Al Omrane lance un référentiel de construction durable, visant à encadrer tous ses projets immobiliers selon des critères environnementaux, sociaux et économiques stricts. Ce document, conçu pour être réplicable à l'échelle nationale, marque une nouvelle étape dans la transformation du secteur du bâtiment au Maroc. Le Groupe Al Omrane, acteur public majeur de l'urbanisme et de l'habitat au Maroc, engage la conception d'un référentiel interne de construction durable. Un projet structurant qui vise à inscrire, dans le marbre de ses pratiques, les exigences environnementales, sociales et économiques d'un urbanisme résilient. L'objectif est de faire évoluer en profondeur les standards du bâti national. Ce référentiel s'inscrit dans les grandes orientations 2022-2026 d'Al Omrane, en cohérence avec la Charte nationale de l'environnement, la Stratégie bas carbone 2050 et les engagements internationaux du Royaume. Il vise à encadrer l'ensemble du cycle de vie des projets immobiliers, depuis la conception jusqu'à l'exploitation, en intégrant des objectifs clairs : meilleure performance énergétique, gestion optimisée de l'eau et des déchets, valorisation des matériaux locaux, et insertion harmonieuse dans le tissu urbain. Le projet est structuré en trois phases majeures : un diagnostic approfondi accompagné d'un benchmark des meilleurs référentiels internationaux (HQE, LEED, BREEAM...), l'élaboration du référentiel proprement dit, et enfin son déploiement opérationnel à travers des outils d'appropriation et des actions de formation. Cette approche méthodique témoigne de la volonté du groupe de produire un outil ancré dans la réalité, évolutif, et capable de s'adapter aux spécificités locales. Une commande publique calibrée pour l'excellence Les exigences fixées par Al Omrane traduisent un haut niveau d'attente. Les dossiers devront être déposés avant le 30 janvier 2026, avec une pondération qui privilégie l'expertise technique (80% de la note). Un seuil de 70/100 est requis pour passer à l'analyse financière, garantissant ainsi une sélection rigoureuse. Les critères d'évaluation vont au-delà des propositions méthodologiques. Ils intègrent la capacité du prestataire à produire des livrables actionnables, à démontrer une réelle compréhension des enjeux nationaux, et à mobiliser une équipe pluridisciplinaire de haut niveau. Le groupe attend des experts aguerris en efficacité énergétique, gestion de l'eau, analyse du cycle de vie, matériaux durables, urbanisme intégré, mais aussi en conduite du changement et en formation continue. Chaque membre devra justifier de son expérience, de ses références et de sa disponibilité. Le référentiel devra être autant un outil technique qu'un levier d'acculturation pour les équipes internes. Parmi les résultats attendus, fiches techniques, matrices d'auto-évaluation, manuels d'application, guides de suivi, modules de formation. Autant d'éléments pensés pour assurer une mise en œuvre fluide et mesurable dans le temps. Ce référentiel vise à devenir un document de référence pour l'ensemble des métiers d'Al Omrane, mais aussi pour ses partenaires, prestataires et institutions partenaires. En initiant ce projet, Al Omrane affiche une volonté claire de sortir de la logique du «moindre coût» pour entrer dans celle du coût global, où la durabilité devient un critère central de performance. Cette rupture est appelée à inspirer d'autres établissements publics, collectivités locales et acteurs du bâtiment.