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Une gigantesque toile à Paris pour alerter sur le cas d'un journaliste emprisonné en Algérie
Publié dans Barlamane le 18 - 10 - 2020

Les conducteurs sur l'une des routes les plus fréquentées de Paris ont été accueillis jeudi par le portrait souriant de Khaled Drareni, correspondant de Reporters sans frontières et de la chaîne française TV5 Monde, emprisonné en Algérie.
Conçu par un artiste de rue parisien nommé C215, le portrait géant a été installé exactement un mois après qu'une cour d'appel d'Alger a décidé que Dranei devait purger une peine de deux ans de prison pour avoir couvert des manifestations antirégime.
Les groupes de liberté des médias affirment que le verdict de la cour d'appel montre les dangers qu'encourent les journalistes en ligne et signalent la détérioration de la liberté de la presse en Algérie depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune en 2019.
« La taille de ce portrait correspond à l'ampleur de notre détermination à obtenir la libération de Khaled – immense », a déclaré le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, dans un communiqué. « Le maintien en détention de Drareni est absurde et injuste. Il vient de faire son travail de journaliste et sa libération est une question de toute urgence. »
Les autorités ont arrêté M. Drareni le 5 mars sur des accusations telles que « incitation à un rassemblement non armé » et « mise en danger de la sécurité nationale » dans deux publications sur les réseaux sociaux et des accusations liées à l'accréditation.
À l'époque, le fondateur du média arabe basé en Algérie, Casbah Tribune, couvrait les manifestations antirégime du Hirak qui ont commencé à Alger en février 2019.
Le mouvement Hirak a commencé en réponse à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat présidentiel. L'autocrate impotent a démissionné, mais les manifestations se sont poursuivies.
« Le cas [de Drareni] a retenu tant d'attention parce que beaucoup de gens sentent qu'ils sont lui. Qu'il représente la communauté plus large des journalistes en ligne qui prennent des risques », a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient pour le Comité d'organisation de la liberté de la presse.
Ravi Prasad, directeur du plaidoyer à l'Institut international de la presse, a déclaré que la situation générale en Algérie est « précaire ». Après les élections et le mouvement Hirak, « le gouvernement a durci ses méthodes en réprimant les critiques, usant de faibles accusations pour ce faire ».
Près de sept journalistes ont été arrêtés depuis que le nouveau gouvernement a pris le pouvoir, les autorités utilisant des accusations telles que la désinformation, les fausses nouvelles ou insultes envers le président pour les emprisonner, a déclaré M. Prasad.
Outre les arrestations, le gouvernement a adopté en avril une loi interdisant ce qu'il considère comme des «fausses nouvelles» qui «portent atteinte à l'ordre public et à la sécurité» ou «à la sécurité de l'État et à l'unité nationale». La loi comprend un amendement au code pénal qui prévoit des peines allant jusqu'à cinq ans de prison.
« La loi est utilisée comme excuse pour poursuivre les journalistes et intensifier les efforts de censure. Le fait que certains journalistes aient été libérés ne signifie pas une suspension des menaces », a déclaré un juriste.
« Une fois la pandémie répandue, le président et ses alliés ont estimé qu'ils pouvaient revenir en arrière sur les réformes et prendre la direction opposée », a déclaré la même source.
Le président Tebboune a démenti lors de points de presse cette année que les journalistes soient réprimés.
Lors d'un point de presse le mois dernier, il a déclaré que la liberté de la presse n'était pas attaquée et a répété les commentaires de responsables du gouvernement affirmant que Drarni n'avait pas d'autorisation lui permettant d'opérer en tant que journaliste, ni de pièces montrant qu'il travaillait avec une agence de presse étrangère.
Au moins six sites d'information ont rapporté en avril et en mai que l'accès à leurs sites en Algérie semblait avoir été bloqué. Tous avaient critiqué la manière dont les autorités avaient géré la pandémie, selon un communiqué du CPJ.
Toujours en mai, un site d'information satirique nommé El Manchar a déclaré qu'il cesserait de publier pour éviter la persécution.
Dans un communiqué, a déclaré El Manchar, « le climat de répression des libertés, l'emprisonnement de citoyens à la suite de leurs activités sur les réseaux sociaux nous ont amenés à réfléchir sur les risques que nous encourons ».
Le communiqué indique que le site pourrait revenir, ajoutant: « Nous nous retrouverons dans une meilleure Algérie. Une Algérie où cette peur n'existera pas et où chacun pourra déployer ses forces créatives ».
Dans le cas du correspondant de RSF Dranei, un responsable parisien – Eric Offredo, premier adjoint du maire du 13e arrondissement de la ville – a déclaré dans un communiqué qu'il espérait que l'exposition d'art contribuerait à la libération du journaliste et montrerait que Paris s'est engagé à défendre liberté de presse.
L'emprisonnement de M. Drareni pour la couverture des manifestations reflète également un schéma plus large de répression des médias.
Une étude de l'Unesco, « Sécurité des journalistes couvrant les manifestations – Préserver la liberté de la presse en période de troubles civils », a révélé une forte augmentation mondiale des violations de la liberté des médias par la police et les forces de sécurité lors des manifestations au premier semestre 2020. Le rapport, qui examine les troubles civils dans 65 pays, a noté une « tendance à la hausse plus large de l'utilisation de la force illégale par la police et les forces de sécurité au cours des cinq dernières années ».


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