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Le déficit budgétaire sera de 4,1% cette année, au lieu des 3% prévus
Publié dans La Vie éco le 01 - 10 - 2004


Le taux de croissance sera de 3,3% au lieu de 3%.
Les recettes de privatisation escomptées sont de l'ordre de 4,6 milliards de DH seulement au lieu de 12 milliards.
La bonne progression des recettes fiscales ainsi que celles provenant des monopoles rendent le déficit structurel moins lourd.
A trois mois de la fin de l'année, l'exercice 2004 s'annonce plus difficile que prévu. Selon les dernières estimations, présentées par Fathallah Oualalou lors du Conseil du gouvernement qui s'est tenu le 16 septembre, le déficit budgétaire atteindra selon tout vraisemblance 18 milliards de dirhams. Il représentera dans ce cas 4,1 % du PIB, contre une prévision initiale ne dépassant pas 3 %. En ne comptant pas les recettes de privatisation, le déficit réel (structurel) se monterait à 22,5 milliards de dirhams, l'équivalent de 5,1% du PIB, contre 5,7 % prévus initialement. Des chiffres qui mettent en lumière les difficultés que traversent les finances publiques, et que l'année 2005 est loin de pouvoir atténuer.
Une observation s'impose d'emblée : si le déficit avec privatisation se détériore de 1,1 point, le déficit structurel, lui, bien qu'encore élevé (5,1 %), s'améliore de 0,6 point. Paradoxal ? Seulement en apparence, car l'explication fort simple par ailleurs est que, d'une part, les recettes de privatisation seront moindres que prévu, et, d'autre part, le rapport recettes/dépenses s'est amélioré.
Tous les chiffres ont dû être revus
Pour obtenir ces chiffres, le ministère des Finances a dû opérer une révision des hypothèses macroéconomiques sur lesquelles était bâtie la Loi de finances 2004, et ce à la lumière des derniers développements intervenus sur les scènes tant nationale qu'internationale. Ainsi, la croissance économique serait de 3,3 % au lieu des 3 % prévus initialement, en liaison avec la bonne récolte céréalière (environ 83 millions de quintaux); l'inflation devrait se stabiliser à 2 % ; le prix moyen du baril de pétrole se situerait à 35 dollars contre une prévision initiale de 25 dollars et, enfin, le compte courant de la balance des paiements, grâce aux rentrées touristiques et aux transferts des MRE, dégagerait un excédent d'environ 25 %, au lieu de 1 % prévu.
On le voit, à l'exception de la contrainte que représente la flambée des cours du pétrole, les fondamentaux, eux, connaissent une certaine amélioration.
Sur cette base, les recettes ordinaires, donc sans privatisation, devraient, selon les calculs de l'argentier, augmenter de plus de 5 milliards de dirhams par rapport à ce qui a été prévu dans la Loi de finances, soit quelque 97 milliards de DH au lieu de 92 milliards. Ces recettes supplémentaires résulteraient essentiellement d'une hausse des impôts directs de 2,7 milliards de DH, dont 2,6 milliards au titre de l'IS. Les impôts indirects, en revanche, connaîtraient une évolution contrastée : par rapport aux prévisions de la Loi de finances, les produits de la TIC (taxe intérieure de consommation) sur le tabac et les produits pétroliers baisseraient respectivement de 292 MDH et de 858 MDH. Toutefois, ces baisses devraient être compensées partiellement par une hausse des recettes de la TVA de 794 millions de dirhams.
Les recettes non fiscales, quant à elles, devraient s'améliorer de 2,6 milliards de DH, dont 2,3 milliards au titre des recettes de monopole. Enfin, les rentrées de privatisation, a précisé le ministre des Finances à ses collègues, seraient de l'ordre de 4,6 milliards de DH, au lieu des 12 milliards prévus. Ce montant qui représente la part qui revient au Budget général de l'Etat (50% étant, comme on sait, affectés au Fonds Hassan II) découlerait de l'introduction en Bourse d'une partie du capital de Maroc Telecom.
L'économie condamnée à
la croissance pour éviter le gouffre du déficit
S'agissant des dépenses ordinaires, elles ont été, elles aussi, revues à la hausse de 1,9 milliard de DH : l'augmentation des dépenses du personnel de 2,3 milliards, en raison de la révision des salaires dans la fonction publique, sera partiellement compensée par une baisse du service de la dette extérieure de l'ordre de 400 millions de dirhams. Une baisse qui intervient suite au repli du dollar, d'une part, et celui des taux d'intérêts sur les marchés internationaux, d'autre part.
Enfin, les dépenses d'investissement (18,2 milliards de DH) se réaliseraient comme prévu, estime le ministre des Finances.
Au total, en dépit de l'amélioration de la conjoncture, le déficit budgétaire, au lieu de reculer, s'est au contraire aggravé. Deux explications à cela. D'abord, le poids relativement important des rentrées de privatisation dans la maîtrise du déficit : il a suffi que les recettes prévues à ce titre baissent pour que le niveau de ce déficit s'inscrive à la hausse. Les organisations financières internationales ont beau attirer l'attention de l'argentier du Royaume sur le fait que les produits de cession des entreprises et établissements publics ne devraient pas entrer en ligne de compte dans le calcul du déficit, parce que ce sont des recettes exceptionnelles, rien à faire : pour M. Oualalou, de quelque source qu'elles viennent, ce sont quand même des recettes, il faut donc les prendre comme telles. Seconde explication – quitte à se répéter : le PIB du Maroc a du mal à croître à un rythme suffisamment élevé pour compenser les grosses dépenses (de fonctionnement, mais surtout du personnel) concédées d'une année à l'autre. Comme on l'a vu, en dépit d'une réelle amélioration des données macroéconomiques, le déficit structurel gagne laborieusement 0,6 point en passant de 5,7 % à 5,1 %, au moment où le déficit avec privatisation s'aggrave, lui, de 1,1 point (4,1% au lieu de 3 %).
L'enjeu est donc clair : face aux contraintes qui pèsent sur le gouvernement, l'économie marocaine est condamnée à croître à un rythme plus élevé et plus soutenu
Le ministre des Finances a dû opérer une révision complète des hypothèses macro-économiques sur lesquelles était bâtie la Loi de finances 2004.


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