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Le système de fichage indien Aadhaar inspire le Maroc
Publié dans Yabiladi le 15 - 11 - 2017

Le Maroc a proposé de partager avec l'Inde son expérience sur les initiatives de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation. Noureddine Boutayeb, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, s'est rendu du 28 octobre au 6 novembre en Inde afin d'évaluer une éventuelle reproduction du système Aadhaar, qui permet d'identifier la population sans avoir besoin de carte d'identité. Détails.
Le Maroc est en train de devenir un partenaire clé de la lutte contre le terrorisme et de la déradicalisation en Afrique du Nord, et souhaite partager avec l'Inde ses expériences dans ce domaine. C'est sous ce prisme que s'est articulé le séjour du ministre délégué auprès du ministre marocain de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, en Inde du 28 octobre au 6 novembre, où il était à la tête d'une délégation marocaine d'experts en technologies de l'information et de la communication (TIC).
Cette délégation, composée de fonctionnaires spécialisés dans les TIC et d'experts de Bank Al Maghrib, avait pour but l'évaluation d'une possibilité de reproduction au Maroc du système d'identification biométrique indien Aadhaar, mis en place en 2010.
Cette immense base de données permet l'identification de la population indienne sans avoir recours à la carte d'identité, rapporte le quotidien indien The Economic Times, relayé par nos confrères du Desk. Pendant une semaine, la délégation marocaine a étudié l'expérience indienne dite «Aadhaar, Crime, Criminal Tracking Network and System» (CCTNS), un projet initié par le gouvernement pour la création d'un système complet et intégré pour une politique efficace à travers la gouvernance électronique.
Une combinaison unique…
Le système Aadhaar, qui signifie «fondation» en sanskrit, se présente sous la forme d'un numéro à 12 chiffres unique attribué à tous les résidents indiens en fonction de leurs données biométriques et démographiques. Les données sont collectées par l'autorité unique d'identification de l'Inde (UIDAI), une autorité statutaire établie en janvier 2009 par le gouvernement indien, sous la tutelle du ministère de l'Electronique et des technologies de l'information. Le système a été développé par l'entreprise française Morpho, rebaptisée Idemia, appartenant au groupe Safran, ainsi que l'Américain L1 Technologies et le Japonais NEC Display Solutions. La base de donnés comptabilise plus d'un milliard de personnes identifiées.
Cette combinaison de données permet d'établir une identité unique, d'autant que le pays, calqué sur le modèle britannique, n'avait jusque-là jamais mis en place des cartes d'identité, contrairement au Maroc qui dispose de CIN biométriques depuis plusieurs années.
Il s'agirait donc d'un moyen supplémentaire pour identifier les personnes dépourvues d'Etat civil, mais également pour mettre en place un système de ciblage des aides sociales, à savoir les subventions directes en cash ou pour certains produits alimentaires ou combustibles.
«Le Maroc est désireux de reproduire les réussites de l'Inde en reliant Aadhaar à divers services pour les citoyens», détaille The Economic Times. Noureddine Boutayeb a «informé ses interlocuteurs indiens que le Maroc s'inscrit également dans le processus de mise en œuvre de programmes fondés sur le modèle socioéconomique de l'Inde, et que l'objectif principal de sa délégation était de s'inspirer des expériences du modèle de développement indien et des réformes socio-économiques initiées par le gouvernement Modi», poursuit le journal indien.
… mais des dérives potentielles
En Inde, la cour suprême a refusé l'usage de cette géante base de données à la police, qui avait initialement pour but d'identifier des criminels lors d'un relevé d'empreintes. Selon la plus haute juridiction indienne, les données ne peuvent être partagées sans l'autorisation de leur propriétaire. Le royaume fera-t-il de même ?
Pour rappel, la surveillance au Maroc va bon train. En octobre 2016, The Intercept, un magazine en ligne spécialisé dans les enquêtes sur la surveillance globale, révélait que la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) figure depuis 2008 sur une liste des clients de l'entreprise privée néo-zélandaise Endace, qui vend des solutions de surveillance de réseau.
Ainsi, les renseignements marocains du contre-espionnage auraient bénéficié des services de ce groupe via son fleuron technologique, «The Medusa System» («Système de la méduse», en français). Un programme dont le principal objectif est l'interception et la collection d'une grande quantité de data en un temps record. «Sa technologie permet aux clients de surveiller, d'intercepter et de capturer 100% du trafic sur les réseaux», détaillait le magazine.


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