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Rapport du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique
Plus de 1500 étudiants par professeur dans certaines filières universitaires
Publié dans L'opinion le 19 - 04 - 2018

Déséquilibre entre l'évolution du nombre d'étudiants et celui des organismes professionnels d'encadrement Nécessaire mise à niveau des rôles des acteurs de l'éducation
Le rapport du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) sur "La promotion des métiers de l'éducation, de la formation, de la gestion et de la recherche" a dévoilé un déséquilibre entre l'évolution du nombre d'étudiants et de celui des organismes professionnels d'encadrement pédagogique et administratif.
Présenté mardi à Rabat, par le président de la commission permanente des métiers de l'éducation, de la formation et de la gestion, Mohamed Dali et le directeur du pôle études et recherches relevant du Conseil, Hassan Esmili, ce rapport a relevé que ce déséquilibre est dû à la faible évolution du nombre des enseignants-chercheurs et des cadres administratifs entre 2009 et 2017, contre une augmentation constante du nombre des étudiants, qui s'est multiplié par 4 environ durant la même période.
Selon le rapport, il résulte de ce déséquilibre entre l'évolution du nombre des étudiants et le nombre des instances professionnelles d'encadrement l'apparition de difficultés relatives à l'encadrement pédagogique et administratif au niveau de l'enseignement supérieur. Il ressort également que ces disparités s'élargissent dans les filières de formation (169 étudiants pour chaque enseignant de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales, contre 108 à la faculté pluridisciplinaire et 83 à la faculté des lettres et des sciences humaines), alors qu'ils s'accentuent quand il s'agit de niveaux universitaires spécifiques au sein d'une même filière de formation.
Le nombre d'étudiant par professeur au niveau du premier semestre de la licence dépasse 1.500 étudiants dans certaines filières, telles que les sciences juridiques économiques et sociales et les lettres et les sciences humaines, ajoute la même source. En ce qui concerne la répartition des professeurs et des cadres administratifs sur les établissements universitaires, le document relève qu'une grande partie
d'entre eux se concentrent respectivement à Rabat, à Casablanca, à Fès et à Marrakech, tandis que certaines régions bénéficient encore moins des cadres pédagogiques et administratifs.
S'agissant de la partie d'organisation pédagogique des fonctions de l'enseignement, de la recherche et de la préparation à la profession, le rapport a souligné que le cycle doctoral est considéré comme le cursus universitaire de base susceptible de préparer des enseignants-chercheurs et leur permettre d'accéder à la profession de l'enseignement et de la recherche dans les établissements d'enseignement supérieur, selon les normes pédagogiques nationales en vigueur, ajoutant que cela s'inscrit dans le cadre de l'une des structures de recherche appartenant à l'un des centres de doctorat (54 centres) et offrant plus de 230 formations dans divers domaines de la connaissance, de la technologie et de la culture.
De même, il a démontré que depuis le début du projet des centres d'études doctorales, qui s'inscrit dans le cadre du nouveau système pédagogique (licence, master, doctorat), le nombre de doctorants a considérablement diminué, observant que depuis 2014-15, ce nombre est, toutefois, passé progressivement de 8.474 à 32.180 étudiants durant la saison 2016-2017.
Le nombre de doctorants présente des problématiques complexes liées au manque du taux d'encadrement et à la durée consacrée à la préparation des thèses dans les universités, ainsi que des formations limitées dans la pédagogie universitaire, en l'absence d'une stratégie universitaire claire pour le développement de cette pédagogie.
Le rapport met en lumière l'adoption récente par le département de l'éducation nationale du système des enseignants contractuels, s'appuyant sur une formation et un encadrement limité dans le temps et supervisé par les centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation, avec la création de la fonction d'enseignant-accompagnateur pour suivre et accompagner les nouveaux enseignants afin de s'adapter aux exigences de la profession.
Le nombre total d'enseignants dans l'enseignement supérieur privé s'élevait à 6.078 au cours de l'année universitaire 2015-2016, avec un nombre d'enseignants permanents ne dépassant pas 1.704, contre 4.374 enseignants contractuels.
Selon le rapport, ce nombre a connu un léger développement entre 2008 et 2017, malgré l'augmentation du nombre d'établissements privés d'enseignement supérieur et d'universités privées, ainsi que les universités en partenariat public-privé, dont le nombre s'est élevé à 202 universités et établissements pour l'année 2017.
Promotion de l'école marocaine
Le CSEFRS a appelé, par ailleurs, à mettre à niveau les rôles fondamentaux des acteurs de l'éducation dans la promotion de l'école marocaine et l'amélioration de la qualité de l'enseignement, à travers la professionnalisation, la formation et l'évaluation.
Dans son rapport, le Conseil a plaidé pour l'élaboration des programmes sectoriels, régionaux et locaux complémentaires dédiés à la formation, l'encadrement et la mise à niveau, ainsi que la diversification des approches de formation et leur adaptation aux spécificités des métiers de l'éducation.
Ce rapport, élaboré par la commission permanente des métiers de l'éducation, de la formation et de la gestion et le pôle études et de recherches relevant du Conseil, a affirmé que la mise à niveau des métiers de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique est un investissement dans le capital humain en tant que facteur fondamental pour la réussite de la réforme de l'école marocaine.
Il a, également, appelé à l'adoption d'un mécanisme contractuel concernant les projets de réforme, la consolidation de la décentralisation dans la gestion, en renforçant le rôle de l'école, et la mise à niveau des établissements pédagogiques pour promouvoir leur indépendance morale et financière et leur capital humain.
S'exprimant à cette occasion, le président de la commission permanente des métiers de l'éducation, de la formation et de la gestion, Mohamed Dali a indiqué que ce rapport intervient dans un contexte marqué par plusieurs difficultés touchant le système éducatif, notamment les recrutements directs pour réduire le manque d'effectif, la déficience de la formation fondamentale et continue et l'inefficacité de la gestion des cycles professionnels.
Ce rapport s'inspire des orientations de la vision stratégique 2015-2030 relatives à la mise à niveau des métiers de l'éducation, de la formation, de la gestion et de la recherche, a-t-il souligné, jetant la lumière sur les difficultés et les lacunes entravant ce secteur.
De son côté, le directeur du pôle études et recherches relevant du Conseil, Hassan Esmili a mis en avant l'importance de ce rapport qui permettra de doter le domaine de l'enseignement, de la formation et de la recherche d'une nouvelle génération d'acteurs de l'éducation, ajoutant que ce rapport est basé sur trois piliers, à savoir la professionnalisation, l'indépendance et l'évaluation intégrée.
Le rapport a pour objectif de souligner l'importance de la valorisation des métiers de l'éducation, en motivant les acteurs de l'éducation et en garantissant leurs droits afin de leur permettre de mener à bien leur noble mission, en apportant leur contribution à l'édification d'une école de l'équité, de la qualité, et de la promotion.
Ont pris part à cette rencontre un groupe de chercheurs et de représentants des départements ministériels concernés, des syndicats professionnels et des associations civiles, intéressés par le thème des métiers de l'éducation, de la formation, de la recherche et de la gestion.


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