurs organismes internationaux l'ont souligné par le passé, et continuent de le faire aujourd'hui à l'occasion de chaque publication traitant de cette question. Le dernier en date à le souligner est Exane BNP Paribas, cabinet d'études et recherches né d'un partenariat entre le Groupe Exane et la banque française BNP Paribas et qui fait du secteur des tabacs au Maroc le plus taxé au monde. Ce secteur, dont la sensibilité s'est renforcée depuis la libéralisation du marché et la recrudescence de la concurrence entre les opérateurs, n'échappe pas en effet à cette donne. Selon le document, dont La Vie éco détient copie, la taxe sur les tabacs, rapportée au PIB par habitant, est plus élevée au Maroc qu'ailleurs. Sur 1 000 paquets vendus, les impôts prélevés représentent 35% du PIB/hbt. Beaucoup plus que dans des pays comme le Royaume-Uni et l'Australie où le taux est de 25% et 20%, et encore ! Les données prises en compte dans l'analyse datent de fin 2011. Or, depuis, la fiscalité sur le tabac n'a fait que durcir avec notamment le relèvement de la TIC ainsi que l'instauration du marquage fiscal imposé par les services de la Douane. En tout, 70% du prix de vente des paquets de cigarettes vont aujourd'hui à l'Etat sous forme de taxes.
Jusqu'à 3 milliards de DH de chiffre d'affaires dans la contrebande
Pour Paul Leggat, président du directoire de la Société marocaine des tabacs, «l'activité de la société pourrait même être négativement impactée par le niveau élevé des taxes, particulièrement avec l'introduction en 2013 de nouvelles mesures fiscales dans le cadre de la Loi de finances». En fait, ce qui dérange le plus dans ce contexte est que «ce niveau élevé des taxes ne profite pas forcément à l'Etat». D'ailleurs, les analystes d'Exane PNB Paribas ne manquent pas de souligner, dans le préambule de leur rapport, qu'une structure fiscale plus favorable était de nature à réduire les risques qui peuvent peser sur ce secteur, notamment au niveau de la détérioration progressive des tendances de mélange et de la hausse du commerce illicite. C'est particulièrement ce dernier point qui risque de faire mal au Maroc. Déjà depuis l'année dernière, les chiffres publiés régulièrement par les éléments de la Douane et des services de la Sûreté font ressortir des prises de plus en plus conséquentes. En 2012, par exemple, les autorités de la ville d'Oujda avaient saisi plus de 120 000 paquets de cigarettes, dont la quasi-majorité provenait d'Algérie. A Casablanca et Mohammédia, près de 3 000 cartouches avaient été saisies durant les trois premiers mois de l'année en cours, et encore ! Les prises réalisées par les autorités ne représentent qu'une infime partie de ce qui est réellement écoulé sur les marchés parallèles. C'est dire l'ampleur du phénomène. En tout, et selon les estimations, la contrebande de cigarettes représenterait aujourd'hui entre 2,5 et 3 milliards de DH, soit 20% de ce que réalise le secteur, tous opérateurs confondus. «La hausse des prix intervenue depuis le mois de mars denier devrait nettement contribuer au renforcement de ce fléau en raison du pouvoir d'achat limité des consommateurs», craint le patron de la SMT. En fait, l'équation est simple. Après la hausse des prix des cigarettes intervenue en mars dernier, particulièrement des tabacs bas et moyen de gamme, les consommateurs n'ont d'autre choix que de réduire leur consommation ou se rabattre sur les produits de contrebande moins chers tels que Américan Légend, Bridgeway ou encore la marque Marlboro introduite de Mauritanie et commercialisée parfois à des prix proches de ceux des cigarettes bas de gamme disponibles dans les circuits officiels. C'est cette deuxième option qui est logiquement la plus probable en raison du caractère addictif du produit. «Dans ce contexte, tout le monde est perdant. Les opérateurs de par l'impact sur leur activité, mais également l'Etat à travers un manque à gagner en termes de fiscalité», déplore le top management de SMT.


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