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Le « sac de riz » de Nasser Bourita : une claque cinglante à la diplomatie creuse
Publié dans L'opinion le 22 - 05 - 2025

« Ceux qui font commerce des slogans et prétendent soutenir le peuple palestinien sans lui offrir ne serait-ce qu'un sac de riz. » La formule du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, prononcée à Rabat le 20 mai 2025 lors de la réunion de l'Alliance mondiale pour la solution à deux Etats, a fait l'effet d'un coup de fouet dans les travées trop feutrées de la diplomatie arabe. Une phrase lapidaire, mais d'une puissance symbolique redoutable. Le « sac de riz » devient ici le révélateur d'une hypocrisie politique érigée en système : celui des régimes qui se drapent dans la bannière de la cause palestinienne, mais dont les engagements se résument à des postures verbeuses, sans consistance ni impact. Le premier régime mis en cause n'est pas cité. Mais pas besoin d'être grand clerc pour le deviner. Suivez mon regard...
Quand la parole se substitue à l'action
Cette mise en garde n'est pas tombée dans le vide. Elle cible, sans les nommer, les champions de la rhétorique militante qui, derrière des slogans creux, dissimulent leur impuissance ou leur duplicité. L'Algérie en est l'illustration parfaite. Régime du verbe haut et du poing levé, Alger multiplie depuis des décennies les incantations creuses en faveur de la Palestine, tout en s'abstenant de toute contribution significative, concrète, ou durable.
À chaque sommet, à chaque tribune, le discours est le même : emphatique, martial, dogmatique. Lors de la dernière réunion de la Ligue arabe à Alger, Abdelmadjid Tebboune s'est voulu prophétique : « Le dossier Palestine, laissez-moi, m'en occuper. » Une envolée lyrique, qui, à l'épreuve des faits, sonne aussi creux qu'un tambour vide. Quels projets structurants l'Algérie a-t-elle initiés dans les territoires palestiniens ? Quelles aides tangibles a-t-elle apportées ? Rien, ou si peu. La solidarité algérienne s'arrête au micro. Elle ne traverse ni la Méditerranée, ni les couloirs des organisations internationales où se décident les véritables leviers diplomatiques et humanitaires.

Le pragmatisme face à l'idéologie figée
À l'opposé de cette gesticulation stérile, le Maroc avance à pas sûrs, dans une logique de résultats et de réalisme diplomatique. La co-présidence marocaine de l'Alliance mondiale pour la solution à deux Etats, aux côtés des Pays-Bas, illustre cette volonté de dépasser les postures binaires pour construire des ponts, même dans les contextes les plus tendus. En conciliant la normalisation de ses relations avec Israël et un soutien clair et constant à la Palestine, Rabat démontre qu'il est possible d'échapper à l'infantilisme manichéen dans lequel certains s'enferment volontairement.
Car là où d'autres préfèrent s'indigner, le Maroc agit : aide humanitaire directe, bourses d'études, projets de santé et d'éducation en Cisjordanie et à Gaza, coordination avec les instances onusiennes. Loin de l'agitation tribunitienne, le royaume chérifien a opté pour une diplomatie de fond, fidèle à la tradition royale d'équilibre, de mesure et d'engagement.

La diplomatie du réel contre la diplomatie du verbe
L'émergence de nouvelles configurations géopolitiques dans le monde arabe impose une redéfinition des stratégies diplomatiques. Dans ce nouvel échiquier, la diplomatie performative — celle des discours tonitruants et des postures idéologiques figées — n'a plus sa place. Ce sont les initiatives concrètes, les médiations efficaces, les alliances audacieuses qui façonnent désormais la réalité.
Le propos de Nasser Bourita, derrière son apparente simplicité, porte une charge critique redoutable : il dévoile l'inauthenticité des régimes qui se réclament bruyamment de la cause palestinienne tout en la monnayant politiquement. C'est un appel à la décence et à la cohérence dans un monde arabe où les surenchères verbales ne nourrissent ni les peuples ni les espoirs de paix.

Conclusion : La vérité du terrain
À l'heure où le Moyen-Orient est en quête de nouvelles équations, le Maroc pose un jalon important : celui d'un engagement à la fois crédible, équilibré et responsable. Le « sac de riz » invoqué par Bourita n'est pas seulement une pique : c'est une métaphore limpide de ce que devrait être une solidarité sincère. Une solidarité qui ne se contente pas de drapeaux et de slogans, mais qui se matérialise par des actes, des gestes et une diplomatie du réel.
Et dans cette arène, les beaux parleurs sont de plus en plus nus.


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