Les révélations du journaliste Hamid El Mahdaoui ont animé la séance des questions orales de ce lundi à la Chambre des représentants. Des députés de l'Istiqlal, du PJD, du PPS et de la FDG ont mis cette affaire sur la table. Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid, a répondu, concernant le projet de loi sur le Conseil national de la presse, actuellement en discussion à la Chambre des conseillers, que le CNP «est une institution indépendante du gouvernement, tout comme les deux Chambres du Parlement ou le Conseil économique. Le ministre n'a pas de compétence sur… Si vous souhaitez que cette institution soit à nouveau sous la tutelle du ministère, c'est un autre débat. Mais je pense que nous avons dépassé cette phase». Il s'est dit confiant quant à «une résolution des problématiques juridiques et administratives» que rencontre le CNP. «C'est une expérience que nous vivons avec ses avantages et ses difficultés», a-t-il précisé. Bensaid a rappelé aux députés que cette «élite» qui dirige le Conseil national de la presse, actuellement critiquée, «avait bénéficié en 2018, lorsque nous étions dans l'opposition, de l'unanimité. Les individus accomplissent leur mandat et ensuite quitteront l'institution», a-t-il estimé. Le ministre a évité d'aborder le scandale impliquant le Comité d'éthique de la Commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l'édition, malgré l'insistance des députés. Tous ont exigé que le ministère prenne des mesures pour restaurer la confiance envers une institution chargée de réguler la presse et l'édition au Maroc.