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Ces femmes qui font un boulot de mec
Publié dans Yabiladi le 08 - 03 - 2012

Elles conduisent des trains, des bus, des taxis et même des avions. Elles adorent la mécanique, et sont même gardiennes de voiture. Elles suscitent admiration, respect et parfois jalousie. Qui sont ces femmes ? Perdent-elles de leur féminité en choisissant des boulots masculins ?
Traditionnellement, les femmes exercent principalement dans trois secteurs : le social, la santé et l'éducation. La donne a changé. De plus en plus de femmes font ce que font les hommes «en talons aiguilles en plus», ajoutent-elles.
Pourquoi ce fossé ?
«Je pense que c'est une question d'éducation, nous dit Samia, conductrice de camions de marchandise. Pour nos parents, une fille joue avec une poupée, un garçon avec un camion». Pour la jeune femme, si on écartait cette règle de «rose ou bleu» tout serait complètement différent.
Nadia, qui voudrait être mécanicienne un jour, pense que ces messieurs ont peur de perdre leur place. «Oui, je suis capable de changer une roue toute seule, j'adore le monde des voitures et je veux en faire mon métier». Mais pense t-elle que les clients feraient confiance à une femme mécanicienne ? «Oui, surtout les femmes.» lance t-elle en souriant. Et d'ajouter : «Ce n'est pas un métier «physique», mais si c'était le cas, dois-je rappeler qu'il y a des hommes qui n'ont pas plus de force qu'un petit chat ?» En parlant de force physique, nous trouvons cependant normal qu'une jeune infirmière soulève seule un patient de 70 kilos, mais sûrement pas qu'elle travaille dans la construction !
«Cela ne me dérange absolument pas qu'une femme exerce le même métier qu'un homme, explique Alae, un «macho fier de l'être», mais je ne voudrais jamais avoir à faire à une femme juge» Un argument de taille : selon notre homme, une femme est sensible de nature, et elle laissera sûrement sa sensibilité altérer son jugement…
Une société cruelle !
«Après des études poussées, je suis enfin devenue pilote !» raconte Zineb. «Le seul souci c'est qu'on me prend automatiquement pour une hôtesse de l'air dans tous les aéroports du monde». La jeune femme ajoute que cela l'amusait au début, mais que maintenant, ça l'agace plus qu'autre chose. Et avec les hommes ? «C'est une autre histoire toute aussi compliquée» La jeune femme dit qu'elle fait peur aux hommes. «La plupart n'acceptent pas mes horaires de dingue, ou que je passe plus de 48 heures dans un autre pays, les autres ont peut de ne pas être à la hauteur»
Si Zineb a des soucis relativement surmontables, ce n'est pas le cas de Fatema, gardienne de voiture dans un quartier populaire de Casablanca. «Il y a ceux qui ne veulent pas confier leur voiture à une femme, ceux qui ne paient pas en sortant du parking, et les pires sont ceux qui me croient prostituée!» Elle rappelle à ses messieurs que si elle voulait être une fille de joie, elle ne passerait pas plusieurs heures dehors sous le soleil, sous le vent et la pluie.
Aicha, chauffeur de taxi n'a pas moins de problèmes. «Les filles me font plus confiance et montent dans mon taxi, mais j'évite de prendre deux hommes à la fois, on ne sait jamais». Dans son métier, les heures les plus rentables commencent à partir de 20h. Chose qu'elle ne peut pas se permettre ! «J'ai peur des agressions, des viols, mais surtout des voisins, pour eux, je serai une femme divorcée qui rentre tard»
Et toutes ces femmes, tous domaines confondus, ont un souci commun : on leur demande souvent de faire deux fois plus pour faire leurs preuves. Pour ce 8 mars, toutes veulent qu'on arrête de distinguer boulots d'hommes et boulots de femmes. Ce qui fait la différence, selon toutes les femmes interrogées est la compétence, pas le sexe. «Nous parlons d'égalité des chances, mais nous n'en voyons pas la couleur» crie Dounia, étudiante en médecine.
Boulot d'homme, pas de féminité ?
On dit souvent que ces femmes qui font un boulot d'homme sont dépourvues de féminité. On les traite souvent de garçons manqués. Une idée reçue qui en dérange plus d'une.
«Dans mon cercle d'amis, je suis plus pote que fille», raconte Meryem, ingénieur en agronomie. «On me courtise rarement, on ne remarque pas ma nouvelle coupe, et contrairement aux autres filles de la bande, on me laisse rentrer toute seule le soir» Il est vrai que Meryem travaille dans un environnement plutôt masculin où il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, mais «la limite entre mon boulot et une soirée girly est simplement une douche et une paire d'escarpins !» explique t elle.
«J'aime le maquillage et le brushing, nous dit Zineb la pilote, mais je ne comprends toujours pas pourquoi c'est interdit dans notre métier !» Contrairement aux hôtesses, les femmes pilotes doivent avoir les cheveux attachés et aucune couleur sur le visage. «C'est sûrement pour éviter de déstabiliser le copilote» plaisante t-elle
Et n'oublions pas que même si ces femmes font des boulots d'hommes, elles rentrent chez elles pour se transformer en fée du logis. Elles sont épouses et mamans, et sont vulnérables «tant que leur vernis à ongles n'a pas encore séché !» plaisante Sara, jeune étudiante.


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