El Guerguerat. Saisie de près de 54 kg de cocaïne    Noussair Mazraoui et les Lions, une histoire de rendez-vous manqués    Rayane Bounida et le Maroc, une histoire qui prend forme ?    Le Parlement européen débat du Maroc et du commerce international lors de sa session du 9 octobre    Industrie : l'activité recule en août 2025 selon BAM    La Direction générale de la sécurité des systèmes d'information avertit d'une vulnérabilité critique dans le plugin Spirit Framework de WordPress    La police déjoue un trafic de trente-trois kilogrammes de cocaïne au port de Tanger Med    La police saisit 9 300 comprimés psychotropes à Tifelt et arrête un suspect    Agadir : deux arrestations après des dégradations publiques volontaires à Tikiouine    L'envoûtante Meknès se vêtit à l'international pour fêter son deuxième festival interculturel sur le soufisme et la poésie    Line Producers India étend son maillage au Maroc et tisse un pont cinématographique entre l'Inde et le monde arabe    GenZ : Le droit de rassemblement respecté durant les manifestations des deux deniers jours (CNDH)    Après des infractions protocolaires, deux nouveaux walis nommés à Marrakech–Safi et Fès–Meknès    Mondial U20 : Le Maroc s'incline face au Mexique    Mondial U20 : Vers un ''Maroc-Egypte'' en 8es si...!!!    Mondial U20 / Aujourd'hui, Maroc vs Mexique : Horaire ? Chaînes ?    Botola D1 / J4 : l'IRT pour confirmer, RCAZ, KACM et FUS pour réagir !    Mondial U20 au Chili : Le Maroc affronte le Mexique pour confirmer son excellent parcours    Liga: le Real Madrid domine Villarreal et reprend provisoirement la tête du classement    Destitution du gouvernement : Entre revendications de la Gen Z et contraintes constitutionnelles    Al Hoceima (Sidi Bouzineb): Célébration de l'épopée héroïque de l'Armée de libération    GenZ212: "le débat public s'est déplacé dans l'espace virtuel, il faut s'y adapter", Abdejebbar Rachdi    Risques naturels : Le Maroc au 51ème rang mondial, selon un rapport international    Marrakech : La justice dément toute mort lors des événements de Sidi Youssef Ben Ali    Youssoufia: Minuit au chevet de la santé publique !    Casablanca – Industrie : lancement d'un programme stratégique pour accompagner la croissance des entreprises marocaines    Espagne: Une Marocaine couronnée au concours mondial de la meilleure tarte au chocolat    Italie : Donné pour mort depuis 10 ans, un journaliste marocain retrouvé vivant    Marrakech : Aucun décès lors des violences à Sidi Youssef Ben Ali (procureur général)    Kénitra : 17 individus déférés devant le parquet après les violences à Sidi Taibi    Diaspo #409 : Noura Mennani rend hommage à son père par le pop art    Le Hamas d'accord pour libérer tous les otages    Crédits-Dépôts bancaires : le tableau de bord de BAM en 5 points clés    USA: le Sénat va voter pour la 4e fois sur une proposition de financement de l'Etat    Maroc-Allemagne : Première réunion du Groupe de travail sur l'alimentation et l'agriculture    Joe & The Juice s'installe au Maroc : une première en Afrique    Accord Maroc-UE : Revers pour le polisario après l'inclusion explicite des produits du Sahara    L'Humeur : Yves Saint Laurent, homme à chiens    Munich : le trafic aérien de nouveau interrompu après une alerte aux drones    Droits de douane : le gouvernement US promet une aide « conséquente » aux agriculteurs    Une ONG appelle Israël à poursuivre Aziz Rhali et les participants marocains à la flottille Sumud    Salon : cinquièmes "Lettres du Maghreb", pour habiter et écrire le monde (VIDEO)    Rendez-vous : demandez l'agenda    Maroc... Quand la stabilité devient la véritable richesse    Témoignant de l'ouverture du Maroc aux questions mondiales... Mohamed Oujar participe au Congrès pour la Paix en Chine    Le Festival du cinéma méditerranéen à Tétouan rend hommage à : Nabil Ayouch, Aida Folch et Eyad Nassar    SM le Roi présidera jeudi une veillée religieuse à l'occasion du 27e anniversaire de la disparition de Feu SM le Roi Hassan II    Trois films marocains en lice aux rencontres cinématographiques de Cotonou    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Nomad #61 : Le parc national d'Ifrane, dayas et nature pour se ressourcer
Publié dans Yabiladi le 28 - 01 - 2018

En cette période de grand froid et de neige, le parc national d'Ifrane est couvert d'un joli manteau blanc. En été, c'est un lieu propice à la balade et aux piques-niques.
