"Dbibina" est effaré face à ces gens qui n'ont rien à dire mais qui l'enrobent dans un vernis de sérieux, qui travaillent plus sur la communication non verbale que sur ce qu'ils disent. Jerando est un idiot qui répète ce qu'on lui dit, sans même comprendre les enjeux, Moumni est un hurleur éteint, Lfercha est un voyou vociférateur qui ne se respecte pas. Et il reste Lmrabet, celui qui aurait pu être un grand journaliste, et qui a préféré rester juste un petit joueur bourré de médicaments. Le point commun est qu'ils sont tous fous ou en voie de le devenir, ainsi que le constate "Dbibina". Ils ont choisi un combat trop fort pour eux, et qui n'est même pas pertinent. Se battre contre l'état du Maroc et ses représentants et espérer que les attaques feront changer quelque chose ; là, se corrige "Dbibina", ils ne sont pas fous, ils sont carrément idiots. Peut-être même malades. C'est le cas de Lmrabet et des anxiolytiques qu'il prend. Le problème est qu'il oublie souvent de prendre ses comprimés, alors il vient devant la vidéo avec ses paupières lourdes, et se met à décocher ses flèches dans toutes les directions en ratant ses cibles. Dans une récente vidéo, il engueule ses propres abonnés. «Ne me dites pas en quelle langue je dois parler, je fais ce que je veux, comme je veux», leur lance le malade qui se réclame de beaucoup de talents qu'il n'a pas. "Dbibina" se rappelle de Lmrabet, quand il avait failli être journaliste, avant de se disputer avec tous ses collègues et chefs, les uns après les autres. Puis il a créé un magazine empli d'insultes et de dessins tous plus trash les uns que les autres, qui a fait long feu. Et maintenant, il n'écrit plus rien, mais il bavarde de manière inintelligible avec son troupeau de suiveurs, qui lui verse avec empathie quelques pièces jaunes pour acheter les médicaments qu'il oublie de prendre. Défense détournée de Mehdi Hijaouy Dans sa dernière vidéo, il a pris la défense de Mehdi Hijaouy. Mais pour dissimuler son véritable dessein, il parcourt les noms de ses amis vidéastes condamnés pour des affaires sexuelles (Ziane, Bouachrine, Raissouni) afin de dénoncer la fermeture administrative d'un spa appartenant à l'épouse de Hijaouy. Et alors, se demande "Dbibina", où est le problème ? Si le spa ne respecte pas les normes en vigueur, la police le ferme sur ordre de la justice. Mais Lmrabet le dépressif, qui a besoin d'argent, comme "Dbibina" le sait, produit des vidéos où il cite tous ceux qui lui garantissent de l'audience, en tête desquels figure le chef de la police Abdellatif Hammouchi. Par exemple, il affirme que ce haut fonctionnaire a rencontré, non pas une mais deux fois, Hicham Aït Menna à Marbella. Là encore, s'interroge "Dbibina", où est la difficulté, surtout quand on découvre que c'est totalement faux ? "Dbibina" le sait car Aït Menna a démenti publiquement cette rencontre par voie de presse. Et ce qui prête davantage à sourire, c'est lorsque Lmrabet tente de décrire le décor de cette rencontre, en assurant que Hammouchi conduisait une «Audi Range Rover». "Dbibina" éclate de rire en son for intérieur et conclut que ce type est soit idiot, soit qu'il a manqué ses médicaments du jour et ceux de la veille également. En définitive, pense "Dbibina", ces Lmrabet, Jerando et Hijaouy ne sont que des comploteurs voués à disparaître, dont l'objectif est d'affaiblir les institutions de l'Etat en vue d'un changement de règne. Dans leur rêve médicamenteux, ils se sont déjà réparti les rôles. Dans leurs esprits embrumés par les mensonges pour Hijaouy, les psychotropes pour Lmrabet, l'alcool pour Jerando, ils se voient déjà à la tête des services de renseignement du Maroc, de la police, de la justice et de la diplomatie. Ce qu'ils ambitionnent, pense "Dbibina", c'est une «bahmadisation» du pouvoir au Maroc, puis la belle vie qui s'ensuivrait. Ils se trahissent eux-mêmes en insistant sur un prétendu «complot contre le Roi», alors que ce sont eux qui complotent contre le pays et ses institutions. Oui, mais comment affaiblir des services et des institutions solides et puissantes ? En dressant les uns contre les autres, en diffusant l'idée d'une guerre des services et d'une inimitié entre leurs dirigeants. "Dbibina" relit le titre de la vidéo de Lmrabet, «c'est la guerre entre eux», accompagnée d'une illustration montrant Hammouchi et Yassine Mansouri, de la DGED, se tournant le dos. Et, bien entendu, l'escorte bruyante des Abdelmoumni ou Mounjib arrive pour prêter main-forte à coups de statuts enragés. "Dbibina" sourit et poursuit le feuilleton de ces Pieds nickelés qui jouent aux Iznogoud, avec plus de bêtise et de méchanceté, et moins de talent.