Le nombre total des incidents de paiement sur chèques a atteint 487 613 en 2024, soit une contraction annuelle de 4,7 %, selon Bank Al-Maghrib (BAM), qui publie dans son rapport annuel les données relatives à la situation économique, monétaire et financière de l'exercice écoulé. La valeur globale de ces incidents a connu un repli parallèle de 4,0 % pour s'établir à 16,1 milliards de dirhams. Cette décrue s'est accompagnée d'une progression notable des régularisations : leur nombre a crû de 50,4 % pour atteindre 192 346, tandis que le montant régularisé s'est élevé à 5,4 milliards de dirhams, soit près du double de celui observé en 2023. BAM précise que «cette progression serait essentiellement liée à la mesure d'amnistie en faveur des émetteurs de chèques sans provision qui était en vigueur au cours de l'année 2024.» Hausse des défauts sur lettres de change, stabilité des crédits Les impayés sur les lettres de change normalisées ont enregistré une hausse de 5,5 %, totalisant 617 967 cas. Parallèlement, les régularisations se sont établies à 27 432 cas contre 27 149 en 2023. Dans le même rapport, Bank Al-Maghrib indique que le nombre de contrats de crédits actifs, enregistrés auprès de la Centrale des crédits, a augmenté de 1,0 % pour s'élever à 5,8 millions de contrats. De ce total, 66 % ont été alloués par les banques, 17 % par les associations de microcrédit, 16 % par les sociétés de financement et 1 % par les banques et fenêtres participatives. Quant au nombre d'emprunteurs, il s'est stabilisé à 3,2 millions de clients, dont 95 % sont des personnes physiques. Surveillance accrue des chèques irréguliers Le service des chèques irréguliers a couvert plus de 17,6 millions de RIB ayant enregistré des irrégularités, dont 15,6 millions émanaient de comptes clôturés, 2,1 millions de comptes frappés par une interdiction bancaire ou judiciaire et 485 000 de comptes frappés d'indisponibilité. En outre, 3,2 millions de chèques ont fait l'objet d'une opposition. Les consultations effectuées par les usagers de ce service révèlent que la part des chèques frappés d'irrégularité a représenté 6,4 %.