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Palestine : Le long chemin vers la reconnaissance d'un Etat
Publié dans L'opinion le 16 - 12 - 2014

Faut-il se réjouir de la reconnaissance de l'Etat de Palestine ou craindre le pire pour la question palestinienne et pour les perspectives de paix et la solution de deux Etats ?
Certes, la reconnaissance par l'Assemblée nationale française, même si elle n'est que symbolique, après celle des parlements espagnol et britannique et surtout celle du gouvernement suédois, font en sorte que petit à petit, pas à pas, le long chemin vers un Etat palestinien semble s'éclaircir malgré la radicalisation du gouvernement israélien...
Mais cette dynamique risque de rencontrer de sérieuses difficultés même si le gouvernement français évoque un agenda sur deux années afin de régler définitivement le conflit, alors que Mahmoud Abass s'apprête à déposer demain mercredi à l'ONU un plan réclamant la fin de l'occupation.
En effet, la réaction israélienne ne s'est pas faite attendre, des représailles à peine voilées sur un ton diplomatique pleuvent sur les pays qui reconnaissent la Palestine. En fait, la radicalisation du gouvernement Netanyahou promet des jours très durs pour la cause palestinienne.
La dissolution de la Knesset et la récente adoption d'une loi sur le caractère juif de l'Etat hébreu n'augurent rien de bon en ce qui concerne les espoirs d'une paix durable.
En effet, pendant ce temps, la propagande sioniste – une puissante machine de guerre qui fonctionne à plein temps par médias occidentaux interposés – n'arrête pas de bombarder le monde entier de grossiers mensonges afin de camoufler les faits et rattraper le terrain perdu sur le plan diplomatique.
« Voilà un jeune palestinien abattu de sang froid par la police après un attentat à la voiture bélier qui aurait coûté la vie à un bébé » : mais comment oublier les centaines d'enfants palestiniens assassinés par Tsahal l'été dernier, dont la plupart foudroyés par des missiles et des bombes à fragmentation, interdites par la convention de Genève ?
Voici, lundi dernier, un jeune palestinien « mortellement blessé » après avoir poignardé des colons juifs : des infos comme celle-là tombent désormais tous les jours afin de faire passer les Palestiniens pour des terroristes et faire changer d'avis aux pays européens qui souhaitent officiellement reconnaître un Etat palestinien indépendant.
Mais Netanyahou va nettement plus loin lorsqu'il a comparé il y a un mois le Hamas et accessoirement l'Iran et le Hezbollah libanais de menaces pires que Daëch.
La volonté, flagrante et manifeste, d'Israël de réduire plus de 60 ans de résistance palestinienne à du terrorisme est une injure impardonnable, surtout lorsque les Occidentaux ferment les yeux sur le terrorisme d'Etat pratiqué par Tel-Aviv et les assassinats commis par Tsahal contre les responsables palestiniens, Fatah et Hamas réunis.
La volonté, flagrante et manifeste, d'Israël de réduire plus de 60 ans de résistance palestinienne à du terrorisme est une injure impardonnable, surtout lorsque les Occidentaux ferment les yeux sur le terrorisme d'Etat pratiqué par Tel-Aviv et les assassinats commis par Tsahal contre les responsables palestiniens, Fatah et Hamas réunis.
Mais, le vent semble avoir tourné car, après les deux guerres menées par Israël sur Gaza et celle sur le Liban, beaucoup de monde a ouvert les yeux sur le vrai visage criminel de ceux qui dirigent Israël.
Ainsi, fait nouveau, des enquêtes ont été ouvertes à l'ONU sur les crimes de l'armée israélienne et Amnesty International vient d'accuser Israël de crimes de guerre commis par Tel-Aviv contre les populations civiles de Gaza en été dernier.
Faits à l'appui, Amnesty dénonce des violations flagrantes du droit humanitaire avec la destruction de bâtiments, d'hôpitaux et d'écoles, à grande échelle et sans aucune justification militaire dans le cadre d'une opération de punition collective pour Gaza.
Pour sa part, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU a bien créé une commission d'enquête sur toutes les violations commises par Israël dans les territoires palestiniens, mais ses inspecteurs n'ont toujours pas le droit d'entrer à Gaza.