Le parc national d'Ifrane est l'attraction touristique du moment, attirant les Marocains en recherche de dépaysement et de nature. Hiver comme été, les paysages à couper le souffle de ce parc en font une halte bienvenue. En effet, la région dispose d'équipements de sports d'hiver comme la station de Michlifen.
Ce site occupe la partie occidentale du Moyen Atlas. Créé en 2004, sur une superficie de 51 800 hectares, le parc national d'Ifrane s'étend sur les provinces d'Ifrane et Boulemane et est la continuation «spatiale» du parc national de Khénifra. «Les frontières des deux parcs s'épousent et sont imbriquées. Le but est la protection et la conservation de la cédraie, plus précisément le cèdre de l'Atlas et le singe magot», déclare à Yabiladi Sidi Imad Cherkaoui, ornithologue et professeur à l'université Moulay Ismail.
«Le site du parc constitue un véritable château d'eau. Les lacs naturels permanents Dayet Aoua et Aguelmam Afennourir, les sources, les rivières, constituent ses entités paysagères majeures», lit-on sur le site d'échange d'information sur biodiversité du Maroc. Par ailleurs, 37 espèces de mammifères et 140 espèces d'oiseaux ainsi qu'une trantaine d'espèces d'amphibiens et de reptiles y vivent. «Des espèces d'oiseaux migrateurs font du lac d'Afennourir, zone humide classée site Ramsar, un lieu d'escale important dans leur migration», ajoute la même source. Selon l'ornhitologue, une population importante de Tadorne Casarca, une espèce de canard vit sur le site, «près d'un millier», ajoute-t-il.
La grèbe à cou noir qui vit sur le parc national d'Ifrane. / Ph. DR
Aguelmames et Dayas
Outre la conservation de l'écosystème, le parc national est érigé pour «développer un programme d'éducation environnementale, de valoriser l'écotourisme comme une alternative génératrice de revenus locale ainsi que la valorisation des ressources naturelles et bien-sur le développement durable des systèmes de production liés à cette valorisation», indique Sidi Imad Cherkaoui.
Le parc national d'Ifrane est riche de plusieurs zones classées zone Ramsar, «comme Aguelmame Afennourir qui figure parmi les premiers sites Ramsar, en 1980. Il y a aussi l'Aguelmame Sidi Ali», précise le professeur. Une concentration importante de dayas (lacs arctiques, ndlr) sont disséminés un peu partout dans le site «comme dayet ifrah, dayet iffer, dayet Hachlaf», déclare notre interlocuteur.
«La beauté de ce paysage cache une réalité triste», confie Sidi Imad Cherkaoui, le parc est une «zone d'élevage extensif du bétail, notamment les moutons et aussi l'extension de l'arboriculture, la culture des pommiers principalement». Cette dernière «affecte les ressources en eau phréatique qui sont déjà en diminution à cause des sécheresses récurrentes accentuées par les effets des changements climatiques», regrette le professeur à l'université Moulay Ismail.
Ph. Sidi Imad Cherkaoui
Dayat Aoua, dont le paysage est riche, est une zone récréative très prisée par les familles en grand nombre. «L'année dernière, pendant l'été, la Daya était asséchée», continue notre interlocuteur. La régression de la période d'enneigement et l'insuffisance des précipitations font que les dayas sont menacées.
Ce n'est pas la seule contrainte que rencontre le site, puisque beaucoup de famille vivent à l'intérieur du parc, et ont des cheptels, ils ont besoin de couper les arbres. «Durant la période hivernale il y a une demande accrue du bois de feu, ce qui impacte les ressources forestières, notamment le cèdre et le chêne vert», indique Sidi Imad Cherkaoui.
La cellule de gestion du parc essaie de résoudre ces contraintes avec des représentants de la société civile. «Cela n'empêche pas que l'objectif est loin d'être atteint», s'insurge le professeur. En plus de la pression du pâturage, «près d'un millier de têtes de cheptel qui impactent le couvert forestier, et celui de la végétation». A Asnourir par exemple, «la végétation est rase, à cause de l'impact des cheptels».
Sidi Imad Cherkaoui indique qu'une pratique ancestrale devrait être davantage mise en avant, celle des Agdals, des zones de terres protégées de manière communautaire.
«Les tribus amazighes de la région se décident de laisser la portion de la terre intacte, c'est-à-dire que les cheptels n'y pénètrent pas pendant plusieurs années, pour qu'elle puisse se restaurer. Ils y reviennent plus tard. C'est un système de rotation.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.