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Le moral du marché en berne
Publié dans Les ECO le 04 - 01 - 2012

«La baisse spectaculaire de la place en 2011 est d'autant plus surprenante qu'aujourd'hui, il est plus que difficile de faire des projections», avoue Younes Benjelloun, associé et administrateur, directeur général de CFG Group, lors de la présentation, hier, des deux nouveaux fonds lancés par son équipe. C'est précisément ce climat de frilosité qui domine actuellement sur la place de Casablanca. Il n'est alors meilleure période pour sonder le moral des investisseurs que celle où l'attentisme risque de dévier en gel des valeurs, ce qui serait dramatique. Pour la seconde fois consécutive (septembre 2011) donc, l'équipe recherche et analyse d'Attijari Intermédiation a évalué la perception du marché par les investisseurs pour, in fine, mesurer leur degré de confiance envers ce même marché qui inquiète. Ce dernier étant toujours ancré dans sa phase attentiste, les analystes d'Attijari Intermédiation constatent toutefois «une légère éclaircie dans un climat obscur».
Ombres et lumière.
L'éclaircie relative est attestée par les 2,5 points glanés par l'ATI Indice de Confiance en décembre, où il ressort à 48,1 pts (sur une échelle de cent), comparé aux 45,6 points établis en septembre. Le climat obscur provient naturellement du manque de visibilité sur les perspectives de la place, mais aussi de l'effet de l'ensemble des variables économiques et géopolitiques, nationales et internationales, et d'autres propres au marché boursier lui-même, sur la confiance des investisseurs.
«Compte tenu des événements qui se sont succédés durant la période écoulée, nous pensons que la confiance des investisseurs envers le marché boursier marocain est sensiblement affectée», résume le rapport. Au niveau des projections du marché, l'agrégation de l'ensemble des résultats obtenus permet aux analystes d'Attijari Intermédiation de dire que «la perception future des investisseurs envers le marché Actions marocain est toujours qualifiée d'indécise», ce qui n'est pas pour rassurer le marché ni les investisseurs. Preuve en est, le niveau des échanges pour la première séance de l'année 2012 s'est établi à près de 10,3 MDH, soit un des plus bas niveaux jamais atteints ces cinq dernières années. Dans le détail, la mesure de la confiance des investisseurs diffère selon le critère ou la variable interrogée. Ainsi, en ce qui concerne la perception future du marché (3 prochains mois), les analystes relèvent «un consensus marché optant pour une poursuite de la correction». En termes moins savants, cela veut dire, en somme, que la tendance baissière ne s'arrêtera pas de si tôt, comme semblent le penser les «31% des individus sondés (qui) optent pour une baisse du Masi», alors qu'ils n'étaient que 18% en septembre. Pour la variable «anticipation des résultats des sociétés cotées», la correction que réserve actuellement le marché à ces dernières est à la hauteur de la sévérité des investisseurs à leur égard, vu que «40% des individus sondés estiment que les résultats annuels des sociétés cotées seraient mitigés contre seulement 33% en septembre». Leur jugement est, en revanche, moins sévère à l'endroit de l'environnement économique, où le désespoir cède plutôt la place à la méfiance.
2012, la grande inconnue
S'il est par contre un élément de forte inquiétude des investisseurs, c'est certainement leur appréciation de l'environnement international. S'ils étaient 48% à être avisés de l'impact du contexte international sur le marché boursier en septembre dernier, ils sont aujourd'hui près de 54% à l'exprimer. Il faut dire que la confiance, tout autant que la perception du futur, a ceci de particulier qu'elle est subjective et qu'elle ne saurait déterminer que l'état du moment. À cela figure un exemple probant. Le rapport, en effet, met en exergue une «nette amélioration de la confiance des investisseurs envers le contexte national du pays». Il est vrai, en effet, qu' après les élections législatives post-réforme constitutionnel, et au regard «du processus de reconstruction démocratique des pays ayant vécu le printemps Arabe (qui) s'annonce fastidieux et semé d'embûches», comme le relève si bien le rapport, l'investisseur marocain à toutes les raisons du monde, voire du seul monde arabe, pour être confiant en l'avenir. Ce point d'ancrage psychologique n'évite pas, cependant, de se poser des questions sérieuses sur la prochaine politique économique et monétaire qui sera menée, par exemple, par le nouveau gouvernement, et qui à ce jour, peut être aussi bien expansionniste que restrictive. Toujours est-il que pareille initiative permet de jauger, au-delà de la confiance qui est très difficilement mesurable, de l'état d'esprit de nos investisseurs nationaux, essentiel pour évaluer, du moins anticiper, sur le comportement futur des investissements du marché, puisque c'est de cela qu'il s'agit. 2012, commence quelque peu mal, tant quantitativement que qualitativement. Vivement 2013 ?
Construction d'ATI Indice de confiance
Pour évaluer le degré de confiance des investisseurs envers le marché Actions marocain, les analystes d'Attijari Intermédiation ont mis en place un instrument de mesure, ATI Indice de confiance, qui permet à la fois de «qualifier le niveau de confiance intrinsèque né du climat ambiant», ainsi que «d'interpréter l'évolution de ce niveau de confiance», avec les résultats obtenus auparavant. D'une périodicité trimestrielle (septembre-décembre-mars-juin), cette étude est fondée sur une enquête menée auprès d'un échantillon représentatif du marché en question (35 participants), regroupant les institutionnels/OPCVM (50%), les acteurs de référence (20%), les étrangers (15%) et les particuliers (15%). À ces derniers est soumis un formulaire rassemblant un ensemble de questions réparties en 6 catégories : marché, économie, résultats des sociétés cotées, politique, géopolitique et international. Les réponses varient alors de très pessimiste comme niveau plancher à très optimiste comme niveau plafond. La construction de l'indice est dès lors indexée à une échelle d'interprétation, à ne pas confondre avec un intervalle de confiance, qui va de 0 à 25 (pessimisme), 25 à 50 (doute attentisme), 50 à 75 (assurance) et 75 à 100 points (optimisme).


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