Les pays alliés d'Israël qui ne jurent que par la sécurité de l'Etat hébreu et qui prétendent que Tsahal ne fait que riposter aux missiles du Hamas, ne rendent aucun service à Tel-Aviv, car, à l'origine, il y a une occupation militaire, une colonisation sans répit et un blocus à lever de Gaza, sans oublier le mur de l'apartheid en Cisjordanie.
Washington, parrain de la paix et sponsor de la guerre !!
Washington a été jusqu'à présent un très mauvais parrain pour la paix, en parrainant plutôt toutes les guerres menées par Israël.
La Maison Blanche assume la responsabilité historique de l'échec de toutes les négociations de paix menées depuis la conférence de Madrid et puis les accords d'Oslo, une initiative du gouvernement suédois, détournée par les Américains comme la leur, mais un quart de siècle plus tard, la paix, il n'en est toujours pas question.
Washington a toujours usé et abusé de son droit de veto au Conseil de Sécurité de l'ONU contre toutes les résolutions condamnant Tel-Aviv. Non contente de soutenir militairement et économiquement l'Etat hébreu, la Maison Blanche parraine toutes les guerres menées par Israël sur tous les fronts : le nucléaire iranien, l'Irak, la Syrie, le Hezbollah au Liban, en Cisjordanie et à Gaza, et au Sinaï égyptien.
Il y a une semaine, des avions israéliens bombardaient Damas et des observateurs ont souligné que Tel-Aviv soutenait Daëch contre le régime syrien. Il n'y aura aucune paix, tant qu'en Occident, certains considèreront qu'on peut brûler le monde arabe pour la sécurité d'Israël... et qu'au nom de cette sacro-sainte sécurité, tout est permis !!
Il n'y aura aucune paix, tant qu'en Occident, certains considèreront qu'on peut brûler le monde arabe pour la sécurité d'Israël... et qu'au nom de cette sacro-sainte sécurité, tout est permis !!
On le sait bien, la question palestinienne est prise en otage par les élections présidentielles en France et aux Etats-Unis, et le Congrès américain, qui sera dominé par les Républicains à la mi-janvier, ne risque pas de faire pression sur Israël.
Barack Obama avait parlé au tout début de son premier mandat d'un Etat palestinien indépendant.
Aujourd'hui, les mains liées par le Congrès, le président américain peut se consacrer davantage aux questions internationales et tenter un grand coup comme il l'a fait avec le rapport sur les pratiques de la torture de la CIA révélées avec fracas mardi dernier.
Les Etats-Unis ne pourront pas indéfiniment être juge et partie dans cette affaire, surtout que la crédibilité de l'Amérique a été très sérieusement entamée ces dernières semaines dans le monde avec les violences policières à répétition contre des noirs et les cas de torture chez la CIA.
La solution de deux Etats, vivant côte à côte, doit être le préalable à toute reprise des discussions dans le cadre d'un règlement définitif et global soutenu par la communauté internationale en vue de la reconnaissance officielle de l'Etat palestinien indépendant.
Un Etat dont il faudra négocier les frontières, et l'homogénéité du territoire, car, pour le moment, l'entité palestinienne est composée de bantoustans, et Gaza est la plupart du temps coupée du monde.
Le chemin sera rude, les discussions compliquées et les négociations à couteaux tirés, surtout en ce qui concerne le statut définitif d'Al-Qods et la question des réfugiés, sans parler de la viabilité économique de l'Etat palestinien et la sécurité.
Ce qui risque de compliquer davantage la naissance d'un Etat palestinien indépendant, c'est la volonté des faucons d'Israël à exiger le désarmement du Hamas, alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France n'arrêtent pas de fournir des armes et des aides militaires à Tel-Aviv.
Un double langage diplomatique de la main droite, et des bombes et des missiles de l'autre !
Mais, désormais, les Palestiniens ne seront plus seuls au monde et leurs dizaines de milliers de martyrs ne seront pas morts pour rien.
Sinon, pour terminer, sur le terrain il y a urgence à arrêter la spirale de violences meurtrières, de représailles et de vengeances.
Le long chemin vers la reconnaissance d'un Etat indépendant repose également sur la volonté partagée de vivre enfin en paix, une fois la colonisation terminée.


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