Driss Jettou fait, encore une fois, l'actualité à l'occasion de la publication du rapport 2014 de la Cour des comptes. Entreprises publiques, communes rurales et urbaines, offices, etc. sont passés au crible par les juges de la Cour. Cependant, il y a lieu de constater que parmi les 122 rapports rédigés, l'on ne trouve pas trace de grands établissements publics, notamment ceux souvent pointés du doigt, qui brillent par leur absence tout comme les méga-communes urbaines. Aucun des Conseils de ville du royaume, sous régime de mairie, n'a été «audité» en dépit des dysfonctionnements souvent décriés par les médias nationaux. S'agissant de certains offices, organismes et établissements publics budgétivores, il va falloir attendre, avant d'assister à la publication des rapports d'audit de ces instances et de les voir faire l'objet de débats publics. Précisons au passage qu'un rapport publié n'incrimine pas de facto un établissement qui se réserve le droit d'y répondre et d'y apporter des réserves. De même, il faudrait mettre le doigt sur des établissements, jadis à gestion catastrophique, qui connaissent aujourd'hui un virage managérial et comptable indéniable. Last but not least, qu'en est-il des sanctions post-audit ? À cet égard, force est de constater que le parquet ès-qualité, relevant de la Cour des comptes, tourne à faible régime. D'ailleurs, le ministère de la Justice et des libertés n'attend plus qu'on lui transmette ses instructions de traitement et prend l'initiative d'actionner la procédure conformément aux attributions que lui confère la loi. Attendons donc le rapport 2015 pour espérer que le coup de pioche soit plus profond !