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L'eau «marocaine» coule, mais pas assez
Publié dans Les ECO le 26 - 02 - 2013

Après cinq ans d'activité, la Camerounaise des eaux (CDE), détenue entièrement par des entreprises marocaines, peine à satisfaire la demande.
Confrontés à une sévère crise énergétique caractérisée depuis quelques semaines par de fréquentes coupures d'électricité, les Camerounais ne sont pas au mieux pour ce qui est de l'eau potable. À Douala en particulier, il y a des quartiers, y compris résidentiels, où les robinets sont au régime sec depuis des semaines, voire des mois. Il y en a d'autres où l'eau coule pendant une toute petite partie de la journée. Mais, un peu partout, les consommateurs signalent que l'eau, lorsqu'elle est disponible, est parfois d'une couleur jaunâtre.
Le 8 février dernier, la Camerounaise des eaux (CDE), l'entreprise qui assure la production, du transport et de la distribution de l'eau potable a organisé une rencontre avec la presse pour s'expliquer. Sur la couleur de l'eau, elle soutient qu'elle est due à la vétusté des canalisations domestiques dont le remplacement relève des abonnés. Pour le reste, Brahim Ramdane, directeur général de la CDE explique que «les besoins en eau potable de l'agglomération de Douala sont au-dessus de la production actuelle», ajoutant que «la capacité de production totale de l'eau dans la ville de Douala est actuellement de 125.000 m3 par jour». Cela se révèle bien peu pour les 90.000 abonnés que compte cette ville, la principale du pays, dont la population, en 2010, était estimée à 2.300.000 habitants.
Pourtant, l'entreprise a enregistré une augmentation considérable de sa production au cours de ces dernières années. Selon ses statistiques, la production totale est ainsi passée de 26.860.249 m3 en 2008 à 43.651.538 m3 en 2012 dans la ville de Douala, soit une augmentation de près de 85% en l'espace de quatre ans. Ce volume d'eau est produit à travers deux sources : les forages et le captage de l'eau de rivières ou de fleuves. Seulement, apprend-on, les performances de quelques-uns de ces équipements ne sont pas optimales du fait de leur vétusté. C'est le cas par exemple de l'unité de production de Massoumbou près de Douala. Ce champ captant, construit en 1982, est constitué de 12 forages pour une capacité nominale de 60.000 m3 par jour. Toutefois, du fait de son âge, il ne fournit que 10.000 m3 par jour à l'heure actuelle.
Aussi l'entreprise, en accord avec la société publique Camwater (Cameroon Water Utilities) prévoit-elle des travaux sur le réseau de Douala et de ses environs pour améliorer l'accès à l'eau potable. Il est par exemple programmé la pose de 30 km de canalisations en 2013 et un branchement de près de 10.000 nouveaux ménages d'ici à août 2014, sur un financement de la Banque mondiale. Dans l'immédiat, l'entreprise travaille pour augmenter sa production de 20.000 m3 par jour, à travers la remise à niveau des forages et de la station de Massoumbou.
Créée suite à la privatisation de la SNEC (Société nationale des eaux du Cameroun), la CDE est détenue par trois actionnaires marocains, à savoir l'ONEE , Delta Holding, qui intervient aussi bien dans les BTP, la métallurgie que dans le commercial et la Caisse de dépôt et de gestion, à travers ses filiales MEDZ et Ingema. Elle a été choisie après un appel d'offre international pour assurer pendant 10 ans à compter de 2008, et suivant le système de l'affermage, le service public de l'eau potable dans 110 centres urbains et périurbains au Cameroun. Exploitant un patrimoine estimé à 316 milliards de FCFA (481,74 millions d'euros), elle a produit au total 124,37 millions de mètres cubes d'eau en 2009 ce qui, comme à Douala, est très en deçà de la demande. Mais, avec la Camwater, la CDE a tout un programme pour combler le déficit, avec entre autres ce financement de la Banque mondiale, qui prévoit la réalisation de 50.000 nouveaux branchements à travers le pays tout entier, pour quelque 250.000 bénéficiaires.
Thierry Ekouti
Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
Un peu plus de conscience
Du 13 au 15 février 2013, Yaoundé a accueilli la deuxième réunion du Comité de pilotage (COPIL) de la rationalisation des communautés économiques régionales d'Afrique Centrale. Il s'agit d'un programme qui vise à terme à fusionner la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale) et le CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale). C'est une initiative fort louable, quand on sait que la coexistence dans la sous-région de ces deux entités, comme c'est le cas actuellement, entraîne de facto une dispersion d'énergie. Il est en effet grand temps que les responsables des deux communautés se penchent sérieusement sur de nouvelles voies de synergie et de coopération mutuellement bénéfiques. Cela est d'autant plus pertinent quand on sait aussi que la fusion, au nom du principe que l'union fait la force, permettrait à la sous-région de regrouper un plus grand nombre d'Etats, de constituer un marché plus vaste, de présenter un intérêt économique plus certain, et, par conséquent, de peser un peu plus lourd sur l'échiquier continental, voire international. Il faut cependant encore un peu plus de volonté politique de la part des dirigeants actuellement en place dans les 10 pays concernés. Il leur faudrait également un peu plus de conscience, étant donné que l'Afrique Centrale est à ce jour la région la moins intégrée économiquement du continent. Il est par exemple incompréhensible qu'il n'y ait eu aucune réunion du COPIL entre juillet 2010 et février 2013, alors même qu'il est censé se réunir au moins deux fois par an. Il est plus incroyable encore qu'aucun Etat de la région n'ait jusque-là versé sa quote-part pour le fonctionnement du COPIL, qui ne vit dès lors que grâce à la dotation de la BAD et de la Banque mondiale. L'engagement en prend là un grand coup. L'Afrique Centrale ne saurait rester en marge d'un nouveau monde économique.


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