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Diaspo #96 : Fatima Essahsah, ou comment raconter le Maroc à travers des bijoux
Publié dans Yabiladi le 15 - 06 - 2019

Née à Amsterdam, Fatima Essahsah est une créatrice de bijoux qui raconte l'histoire de son héritage marocain. La jeune entrepreneure expose son travail dans des musées néerlandais et rend hommage à ses racines amazighes.
En tant que créatrice de bijoux néerlando-marocaine, le storytelling occupe une grande partie de son parcours. Fatima Essahsah est née à Amsterdam de parents marocains originaires d'Al Hoceima. C'est en grandissant que la jeune femme s'est interrogée sur son identité, et ce sont les réponses qu'elle a trouvées qui lui ont permis de rapprocher deux continents : l'Europe et l'Afrique.
«Quand j'étais enfant, je ne savais pas grand-chose sur mon héritage», raconte-t-elle à Yabiladi. Petite, ses sorties dans sa ville natale sont souvent ponctuées de réunions de famille et lui laissent peu de temps pour comprendre d'où viennent ses parents. Un sentiment qui a contribué à façonner son parcours en tant que jeune entrepreneure aux Pays-Bas.
Avant de fonder sa première entreprise à l'âge de 22 ans, Fatima Essahsah opte pour un travail social et culturel à l'université, ce qui lui permet de mieux connaître son identité marocaine. «C'est d'abord à l'université que j'ai mené des recherches sur mes origines», dit-elle, avant de lancer une ligne de bijoux en 2014.
«J'ai baptisé ma marque Stones Stories, et tout y est question du patrimoine culturel marocain et de la culture amazighe», explique-t-elle avec fierté. À travers sa ligne de bijoux, Fatima Essahsah raconte l'histoire de ses ancêtres et expose ses créations dans des musées néerlandais.
Des bijoux faits à la main au Maroc
L'idée de dessiner des bijoux lui vient à l'esprit lors d'un road trip au Maroc. Durant un séjour à Marrakech, elle découvre une panoplie de bijoux qui mixte culture, rituels et artisanat. Mais ce qui l'intrigue le plus, c'est l'idée de mettre en valeur l'histoire qui se cache derrière ces créations.
Sa première collection de bijoux a incarné cette idée. «C'était très traditionnel car je voulais que ce soit une introduction à la façon dont je réfléchis en tant qu'artiste, à la façon dont je collectionne et conçois les bijoux», précise-t-elle.
L'entrepreneure crée ses bijoux selon une méthode bien huilée : «Je commence toujours une collection en voyageant au Maroc lors de virées en voiture», ajoute-t-elle, assurant qu'elle ne conçoit jamais rien aux Pays-Bas. Ses voyages au Maroc sont en effet une source d'inspiration ; les pièces y sont d'ailleurs toutes réalisées à la main. «Je dessine moi-même la collection et je travaille avec un artisan près de la vallée de l'Ourika», souligne-t-elle, précisant que toutes ses créations sont réalisées à partir de pièces anciennes.
«Stones Stories est une marque durable : je m'assure que tout est fait à la main. C'est une sorte de recyclage car nous utilisons d'anciennes pièces pour en créer de nouvelles.»
Fatima Essahsah
Caftans vintages
Fatima Essahsah travaille actuellement sur sa troisième collection : «Ce sera une histoire d'amour entre l'Occident et l'Afrique qui en dira long sur moi et sur mon identité.»
En plus de ses bijoux, la jeune femme collectionne également des caftans vintages qu'elle utilise lors de ses expositions. Son amour pour les anciennes robes marocaines puise sa source dans son histoire familiale : «Ma mère est décédée quand j'avais 10 ans. La situation de ma famille était différente de celle d'autres ménages marocains aux Pays-Bas, mon père ayant refusé de se remarier après le décès de ma mère.»
Ph. Daisy von Dutch
Fatima Essahsah a toutefois tenu à garder un caftan de sa mère. «J'étais un peu triste que mon père ait fait don de tous les biens de ma mère, y compris ses caftans», confie-t-elle. Après avoir acheté un caftan vintage lors de l'un de ses voyages au Maroc, elle a, d'une certaine manière, fait renaître sa mère en portant ses bijoux par-dessus sa robe. «Après avoir posté une photo de moi portant le caftan avec l'un des bijoux que j'avais conçus, des musées m'ont contactée pour me dire qu'ils voulaient exposer le caftan», se souvient-elle.
Après la vente de ses créations aux Pays-Bas et partout en Europe, via sa boutique en ligne et ses expositions, Fatima Essahsah envisage d'exposer son travail lors de la Fashion Week de Dubaï.


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