Les accidents de la route au Maroc ont coûté la vie à plus de 4.000 personnes en 2009. Ce chiffre d'une grande gravité ressort du dernier bilan du ministère de l'Equipement et du transport. S'exprimant lors d'un point de presse mercredi à Rabat, Karim Ghellab a déclaré que, par rapport à 2004, le nombre de personnes tuées sur les routes a augmenté de manière exponentielle jusqu'à atteindre 18,76% en 2009, d'où l'urgence de l'activation du dossier du code de la route. À cet effet, le ministère de l'Equipement et du transport envisage de lancer une vaste campagne d'information et de sensibilisation qui débutera le 18 février et qui coïncide avec la journée nationale de la sécurité routière. Cette campagne va s'étendre au 1er octobre, date de l'entrée en vigueur du nouveau code de la route. Un solde de 30 points Selon Karim Ghellab, «le nouveau code a innové en introduisant beaucoup de nouvelles dispositions qui limitent l'intervention de l'élément humain dans les dossiers des accidents mortels de la route». À chacun de ces accidents, une commission technique entamera une enquête administrative et technique avant l'envoi du dossier à la justice, contrairement à la législation actuelle. Une deuxième mesure sera adoptée, le procureur sera obligé de demander à un juge d'instruire un dossier de décès suite à un accident de la route, «jusqu'à présent la justice se basait uniquement sur les PV de la police et de la gendarmerie, ce système est plus efficace que l'ancien code», affirme Karim Ghellab. Le nouveau code de la route va introduire le permis à points qui comprend un solde de 30 points, chaque contravention coûtera 4 points qui seront récupérées si le conducteur ne fait aucune contravention pendant une année. Un nouveau système des contraventions d'une échelle de 1 à 3 et des amendes de 700 à 300 DH, avec la possibilité de payer l'amende dans un délai de 15 jours tout en bénéficiant d'un récépissé de police contre le permis retiré donnant le droit au conducteur de rouler. Le nouveau code va introduire aussi le concept de chauffeur professionnel titulaire d'une carte, la seule qui l'autorise à travailler dans le domaine du transport en commun.