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Tunisie
Le développement des régions, un défi pour le nouveau gouvernement
Publié dans L'opinion le 01 - 02 - 2011

Les nouveaux dirigeants tunisiens sont désormais confrontés à un défi crucial laissé en héritage par l'ancien régime Ben Ali et son système de prédation: réduire les inégalités régionales sur fond de chômage endémique.
Il y a d'autant plus urgence que la révolution tunisienne était au départ une révolte qui a pris corps et de l'ampleur à partir de revendications sociales dans les milieux provinciaux laissés pour compte sous le régime déchu.
"Une croissance durable est indispensable pour la réussite de cette transition, mais cela va prendre du temps, voilà le problème du gouvernement de transition qui est seulement capable de gérer le quotidien", estime l'économiste Abdeljelil Bédoui.
"La Tunisie a souffert depuis l'indépendance en 1956 d'un +racisme économique+, engendrant la révolte des ruraux et des exclus des régions à dominante rurale", affirme de son côté l'analyste Khémaies Krimi.
A l'appui, il explique qu'en 2004 le gouvernement avait lancé une politique d'aménagement de territoire qui faisait la part très belle au littoral en matière d'investissements, tandis que pour le reste du pays ce n'était que de "l'assistance sociale".
Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi a donné un début de réponse vendredi en annonçant sa "feuille de route": "transition démocratique et relance économique", façon de dire que l'une ne peut pas fonctionner sans l'autre dans un pays aux inégalités criantes.
L'immolation par le feu le 17 décembre de Mohamed Bouazizi, un jeune diplômé chômeur devenu marchand de légumes ambulant à Sidi Bouzid, une ville déshéritée de l'intérieur, a précipité la chute du régime de Ben Ali mais aussi montré de façon dramatique la "désespérance économique" d'une jeunesse sans travail dans les provinces et l'urgence à agir.
Selon l'économiste Mahmoud Ben Romdhane, le taux de chômage des diplômés a grimpé à plus de 33% à l'échelle nationale, ce qui représente 200.000 personnes, et doit avoisiner les 60% à Sidi Bouzid.
"Le problème va s'aggraver parce que les futurs diplômés de 2015 sont déjà dans les universités". "Chaque années 80.000 diplômés arrivent sur le marché du travail, alors que l'économie dans sa structure actuelle ne peut pas offrir plus de 40.000 emplois", a-t-il dit.
Loin de l'image de carte postale sur le "miracle économique tunisien" vendu par le clan déchu, le Fonds monétaire international a estimé jeudi que la crise socio-politique pourrait le contraindre à ramener de 5% à 3-4% sa prévision actuelle de croissance en 2011.
Il affirmait déjà en septembre dans son "bilan de santé annuel" que le chômage était "à nouveau en progression en Tunisie et demeure relativement élevé, notamment chez les jeunes diplômés".
Pour les régions délaissées depuis des décennies, "il faut adopter un nouveau schéma national pour les équiper et les doter d'infrastructures", dit encore Mahmoud Ben Romdhane, insistant sur la nécessité "dans l'immédiat" de lancer un grand programme de chantiers publics, qui reste à financer.
Le gouvernement de transition a annoncé le 25 janvier le versement d'une aide exceptionnelle de 260 millions d'euros pour les régions les plus pauvres et accordé une allocation mensuelle de 78 euros aux chômeurs diplômés de longue durée.
L'une des clés de cette indispensable relance pourrait se trouver à Bruxelles, où est attendu dans les jours prochains le chef de la diplomatie tunisienne Ahmed Abderraouf Ounaïs.
L'Union européenne avait entamé en mai 2010, avec le régime du président Ben Ali, des négociations en vue d'accorder à la Tunisie un statut avancé, ouvrant la voie à un traitement douanier préférentiel pour les échanges et à une libéralisation en matière de visas.
Elles n'ont pas fait de progrès sensibles depuis lors.


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