Les recettes fiscales progressent de 19,3% à fin avril    L'ONEE obtient un coup de pouce de 300 millions d'euros    Une célébration culturelle réunissant les patrimoines du thé chinois et sri-lankais... renforçant les liens entre les deux pays    Le Trésor place 1 MMDH d'excédents de trésorerie    Trump annonce un "gros échange de prisonniers" entre Russie et Ukraine    Séisme de magnitude 4,5 ressenti près de Roummani (province de Khemisset)    Série A / J38 : Le Napoli ou l'inter, lequel sera champion ce soir ?    HB. 41e CACVC 25 : ce vendredi, Derb Sultan - Espérance (Bronze) ; Ahly - Zamalek (Or) !    LDC : La CAF dévoile le nouveau design du trophée    MMA : Le Maroc accueille le premier événement du Maghreb Fighting Championship le 14 juin    Coupe de la CAF : La RS Berkane débarque à Zanzibar    Moroccan women of the diaspora walk from Fès to Laayoune to celebrate history    Service militaire 2025 : Formation approfondie dans les domaines de spécialisation au profit des conscrits qualifiés    FICAM 2025 : Clôture d'une édition alliant animation et jeu vidéo    Beijing et Washington conviennent de maintenir le dialogue malgré les tensions    Le Général des FAR reçoit le chef de la MINURSO au Sud    Bourse de Casablanca : ouverture en bonne mine    Dakhla : Démolition de l'arche emblématique pour moderniser l'avenue Al Walae    L'ANRT notifiée du projet de concentration économique d'IAM et Wana    Maroc : Mohamed Boudrika poursuivi en détention    Le Real Madrid fait ses adieux à Carlo Ancelotti    Lionceaux de l'Atlas : le FC Barcelone sur les traces d'Abdellah Ouazane    Rachid Talbi Alami s'entretient avec les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Slovaquie    Terrorismo: Un artículo le recuerda a Trump los estadounidenses asesinados por el Polisario    Alerte météo : fortes averses orageuses avec risque de grêle dans plusieurs régions    Edito. Ce que le Maroc joue vraiment    Le Maroc renforce ses capacités militaires avec des unités spéciales pour contrer les menaces liées aux tunnels grâce à des technologies avancées    Le Niger redessine la carte des alliances au Sahel : l'hommage à Saddam Haftar, une gifle pour le régime algérien    Benali et son homologue malienne s'accordent sur une coopération renforcée en matière climatique    Cours des devises du vendredi 23 mai 2025    Pékin : La Chine et les Pays-Bas renforcent leur partenariat stratégique    Liga : Raphinha prolonge au FC Barcelone jusqu'en 2028    Algérie : Chengriha supervise les exercices militaires 'Forteresse 2025' près de la frontière marocaine    Casablanca : Peines de prison pour des proches de Hicham Jerando    Le Maroc, destination de prédilection des touristes français pour l'été 2025    Les Ittihadies dénoncent la situation des femmes détenues dans les camps de Tindouf    Les prévisions du vendredi 23 mai    Morocco at the heart of rising migrant deaths on irregular routes in 2024, report finds    Les températures attendues ce vendredi 23 mai 2025    L'Association des régions et l'AFD unissent leurs engagements au service de la régionalisation avancée    Terrorisme : Un article rappelle à Trump les Américains tués par le Polisario    Dancing on the rooftop : Le combat de Hajar Ameziane pour suivre sa passion    Les Journées du Patrimoine de Casablanca attirent plus de 25 000 visiteurs lors de leur 14e édition    Rabat applaudit Mary Robinson, figure libre de l'Irlande moderne    FICAM 2025 : À Meknès, une révolution cartoonesque de l'animation !    Le JZN de Rabat annonce la naissance de plus de 80 animaux d'espèces rares et menacées    Tourisme : Grenade fait sa promotion à Rabat    «La Huppe et les Douze Oiseaux» : Une comédie musicale soufie et poétique au cœur de l'enfance    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Banques participatives : au moins 5 000 postes à créer dans les premières années
Publié dans La Vie éco le 21 - 07 - 2016

Les ressources humaines du secteur de plus en plus nombreuses à s'intéresser à ce nouveau créneau. Les recrutements se font actuellement en majorité en interne et ils ne portent que sur des fonctions opérationnelles pour mener les chantiers structurants des futurs établissements.
Avant de convaincre la clientèle, les futurs établissements participatifs semblent déjà faire des émules parmi les employés du secteur financier. Ceux-ci, débutants ou expérimentés, sont en effet de plus en plus nombreux à s'intéresser à ce créneau. «Il s'agit pour ces cadres de saisir la chance de développer leurs carrières», rapporte Rachid El Maataoui, directeur général de Financité Institute, un organisme qui revendique le leadership en matière de formation en finance islamique et qui a vu les rangs des participants à ses sessions grossir à vue d'œil sur les derniers mois, au point d'avoir du mal à faire face à la demande.
