L'audience prévue hier à la Cour d'appel de Casablanca, dans le cadre des poursuites visant des militants du Hirak, a été de nouveau reportée à mardi prochain. Dans une déclaration donnée à Yabiladi, l'avocat membre de la défense, Abdelkrim El Moussaoui, a indiqué que «le procès des détenus du Hirak du Rif arrive à ses dernières étapes». Cette audience a été marquée par la présence des secrétaires généraux et porte-paroles des partis de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), ainsi que de l'ancien bâtonnier Abderrahmane Benamor et Mustapha Brahma, secrétaire national du parti de la Voie démocratique. Nabila Mounib, numéro un du Parti socialiste unifié (PSU), a indiqué à Yabiladi que cette présence «constitue un appui aux détenus et à leurs familles». La représentante de la FGD considère que «le tribunal a laissé trainer les choses, pour ce qui est de la remise en liberté des militants. Il faut en finir avec ces poursuites et ces procès marathoniens». Par ailleurs, Nabila Mounib estime que «la solution à cette situation consiste a concrétiser une véritable réconciliation avec le Rif», considérant que «les actions des détenus œuvraient pour l'intérêt général du pays». De son côté, Mustapha Brahma déclare à Yabiladi que «ce procès a duré longtemps», ajoutant que «les revendications des militants du Hirak sont d'ordre social car tous les mouvements similaires dans différents régions du Maroc sont les conséquences de grandes injustices». Pour sa part, Me El Moussaoui rappelle que «le tribunal a écouté tous les témoins du dossier, les plaidoiries de la partie civile étant prévue mardi prochain. S'en suivront celles du ministère public, puis celles de la défense».
