Dans un Maghreb marqué par l'instabilité et les tensions, le Maroc s'impose comme un pôle de stabilité et de responsabilité. Fidèle à sa tradition de modération et d'appel à la fraternité entre peuples voisins, le Royaume continue de privilégier la voie diplomatique face aux provocations répétées du régime algérien, réaffirmant son engagement pour la paix et le développement dans la région. C'est ce que met en lumière le rapport « Morocco at a Crossroads », publié le 24 juin 2025 par le Migration Research Institute, qui positionne sans équivoque le Royaume en tant que pays le plus stable du Maghreb. En dépit de tensions persistantes avec l'Algérie, le Maroc jouit d'un soutien quasi inconditionnel des Etats-Unis. Le rapport évoque également la possibilité que la Chine et la Russie, au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, reconnaissent dans les prochains mois la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud, rejoignant ainsi la position claire des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni. Dans ce contexte, le rapport appuie sa position en soulignant que de nouvelles perspectives prometteuses s'ouvrent pour le Royaume, qui détient à lui seul 70 % des réserves mondiales de phosphate, un composant stratégique pour la fabrication de batteries de moyenne et basse gamme. Grâce à sa proximité avec le marché européen, le Maroc pourrait ainsi surpasser l'Indonésie dans ce secteur clé. Le rapport rappelle également qu'après la pandémie de Covid-19, le groupe chinois CNGR Advanced Material a annoncé un investissement de 2 milliards de dollars pour la construction d'une usine de cathodes au Maroc, destinée à alimenter les marchés américain et européen, tout en contournant les récentes restrictions législatives. Le directeur Europe du groupe qualifie le Royaume de "territoire stratégique", citant la simplification des procédures administratives et la possibilité de rediriger les exportations vers des pays tiers en cas de fermeture des marchés occidentaux. Dans la même dynamique, LG Chem (Corée du Sud) et Huayou Cobalt (Chine) ont annoncé en septembre 2023 l'implantation d'une usine de raffinage et de production de cathodes au Maroc, dans un environnement concurrentiel comparable à celui du triangle sud-américain autour du lithium argentin. Lire aussi : OIM : M. Zniber souligne les priorités de l'action diplomatique et nationale du Maroc en matière de migration En effet, sur le plan économique, le rapport souligne que le Royaume dispose de secteurs solides à fort potentiel, notamment les banques, l'industrie pharmaceutique, les engrais et les produits agricoles, avec une orientation affirmée vers l'Afrique subsaharienne. Il précise que le secteur bancaire marocain, renforcé par une série de réformes entamées dans les années 1990, se distingue aujourd'hui par son professionnalisme et sa transparence. Trois banques marocaines figurent ainsi parmi les dix premières du continent, totalisant plus de 90 milliards de dollars d'actifs et une présence dans 22 pays africains. « L'avancement de l'industrie bancaire marocaine place le pays dans une position stratégique pour devenir un hub bancaire et de services pour l'Afrique du Nord et de l'Ouest », souligne le rapport. Le rapport aborde ensuite la question des investissements dans les provinces du Sud, en soulignant que depuis la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara en 2020, le territoire est désormais intégré aux cartes officielles des Etats-Unis. La France a emboîté le pas à l'été 2024, suivie par le Royaume-Uni le mois dernier. Le document précise que, parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, seules la Chine et la Russie n'ont pas encore officialisé leur position, un dernier verrou diplomatique à lever, selon les termes du rapport. La même source rappelle que Proparco, filiale de l'Agence Française de Développement, a proposé de participer au financement d'une ligne électrique entre Dakhla et Casablanca, ainsi qu'au projet stratégique de gazoduc Maroc-Europe. Autant d'initiatives qui démontrent, selon la même source, que la gestion des provinces du Sud constitue désormais un levier diplomatique et géoéconomique majeur pour le Royaume. Un modèle régional dans la gestion des flux migratoires D'un autre côté, le rapport affirme clairement que « lorsqu'on compare l'Algérie et la Tunisie au Maroc, il devient bien plus facile de comprendre en quoi le Royaume de Sa Majesté le Roi Mohammed VI est non seulement plus sécurisé, mais aussi économiquement plus stable pour les investisseurs étrangers, tout en offrant un cadre plus lisible pour la régulation des flux migratoires ». Une position confortée par les grandes institutions internationales. L'Union africaine (UA) a officiellement désigné Sa Majesté le Roi Mohammed VI comme "Leader de l'Union africaine sur la question de la migration". Lors du Forum de l'Union africaine tenu du 9 au 10 octobre 2024, les avancées du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM) ont été examinées à Addis-Abeba. Le leadership du souverain marocain en matière de migration a été salué, mettant en lumière les contributions majeures du Maroc à l'élaboration des politiques migratoires africaines. Dans ce contexte de reconnaissance du rôle du Maroc dans la gouvernance migratoire, Minata Samate Cessouma, commissaire de l'Union africaine chargée de la santé, des affaires humanitaires et du développement social, a salué les efforts de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Elle a souligné que le souverain marocain joue un rôle déterminant dans la promotion d'une approche africaine concertée en matière de migration, en s'adressant aux hauts responsables de l'Union africaine et des Nations Unies. L'Union Africaine a confié au Maroc l'accueil de l'Observatoire africain des migrations, créé en 2018 et officiellement lancé en décembre 2020 à Rabat. Placé sous mandat de l'UA, cet organisme stratégique joue un rôle central dans l'analyse des dynamiques migratoires sur le continent, le suivi des flux et la promotion de la coopération interafricaine en matière de migration. En outre, lors de la réunion du Comité permanent des programmes et finances (CPPF) de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), tenue le 25 juin à Genève, la directrice générale de l'OIM, Amy Pope, a salué le leadership du Maroc. Elle a mis en avant la gestion "humaine et pragmatique" du Royaume face aux défis migratoires et remercié le Maroc pour son engagement dans l'organisation du Forum mondial sur la migration prévu en 2026, en rappelant son expérience singulière en tant que pays d'origine, de transit et d'accueil. De son côté, InfoMigrants, magazine français spécialisé dans les questions migratoires, a salué dans un article publié le 23 janvier 2025 les stratégies proactives du Maroc dans la gestion de l'immigration irrégulière et la lutte contre le terrorisme. Le magazine a qualifié le Royaume de « référence pour l'Union européenne » grâce à ses politiques efficaces et à sa collaboration étroite avec ses partenaires européens. Il souligne que la position du Maroc comme point de transit majeur des flux migratoires place le pays au cœur des efforts pour contrôler l'immigration irrégulière vers l'Europe, un constat devenu particulièrement évident ces derniers mois, comme en témoignent les données et analyses diffusées par divers médias et institutions. Ainsi, selon un rapport du Centre des migrations mixtes publié en mars 2025, le Maroc joue un rôle central dans le partenariat opérationnel anti-trafic (ASOP) lancé en 2022 avec l'Union européenne. Le rapport souligne que les efforts conjoints ont permis d'empêcher des dizaines de milliers de migrants d'emprunter des routes irrégulières vers l'Europe, confirmant la position stratégique du Royaume comme acteur clé dans la gestion des flux migratoires entre l'Afrique et le continent européen. En avril 2025, le commissaire européen aux Affaires intérieures et aux Migrations, Magnus Brunner, a plaidé devant la Commission des libertés civiles du Parlement européen pour un renforcement de la coopération migratoire avec le Maroc. Il a salué les résultats encourageants de cette collaboration, notamment une baisse d'environ 40 % des départs irréguliers vers l'Espagne en 2024, en particulier depuis les côtes nord du Royaume. Magnus Brunner a également souligné les avancées enregistrées dans la coopération avec des agences européennes comme Frontex et CEPOL. Il a rappelé que l'Union européenne entend poursuivre ses partenariats uniquement avec les pays qui respectent les normes juridiques, les droits humains et les principes démocratiques.