A priori, le futur secteur de la finance participative a largement de quoi absorber ces vocations naissantes. Un simple calcul permet de s'en convaincre rapidement. L'arrivée de ces nouveaux acteurs devrait se traduire par l'ouverture de 150 à 200 agences, selon les spécialistes. Sachant que jusqu'à 10 employés seront nécessaires pour faire tourner chaque point de service, le besoin s'élève à 2000 postes. Si l'on ajoute les sièges centraux des futures entités (10 établissements sont actuellement en lice pour l'obtention d'un agrément de banque participative dont 8 envisagent la création de filiales à part entière) qui devraient nécessiter chacun au bas mot une vingtaine d'employés, ce sont au moins 200 postes qui seront créés. Et ce ne sont là que les besoins estimés des banques. Avec elles, il y aura aussi les sociétés de leasing, les fonds d'investissement, les sociétés d'assurance, les sociétés de conseil, les cabinets d'avocats, les cabinets d'expertise comptable et d'audit, les bureaux d'études, les centres de formation ainsi que toute entreprise voulant bénéficier des produits financiers participatifs qui seront appelés inéluctablement à recruter des compétences en la matière, anticipe M. El Maataoui. Sans trop forcer sur les perspectives, les spécialistes estiment ainsi que 5 000 professionnels seront nécessaires pour lancer la finance participative au Maroc.
Le cc externe est pour l'instant très limité
Cependant, il faut bien comprendre que tout ce besoin est loin d'être immédiat. Aujourd'hui, il n'y a que les banques qui se sont réellement mises à recruter en avançant à pas comptés, selon les retours du marché. Au démarrage de leurs projets, il y a plus de deux ans pour certains, les groupes bancaires se sont contentés de constituer des équipes restreintes avec des profils pluridisciplinaires pour mener les premiers chantiers structurants (mise en place des process, du système d'information, la gestion des risques, le contrôle interne...), fait savoir le futur directeur d'un établissement participatif.
Le plus gros de ce besoin a été satisfait en interne, précise-t-il. Les banques ont redéployé des compétences existantes à même de prendre en charge les chantiers opérationnels du démarrage. Dans d'autres cas, les employés se manifestent d'eux-mêmes auprès de leur hiérarchie pour rejoindre les nouvelles filiales participatives, et ils sont nombreux dans ce cas, selon les constats du management des futures entités. Cette course s'explique par le fait que les équipes qui participent à la mise en place des nouvelles structures ont de solides chances d'occuper des postes d'encadrement par la suite, justifie un banquier.
Pour former ces compétences internes, les établissements leur font suivre des programmes ciblés. C'est d'ailleurs surtout cette demande qui dope aujourd'hui le marché de la formation à la finance islamique.
Le recrutement externe reste pour sa part très limité. Les banques ne devraient s'y mettre de façon visible qu'après l'obtention des agréments, selon les spécialistes. Certains établissements y recourent toutefois dès à présent notamment pour combler des besoins urgents. Et comme la ressource est rare, on ne néglige aucune piste. Certains établissements ont par exemple tenté de débaucher des cadres de Bank Al-Maghrib, apprend-on auprès des professionnels. La banque centrale de par son rôle de régulateur a dû se doter en ressources très tôt. Elle a ainsi débuté les recrutements des profils spécialisés en finance participative dès 2011.
Après la première vague de recrutements concernant les fonctions opérationnelles, les embauches à venir des banques spécialisées porteront de plus en plus sur le commercial. «Si ce volet ne représente actuellement que 20% des recrutements, il devrait monter à 50% dans les prochains mois et à 75% sur les prochaines années, une fois un certain degré de maturité atteint, conformément aux normes du secteur», fait savoir le directeur d'une future entité.
En y allant doucement, les futurs opérateurs de la finance participative ont pu éviter dans l'ensemble et jusqu'à présent une surenchère au niveau des salaires. La grille des rémunérations reste la même par rapport aux banques conventionnelles, selon les professionnels. Il faut aussi dire que s'agissant d'un nouveau marché dont le potentiel n'est pas parfaitement évalué, les établissements ont pour priorité de rationaliser leurs charges. Partant du fait qu'il n'y a pas de concurrence directe entre l'activité de banque classique et la finance participative, il est sûr qu'il y aura une création d'emplois dans le secteur financier et non pas seulement une migration de clients et de ressources humaines de la première vers la seconde.
[tabs][tab title ="De 15 000 à 60 000 DH pour une formation"]Flairant le bon filon, les spécialistes de la formation ont mis en place depuis des mois des programmes adressés aux établissements ainsi qu'aux particuliers qui veulent s'initier. Si au départ l'offre s'est multipliée à foison avec des programmes de qualité variable, une sélection naturelle semble s'être opérée depuis. «Les établissements s'adressent aujourd'hui à une liste réduite d'institutions dont la fiabilité est avérée», observe un professionnel. Dans le lot, Al Maali Institute et Financité Institute se positionnent en leaders du marché. Pour un programme bien coté, il faut compter actuellement autour de 15 000 DH pour une formation certifiante de 5 jours et 60 000 DH pour une formation en master dispensée sur un an. Il est à préciser que les prix ont tendance à baisser avec l'augmentation de la demande.[/tab][/tabs]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.