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Éditorial : Affaire de civisme
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 03 - 2004

La copropriété au Maroc est un échec. Il n'y a pas un immeuble notamment dans les grandes villes comme Casablanca où ne se posent pas des problèmes de syndic. Dans chaque immeuble, vous trouverez toujours des gens qui ne s'acquittent pas pour une raison ou une autre de leur cotisation mensuelle.
La copropriété au Maroc est un échec. Il n'y a pas un immeuble notamment dans les grandes villes comme Casablanca où ne se posent pas des problèmes de syndic. Dans chaque immeuble, vous trouverez toujours des gens qui ne s'acquittent pas pour une raison ou une autre de leur cotisation mensuelle. Ces mauvais payeurs perturbent la bonne marche de l'immeuble qui pour être fonctionnel et en bon état a besoin de la contribution de chacun : frais d'entretien, électricité, eau, minuterie, ascenseur, parking… Les défaillances à ce niveau-là sont légion. Souvent, des immeubles et des complexes résidentiels se dégradent rapidement - ce qui entraîne leur dévalorisation foncière- à cause de l'irresponsabilité de certains copropriétaires. Ces derniers utilisent les espaces communs sans participer aux charges induites non pas par cherté du montant de la cotisation. Fixée d'un commun accord par les copropriétaires eux-mêmes lors de l'assemblée générale du syndic, la somme à débourser est généralement modique. Quand on achète un appartement à 600.000 Dhs et plus, ce n'est pas 250 ou 500 Dhs par mois qui va grever le budget familial.
On est étonné de constater que les indisciplinés se recrutent généralement parmi des cadres, c'est-à-dire des gens instruits qui sont censés donner l'exemple.
En fait, le problème est beaucoup plus complexe que cela. Un copropriétaire qui refuse de payer ses droits n'exprime rien d'autre que son incivisme. Par celui-ci, il signifie que tout ce qui ne le concerne pas directement lui est indifférent et tout ce qui ne touche pas son espace vital (sa maison) ne le regarde pas. Suivant cette logique, les escaliers ou le parking quand bien même il les utilise, il ne les considère pas comme étant un bien commun dont il faut se soucier car ces parties communes se trouvent à l'extérieur de chez lui. Selon ce raisonnement, il peut aussi se permettre de déposer les ordures ménagères devant la porte de son voisin de palier.
Mais quand l'ascenseur est hors service pour cause de non-paiement de la redevance, il est le premier (quel culot !) à se plaindre auprès du syndic pour en rétablir le fonctionnement. C'est cela la mentalité du copropriétaire irresponsable. Il se croit plus malin que les autres et se permet de revendiquer des droits sans assumer ses devoirs. Un copropriétaire de ce type est dangereux car son comportement peut pousser ses voisins à renoncer à régler le syndic pour ne pas avoir à payer pour le mauvais payeur. Cette situation, outre qu'elle provoque lentement la dégradation de l'immeuble, crée une tension dans les relations de voisinage là où il s'agit de vivre en bonne intelligence. Résultat: beaucoup de familles marocaines se saignent aux quatre veines pour s'offrir un appartement à crédit pour finalement s'empoisonner l'existence par des gens trop égoïstes.
Ainsi va la copropriété au Maroc. Elle est à l'image du pays. Un pays au milieu du gué qui malgré les problèmes qui l'assaillent de toutes parts hésite sur l'attitude ferme à adopter pour sortir de l'impasse.


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