Le ministre des Mines, Carl Andriamparany, interviewé mardi soir sur la chaîne de télévision publique TVM, a affirmé que ce trésor minéral était dissimulé dans une salle secrète du Palais depuis 2009, sans qu'aucune initiative n'ait été prise pour l'expertiser ou l'exploiter. Cette révélation suscite à la fois curiosité, étonnement et questionnements sur son origine exacte et les raisons pour lesquelles elle est restée intouchée durant tant d'années. Si pour l'instant, la valeur de la pierre reste encore à déterminer par des techniciens spécialisés, en fonction de sa taille et de sa qualité, « nous pouvons voir sur les réseaux sociaux ou sur les sites spécialisés qu'une émeraude sur gangue de 10 grammes peut valoir jusqu'à 70 euros », a précisé le ministre. Le Colonel Michaël Randrianirina, président de la République, au pouvoir depuis octobre dernier, a déclaré « ne pas savoir comment ni pourquoi la pierre a atterri au Palais d'Etat », assurant toutefois qu'il tient à en faire le « symbole de la transparence » et de la volonté de son équipe à servir la population. « Il s'agit d'une richesse nationale et nous faisons en sorte que tout le monde la voie », a-t-il insisté dans le même reportage. De son côté, Lucien Rabearimanana, Haut conseiller présidentiel chargé des Mines et des ressources stratégiques, a souligné que les produits de la vente, qui seront mis dans les caisses de l'Etat, serviront pour le « bien de la Nation ».