Maroc Telecom est aujourd'hui présent dans 10 pays en Afrique subsaharienne et tire pleinement profit du boom du secteur des télécoms sur le continent. Le leader du marché marocain est entré en Mauritanie en 2001 (Mauritel) ainsi qu'au Gabon (Gabon Telecom), au Burkina Faso (Onatel) et au Mali (Sotelma) entre 2006 et 2009. En janvier 2015, Maroc Telecom finalisait le rachat de 6 filiales africaines de son actionnaire à 53%, l'émirati Etisalat pour 457 millions d'euros. «Désormais 59% de notre parc provient de nos filiales africaines qui contribuent à hauteur de 41% au chiffre d'affaires», faisait savoir, en février 2016, Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom. Ces dernières années, l'activité de Maroc Telecom est essentiellement soutenue par l'apport de ses filiales les plus rentables. Au terme du premier semestre 2016, on notait ainsi une très forte croissance des revenus des filiales africaines (5,6 MMDH d'excédent récoltés) qui ne cessent de compenser les effets de la baisse du marché Mobile au Maroc. Il est à noter malgré tout que les filiales de Maroc Telecom en Côte d'Ivoire, au Togo, Bénin, Niger, Gabon et République centrafricaine, opérées sous la marque «Moov» doivent encore carburer afin d'atteindre les niveaux de rentabilité des filiales les plus performantes du groupe. En effet, si au départ Maroc Telecom s'était engagé dans une stratégie d'acquisition d'opérateurs historiques (donc leader sur leurs marchés), les filiales de Moov sont dans des situations plus concurrentielles. Dans le secteur des télécoms toujours, l'arrivée d'Orange au Maroc fait de l'Afrique un marché à forte concurrence entre deux opérateurs installés au Maroc. À l'instar de Maroc Telecom, Orange tire bien son épingle du jeu sur le continent. La multinationale française a réussi, durant les six premiers mois de 2016, à augmenter son chiffre d'affaires dans la région «Afrique et Moyen-Orient» de 3,3%.