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Remariage des maghrébines : Seconde chance ou éternel échec ?
Publié dans Yabiladi le 14 - 03 - 2012

Le taux de divorce atteint des proportions très élevées au Maghreb. La Tunisie, par exemple, serait le 4e pays où l'on divorce le plus au monde ! Si c'est Hchouma de divorcer, c'est encore plus mal vu de refaire sa vie après un divorce. Faut-il réessayer une union pour le meilleur et pour le pire ? Faut-il mettre sa vie entre parenthèses pour les enfants ? Ou faut-il laisser le temps faire les choses ?
«lls se marièrent, eurent beaucoup d'enfants… et se retrouvèrent devant un tribunal», un conte de fée des temps modernes. Mais, en sortant de cette douloureuse épreuve, y a-t-il une vraie chance de retrouver le bonheur ? Oui, selon certaines, non, selon cette société cruelle, qui pense que la femme divorcée doit se faire toute petite et élever ses enfants exclusivement.
Quand la seconde chance est la bonne
Bien sûr, il y a celles qui n'en font qu'à leur tête. Même si les parents, les tantes, ou même les voisins ne voient pas d'un bon œil leurs entrées et sorties, elles cherchent tout de même à tourner la page. «Je voudrais renouer avec ma vie, pas celle d'avant mon mariage, mais celle d'aujourd'hui, celle d'un médecin qui a réussi, et qui peut prendre le temps pour souffler» explique Samira. Elle multiplie les voyages, et son «union libre» avec un collègue n'est plus vraiment un secret. Samira nous dit que, plutôt que de vivre un deuxième divorce, elle préfère essayer un concubinage avant de sauter le pas. «Et, précise Samira, ce qui ne nous tue, nous rend plus fort !» Elle dit être plus prudente, mais surtout savoir ce qu'elle veut et ce qu'elle ne peut pas supporter.
Car, oui, on se marie une première fois, avec cette conviction presque naïve de ne pas être comme les autres couples, que cet amour va durer pour l'éternité. Lorsqu'on devient plus réaliste, les années passant, on pèse mieux le pour et le contre.
«Je me suis mariée à 20ans, non pas malgré moi, mais juste pour échapper au domicile parental on ne peut plus strict» se souvient Ilham. Elle a divorcé 4ans plus tard. Aujourd'hui, la jeune femme est de nouveau fiancée, mais avec de nouvelles conditions. «Ma belle-famille est la bienvenue chez moi, mais pas dans ma vie de couple. Je peux participer aux dépenses du foyer, mais pas à 99%. Et surtout, mon shopping ne concerne personne !» sourit la jeune femme.
Si ces femmes ont pu refaire leur vie facilement, c'est qu'elles n'ont pas eu d'enfants de leur premier mariage.
Jamais sans mes enfants !
On ne dit pas que les enfants sont un obstacle ou une erreur dans une vie, loin de là. Mais il est toujours plus difficile de tourner la page quand on a un merveilleux souvenir de son ex : des petits bouts de chou.
«Il est hors de question que je me remarie, ce sera une nouvelle épreuve que je ne veux pas faire subir à mes enfants» témoigne Nora, maman divorcée de deux filles de 8 et 10 ans. Sa plus grande peur est qu'un inconnu entre dans la vie, désormais plus ou moins équilibrée, de ses enfants.
«Quand j'ai divorcé, mon fils avait 10ans, 5ans plus tard, il est un peu l'homme de la famille, il m'aide à faire les courses, surveille les devoirs de sa petite sœur, je suis fière de lui et je ne veux pas lui enlever ce rôle» raconte Noufissa.
Si c'est un non catégorique pour ces mamans divorcées, d'autres ont plus ou mois essayé. Mais elles ont croisé un obstacle qui les a empêchées de se réessayer au mariage, tel que des enfants qui se révoltent contre l'ex-mari qui refait son apparition pour en avoir la garde.
La loi marocaine, par exemple, permet à l'ex-mari de demander la garde des enfants si la maman se remarie dans un délai d'une année. «Je fréquente quelqu'un depuis quelques mois et nous planifions de nous marier dans le plus grand secret». C'est la solution qu'a trouvée Fatima pour refaire sa vie sans perdre ses enfants. Et d'ajouter : «Mon ex-mari est irresponsable, quand mes enfants sont chez lui pour le weekend ou les vacances, j'angoisse. Je ne peux pas les imaginer vivre avec lui.»
Contrairement à Fatima, l'ex-mari de Karima est d'accord pour qu'elle refasse sa vie. D'autant plus que le divorce était un commun accord et les présentations avec le nouveau fiancé se sont bien passées. «Là où ça bloque, c'est avec ma fille de 14 ans, elle a menacé de fuguer et même de se suicider si je me remarie» dit tristement Karima. Son instinct de mère a pris le dessus. Solution ? Elle fréquente son fiancé loin du regard de sa fille. «C'est un sujet tabou, mais elle a gagné, je ne vais pas me remarier.»
Hors de question de retomber !
Rompre un mariage après des années est considéré comme un échec pour plusieurs femmes. Une rupture peut être tellement traumatisante, qu'elles deviennent plus sceptiques et plus méfiantes devant d'éventuels prétendants. «J'avais une confiance presque aveugle en mon ex-mari, sa trahison m'a fait si mal que je mets aujourd'hui tous les hommes dans un même panier», raconte Houda, trentenaire. La jeune femme avoue donc sortir, faire la fête, mais s'amuser «sans lendemain». «Je me suis relevée une fois, je ne pense pas que je pourrai supporter de revivre un échec.» Dès que la relation devient trop sérieuse à son goût, Houda prend ses clics et ses clacs et disparait dans la nature.
Nisrine, divorcée aussi, s'est construit une carapace plus solide. Si Houda voit des hommes sans se projeter dans l'avenir, Nisrine ne laisse plus aucun homme s'approcher d'elle. «Je n'ai pas vécu un traumatisme, mais je ne suis pas prête à recommencer». Pas prête 5 ans après un divorce ? Nisrine veut prendre son temps, mais pour le mariage, ce ne sera pas de sitôt, sinon jamais.
Repartir à zéro n'est jamais facile. Il faut savoir qu'une séparation entraine des modifications psychologiques, mais aussi hormonales chez la femme. Cela se traduit par une fragilisation du corps et de l'immunité. Si les obstacles sont nombreux pour refaire sa vie après un divorce, les spécialistes conseillent aux femmes de surtout prendre leur temps. Chez elles, la blessure met plus de temps à cicatriser qu'un homme. Et tous les psychologues sont d'accord, il faut avant tout, réapprendre à séduire et à se faire belle. Les contes de fée disent que nous n'avons droit qu'à un seul grand amour dans son existence, mais la vie moderne a prouvé que nous pouvons aimer et partager plus d'une fois dans sa vie. Se réessayer au mariage, c'est risquer de revivre un échec, mais ne pas retenter, c'est peut être passer à côté du grand amour (le deuxième !) Qui ne tente rien n'a rien comme on dit !
Et vous, êtes-vous prêtes à tout reconstruire ?


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