FIFT de Zagora Le long-métrage marocain Youm ou Lila (Un jour et une nuit), du réalisateur Nawfel Berraoui, devait être projeté mercredi soir à Zagora, lors de la cérémonie d'ouverture de la dixième édition du Festival International du Film Transsaharien de Zagora. Sorti en 2013, ce film qui ouvrira également le bal de la compétition officielle, raconte l'errance des habitants du monde rural, notamment les femmes, dans une métropole casablancaise, combien large et combien labyrinthique. Alternant drame et comédie, en guise d'atténuation de la rudesse de l'espace urbain, le réalisateur a bien placé ses personnages désarmés en confrontation avec leur environnement «étranger», pour bien montrer leur fragilité. Il s'agit ainsi de l'histoire de Yezza (rôle campé par Touria Alaoui), une jeune femme qui a dû quitter son Souss natal pour chercher son mari, Houcine à Casablanca, disparu sans nouvelles au grand dam de sa femme et de leur petite fille souffrante. La jeune femme, qui n'a jamais quitté son village, prend son courage à deux mains et plonge dans l'univers de la grande ville pour chercher son époux et des médicaments pour la petite fille. Et comme le phénomène de pauvreté est généralement plus féminin que masculin, l'histoire de Yezza est aussi celle de nombreuses femmes des villages lointains confrontées à l'ignorance et à la marginalisation. Neuf films entrent en lice dès mercredi pour le compte de la compétition officielle du FIFT de Zagora, représentant le Maroc (deux films), la Tunisie, l'Egypte, l'Iran, l'Afrique du Sud, les Emirats arabes Unis, le Burkina Faso et la Grèce.