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Willy Delort Heubo : «La Bourse demeure chère»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 04 - 2008

Dans une Bourse relativement calme et en pleine période d'annonce de résultats, Willy Delort Heubo, Finance Markets Executive à TPS Fin et formateur en analyse technique, commente le marché boursier.
ALM : Quel commentaire faites-vous de la tendance dans laquelle évoluent les indices boursiers cette année ?
Willy Delort : Depuis environ un mois, le marché est sous le coup d'une prise de souffle normale. Nul ne l'ignore, depuis le début de l'année en cours, le marché suit une dynamique haussière qui n'est pas forcément cohérente portant sa performance à aujourd'hui à plus de 15 %. Ainsi, depuis un mois, on assiste à un léger repli, pouvant être attribué à la méfiance qui entoure généralement la période des publications des résultats annuels financiers des sociétés cotées. Soulignons que la moitié des grosses capitalisations du marché n'a pas soutenu cette ascension. J'entends par là qu'on doit beaucoup cette performance indicielle à un petit panier de valeurs ayant surperformé l'indice. Cependant, les autres grosses capitalisations ont subi des replis plutôt disparates voire négatifs pour certains par rapport à l'indice entre la quinzaine de février et la fin du mois mars, et même l'annonce des bons résultats pour certains d'entre eux n'a pas suffi à la poussée.
Est-ce que la Bourse de Casablanca est pleinement mature?
Il convient de préciser qu'au Maroc, nous sommes dans un marché émergent et dans ce contexte l'appréciation est différente. Les risques sont différents, pour ne pas dire plus élevés, du fait que la diversification peut être parfois très insuffisante et que la liquidité peut poser un problème structurel. Aussi, la rentabilité peut être en contrepartie, et selon les cas, plus intéressante. De ce point de vue, la Bourse de Casablanca pourrait être qualifiée d'une Bourse de maturité moyenne du point de vue du critère de liquidité.
Quelles sont les lacunes du marché boursier marocain?
On peut surtout déplorer l'insuffisance de papier parce que tous les investisseurs tournent en rond autour des mêmes valeurs et se conseillent la même chose. On se retrouve, ainsi, avec un petit panel de valeurs qui reviennent dans tous les portefeuilles. La conséquente la plus grave d'ailleurs est «l'inflation» qui peut en découler, car, par constat, les mêmes valeurs qui ont les PER les plus effrayants du marché continuent de faire l'objet de l'appétit des intervenants par manque d'alternative. Il est connu de tous que la Bourse de Casablanca est «chère» et c'est essentiellement dû à l'insuffisance de papier et du papier de bonne qualité. Par ailleurs, on peut aussi déplorer l'insuffisance d'animation de certains titres. Il est, hélas, démotivant de trouver des valeurs non échangées pendant de nombreuses séances. Cela ne peut qu'envoyer des signaux ternes aux investisseurs. Pourtant, quelquesfois, il s'agit des rares valeurs du marché avec des fondamentaux sains. Pour pallier à cela, les autres marchés ont cultivé le concept du Market Making qui fournit une liquidité assez intéressante aux contractants.
Un autre facteur non moins important réside dans l'insuffisance des produits du marché, on attend impatiemment l'arrivée des futures introductions.
Qu'en est-il de l'évolution des indices sectoriels ?
À la Bourse de Casablanca, les indices sectoriels sont très souvent composés de façon approximative. J'entends par là qu'en général ce sont des entreprises qui ne sont pas rigoureusement comparables du point de vue de l'activité d'une part. Et d'autre part, l'indice sectoriel n'est composé en réalité que d'une seule valeur. Dans ces cas, la notion d'indice sectoriel ne renvoie à aucun élément analytiquement exploitable.
Pensez-vous que le marché boursier marocain puisse être attrayant pour un investisseur à moyen ou long terme, ou alors qu'il pourrait l'être encore plus pour un trader qui guette l'instant «t» pour investir?
Je pense que le court terme sur le marché marocain nécessite un niveau d'expertise dans l'art du «trading» en plus d'avoir une technologie de taille à sa portée, notamment pour suivre et analyser le marché en ligne. Autrement, il serait préférable de s'abstenir. Autre handicap, le couloir. Si l'on prend par exemple un trader «intraday», qui achète et vend au cours de la même journée.
Au moment où il passe son ordre d'achat, son point mort est littéralement à +2% soit les frais de courtage d'entrée et de sortie. Donc, il doit espérer que la valeur fasse +3 % pour qu'il gagne 1%. Hors, comme on le sait, on a ce couloir de - 6 à +6%, qui est hélas un frein psychologique. Le marché généralement n'aime plus acheter une fois que la valeur a atteint les 3 à 4 %. Pour cause, on est déjà dans la borne haute, autrement dit «une impression de cherté». Ceci dit, tous les horizons d'investissements pourraient trouver leur compte à condition de réajuster les règles et les paramètres.


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