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Bourse des valeurs de Casablanca
La place résiste vaille que vaille
Publié dans L'observateur du Maroc le 21 - 01 - 2010

D’après les analystes financiers, les pertes de la bourse de Casablanca frôlent les milliards de dirhams. Cette tendance est inquiétante, d’autant plus que le marché boursier évolue dans le clair-obscur tout en donnant, lors de certaines séances, l’impression de monter. Au passage, le MASI, indice de toutes les valeurs cotées, est entré dans une spirale haussière à l’issue de laquelle il a ramené sa performance annuelle dans un territoire positif. Cependant, une telle hausse n’a ni la vigueur ni le rythme de la chute qui l’a précédée. Elle reste en effet molle, étalée sur le temps, et surtout elle intègre de fortes fluctuations en intraday comme en témoignent les fortes variations à la hausse, comme à la baisse, qu’enregistraient les indices au cours d’une même séance. En fait, la tendance baissière est bien installée et les temps ont bien changé. Qui est donc derrière ce plongeon ? Quels que soient les arguments avancés pour justifier la dégringolade spectaculaire de la place boursière, l'activité de la bourse de Casablanca est donc concernée par les répercussions de la débandade de Wall Street. Comment une place boursière peut être à l’abri alors que ses acteurs sont des opérateurs dans l’économie réelle qui n’est pas, elle, à l’abri de la crise mondiale.
Impact D’après une analyste financière d’Attijari intermédiation, la chute du marché intervient après la présentation des résultats qui s’annoncent globalement peu satisfaisants. Alors que la publication des résultats annuels des sociétés cotées est censée insuffler une nouvelle dynamique à la place casablancaise, c’est le contraire qui se produit. La société estime que les résultats décevants expliquent en partie le manque de hardiesse qui caractérise le marché. Certes, des dividendes ont été distribués, très importants d’ailleurs par rapport à l’année dernière, mais c’est insuffisant pour encourager les détenteurs de capitaux à investir en bourse. Une autre raison invoquée concerne le désintéressement et le manque de confiance, confirmés par le coup d’arrêt donné à de nouvelles introductions. En 2009 aucune introduction n’a été enregistrée. Il ressort des résultats à fin 2009 à que les principaux indicateurs alimentent les craintes des investisseurs et des petits épargnants. Trarem a opté pour un crédit bancaire au lieu de s’introduire en bourse. En effet, en octobre dernier, le fabricant de mobilier de bureau, en plein processus de souscriptions, a décidé de différer son introduction. De même, SGTM a choisi de reporter son introduction en bourse. S’agissant de Méditel et de Marjane, le management de ces sociétés parle désormais sans équivoque de différer ses plans. Lors de la présentation des résultats annuels de l’ONA, Mouatassim Belghazi, président du groupe, en réaction à la proposition du directeur de CFG marché, Younès Benjelloun, d’introduire Marjane en bourse, avait répondu : «Vous conviendrez que ce n’est pas le bon moment.» Quant à Méditel, Mohamed El Mandjra ne laissait place à aucun doute. S’exprimant sur une éventuelle introduction, il a déclaré que le deuxième opérateur des télécoms préfère attendre avant de s’engager dans des transactions pour le moment incertaines sinon périlleuses. Kamal Bennani, directeur commercial à Orange Asset Management, souligne pour sa part que les niveaux de valorisation auxquels peuvent actuellement prétendre les émetteurs sont bas. Et pour cause. Mises à part les différentes méthodes d’évaluation, le vrai benchmark pour fixer la valeur d’un titre demeure la valorisation du marché. En contexte baissier, les titres nouvellement introduits doivent être raisonnablement valorisés pour trouver preneur.
Jamais, depuis 1993, la Bourse de Casablanca n’a eu à réfléchir sur sa crise ni à chercher les moyens de dépasser les chocs. Au moment où certains expliquent la baisse des indicateurs de la place boursière par la conjoncture difficile, certains avancent d’autres raisons. D’après Mustapha Belkhayat, trader et analyste financier à la tête d’un fonds canadien, la forte chute cumulée n’est pas le résultat d’un manque de confiance. Pour lui, la place boursière marocaine manque de profondeur : nombre restreint d'intervenants sur le marché (sociétés de bourse, banques et fonds de gestion) et de sociétés admises à la cote (53 aujourd'hui, SOMAFIC ayant été radiée par manque de transparence); conditions d'admission à la cote peu flexibles et décourageantes, surtout pour les jeunes sociétés; régime fiscal jugé très contraignant, que ce soit pour les institutionnels ou pour les petits porteurs. Le trader précise par ailleurs que l’attractivité réelle de toute bourse dépend de son mode de gouvernance, de sa transparence et de sa connexion réelle à l’économie dans laquelle elle opère. Il souhaite que la correction soit "salutaire" et ce, en retrouvant les niveaux de valorisation en phase avec les fondamentaux des sociétés cotées et de l’économie en général afin d’attirer encore plus d’investisseurs, locaux et étrangers. D’après lui, c’est le moment ou jamais pour changer de cap et inciter les investisseurs étrangers à miser sur la place financière. Ce n’est pas tout. Seul un renforcement et un élargissement de l’assiette des sociétés cotées et cotables est capable de renverser la vapeur, recommande-t-il. Quant à Mohamed Berrada, ex-ministre des Finances, il soutient que c’est en situation de crise qu’il faut préparer la reprise. Il prône la mise en place d’un plan structurel d’anticipation, au lieu d’un plan conjoncturel consommé à court terme comme c’est le cas pour la solution des rachats d’actions pour animer la place boursière


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