« Il ne s'agit pas d'un simple texte législatif supplémentaire à notre arsenal juridique, mais d'une étape cruciale dans le processus de modernisation et de développement du paysage médiatique national, et d'un pilier essentiel pour renforcer l'Etat de droit et consacrer les principes de bonne gouvernance et de transparence », c'est en ces termes que Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, a présenté les grandes lignes du projet de loi n° 026.25 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse, devant la Chambre des Conseillers. Le ministre a rappelé le contexte de la première expérience de l'autorégulation de la profession journalistique, précisant qu'« après des années de réflexion et un parcours progressif pour mettre en place l'institution d'autorégulation, cette première expérience a révélé des lacunes légales. Suite aux demandes de professionnels pour réviser le texte, nous avons assumé la responsabilité politique de créer une commission temporaire, prolongement du précédent Conseil national, qui a travaillé pendant deux ans à l'évaluation du secteur de la presse et de l'édition dans le pays », détaille le ministre. D'après le ministre, ce texte vise à instaurer un équilibre subtil entre la liberté de la presse garantie par la Constitution et le respect des règles et de l'éthique professionnelle. Il corrige également les lacunes légales en introduisant, notamment, la création d'une commission de supervision chargée de gérer de manière indépendante et autonome le processus électoral et les mandats des journalistes et éditeurs, ainsi qu'un nouveau système de vote à la demande des professionnels. L'opposition se retire Une présentation détaillée qui n'a pas empêché l'opposition de se retirer de cette séance et de s'abstenir au moment du vote. Ainsi le groupe du Mouvement populaire, celui de l'USFP ainsi que les conseillers de l'Union marocaine du travail, la Confédération démocratique du travail et de l'Union nationale du travail au Maroc ont quitté la salle sans voter. Lors de son intervention au nom de l'opposition, Nour Eddine Slik, le président du groupe de l'Union marocaine du travail, a affirmé que « l'opposition maintient ses amendements sans les retirer ». Il a rappelé par ailleurs « la demande adressée au président de la Chambre pour soumettre le projet de loi à la Cour constitutionnelle et de le renvoyer à la commission parlementaire, conformément à l'article 217 du règlement intérieur, pour une nouvelle lecture», conclut Slik.