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Tensions au Moyen-Orient. Quels impacts sur l'économie marocaine?
Publié dans L'observateur du Maroc le 03 - 10 - 2024

Face aux tensions croissantes au Moyen-Orient, en particulier entre l'Iran et Israël, le professeur d'économie à l'UM6P, Touhami Abdelkhalek, met en lumière les conséquences potentielles de cette crise sur l'économie marocaine. Bien qu'il soit encore trop tôt pour observer des impacts directs, il souligne que tout dépendra de l'évolution de la situation. Plusieurs scénarios peuvent être envisagés : optimiste, intermédiaire et très pessimiste.
Scénario catastrophique. L'apocalypse économique
Dans un scénario très pessimiste, où le conflit s'intensifie, Touhami Abdelkhalek prévient qu'on peut s'attendre à la fermeture du détroit d'Ormuz, ce qui entraînerait de graves perturbations des routes maritimes en mer Rouge. « Cela aurait des répercussions massives sur les livraisons d'énergie et de marchandises, tant en provenance d'Asie qu'à destination de l'Afrique », explique l'économiste, ajoutant que les conséquences seraient majeures pour l'ensemble des économies, y compris celle du Maroc, notamment en ce qui concerne le pétrole et d'autres produits stratégiques.
« Dans ce scénario catastrophique, les chaînes d'approvisionnement seraient gravement affectées, et les coûts d'assurance des navires pourraient exploser, créant une véritable crise mondiale. Celle-ci pourrait même surpasser, en gravité, celle de la COVID-19 », alerte l'expert.
Scénario optimiste. La diplomatie au secours
Cependant, Touhami Abdelkhalek affirme qu'un scénario optimiste est également envisageable. Dans cette perspective, les acteurs internationaux, conscients des dangers d'une escalade, pourraient agir pour éviter le pire. « L'Iran pourrait choisir d'éviter une escalade militaire, tandis que l'Arabie saoudite et les pays européens exerceraient des pressions pour maintenir la stabilité. Cela donnerait lieu à des interventions diplomatiques mondiales visant à calmer les tensions, transformant ainsi la crise en un choc passager sans répercussions durables », explique-t-il.
Il ajoute que, grâce à ces interventions, « les choses pourraient revenir à la normale, sans graves répercussions à long terme. C'est l'espoir d'un scénario optimiste, sans tomber ni dans la panique ni dans l'inertie ».
Gestion des réserves. Une protection contre le choc
Touhami Abdelkhalek souligne que l'ampleur de ce choc passager ne devrait pas être trop géographique, car les stocks disponibles chez les partenaires peuvent atteindre deux à trois mois pour des produits essentiels tels que le blé ou l'énergie. Par exemple, « le Maroc dispose de plus de 30 jours de réserves, ce qui permet de gérer la situation sans risque immédiat d'effondrement ». Il est convaincu qu'en cas de scénario optimiste, la tempête pourrait être surmontée avec quelques perturbations temporaires de quatre à cinq jours avant un retour à la normale.
Impact sur le Maroc
Entre ces deux extrêmes, le professeur Abdelkhalek estime qu'un large éventail d'éventualités se dessine. Le prix du pétrole pourrait fluctuer entre 75 et 100 dollars, plutôt que d'atteindre des sommets à 140 dollars. Les effets de cette fluctuation varieront d'un pays à l'autre, selon leur dépendance énergétique, leur structure de production et leur commercialisation.
Etant donné la dépendance énergétique du Maroc, l'économiste met en garde que le pays ressentira les impacts de ces scénarios de manière asymétrique. Dans un scénario catastrophique, l'inflation pourrait dépasser les capacités d'intervention de la banque centrale, qui n'est en mesure d'agir que sur les variables internes et la demande locale. L'inflation importée pourrait échapper à son contrôle, aggravant ainsi les effets négatifs sur l'économie.
Les chaînes de production pourraient également subir des ralentissements, voire des arrêts d'activités, compliquant encore plus la situation économique du pays. « Bien que tout le monde soit touché par le choc, la reprise sera lente et difficile. La courbe de rétablissement ne sera pas linéaire. Une chute brutale suivie d'un retour progressif à la normale est à prévoir, ce qui complique davantage la situation. Cela représente un scénario possible, certes, mais pas le plus plausible », conclut l'économiste.


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