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Pétrole : Les soldes continuent !
Publié dans Finances news le 07 - 01 - 2016

Avec une surproduction estimée à près de 2 millions de barils, les prix du baril de pétrole pourraient être maintenus à leur plus bas niveau en 2016. Si l'Arabie Saoudite et les pays du Golfe arrivent à absorber le choc, c'est loin d'être le cas pour la Russie, le Venezuela ou encore le voisin algérien. Le Maroc tire largement profit de cet effondrement des cours : sa facture énergétique a enregistré une régression de 29% à 61,7 Mds de DH à fin novembre.
L'or noir est en solde. La surabon­dance de la pro­duction mondiale continue à tirer le prix du baril de pétrole vers le bas, même si, mardi matin, les cours étaient orientés à la hausse. Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livrai­son en février progressait de 25 cents à 37,01 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, égale­ment pour livraison en février, gagnait 24 cents à 37,46 dol­lars. Globalement, les prix du pétrole ont entamé une plon­gée depuis juin 2014, pour se déprécier d'un peu plus de 60%. Et cette situation n'est pas sans conséquences pour les pays producteurs de pétrole. L'Arabie Saoudite, chef de file de l'Organisa­tion des pays exportateurs de pétrole (OPEP), un cartel où les dissensions sont criantes, fait d'ailleurs les frais de cette surproduction dont elle est l'une des principales instiga­trices. Le royaume accuse un déficit budgétaire record de 98 milliards de dollars pour 2015 dû à l'effondrement des cours du brut. En 2016, ce déficit devrait atteindre 98 mil­liards de dollars pour un taux de croissance qui s'établirait à 1,9%, largement inférieur à celle enregistrée en 2015 ( 3,3%) et en 2014 ( 3,5%). Cette situation a d'ores et déjà poussé Ryad à prélever 80 milliards USD de ses réserves (estimées à 800 milliards de dollars) accumulées pendant les années fastes de l'or noir. Sauf que le Fonds monétaire international avait déjà averti l'Arabie Saoudite qu'elle ris­quait d'épuiser ses réserves en devises en cinq ans si elle ne diversifiait pas ses sources de revenus et ne mettait pas le frein à main sur les subven­tions. Raison pour laquelle des mesures d'austérité inédites viennent d'être annoncées par le royaume, qui sonnent comme la fin de l'Etat provi­dence : hausse substantielle des prix des produits pétro­liers (jusqu'à 80%), de ceux de l'électricité et de l'eau ( 70%), des cigarettes, des boissons non alcoolisées, instauration probable de la TVA...
Nouvelle carte énergé­tique
Traditionnellement, la situa­tion géopolitique dans les pays du Golfe et au Moyen-Orient a une incidence directe sur la fluctuation des cours du pétrole. Sauf que la donne semble avoir changé. Et les récentes tensions entre l'Ara­bie Saoudite et l'Iran, qui ont conduit à la rupture des rela­tions diplomatiques entre les deux pays, n'ont pu stopper la tendance baissière des cours. Simplement parce qu'il y a «une redistribution des cartes au niveau mondial dans le secteur pétrolier», nous pré­cise un analyste de la place. «Aujourd'hui, grâce à l'exploi­tation du gaz et du pétrole de schiste, les Etats-Unis, avec 12 millions de barils par jour, sont devenus le premier pro­ducteur mondial de pétrole devant l'Arabie Saoudite, réso­lue à maintenir sa cadence de production. Mieux, le pays de l'Oncle Sam a commencé à exporter son pétrole, mettant fin à 40 ans durant lesquels la production était uniquement destinée au marché américain; ce qui limite considérablement les risques de pénurie et une éventuelle remontée des prix». En tout cas, estime l'Agence internationale de l'énergie, à cause du ralentissement de la progression de la demande et d'une forte hausse de la pro­duction de l'Opep qui pèseront certainement sur les cours, le marché pétrolier mondial res­tera saturé au moins jusqu'à fin 2016.
Et pendant que le monde s'enivre d'or noir et que certains pays producteurs arrivent, malgré tout, à absor­ber le choc, d'autres trinquent sérieusement à cause des prix bas. C'est le cas notamment du Venezuela. Le dixième producteur mondial, qui tire plus de 90% de ses reve­nus du pétrole, est en faillite, avec une pénurie accrue de denrées alimentaires, un taux d'inflation qui frise les 200% par an et un déficit budgétaire de 17% du PIB. Même peine pour la Russie, dont 50% des recettes sont tirés des ventes de gaz et de pétrole. Le pays de Poutine, déjà en récession, est empêtré dans une profonde crise économique, avec une inflation qui tourne autour de 15% par an. Dépréciation du rouble qui a perdu plus de la moitié de sa valeur en deux ans, suppressions d'emplois, baisse du pouvoir d'achat, des salaires, de la consom­mation des ménages... sont autant d'ingrédients qui, dans un contexte où le pays fait face aux sanctions imposées par les pays occidentaux et au maintien des prix bas du pétrole, laissent présager que l'économie russe va continuer à se détériorer.
Plus près de chez nous, il y a l'Algérie. Mêmes causes, mêmes effets. En proie à de profondes tensions sociales, le pays, dont la moitié du PIB dépend des hydrocarbures, est au bord de l'asphyxie. Au point que le gouvernement envisage une mesure de dégraissage drastique : la suppression de pas moins d'un million de postes de fonctionnaires. D'ailleurs, le message adres­sé aux participants à la 17ème Semaine nationale du Coran, qui a ouvert ses travaux lundi dernier à Constantine, par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, ne fait pas l'éco­nomie de la situation actuelle du pays. «J'avais, déjà, ordonné au gouvernement de dire la vérité au peuple sur la conjoncture actuelle, pour que nous adoptions tous un mode de consommation adapté à ce que nous pro­duisons comme richesse et que nous renoncions à l'éco­nomie basée essentiellement sur les recettes des hydrocar­bures en vue de passer à une économie diversifiée axée sur l'agriculture, l'industrie et les services», a-t-il dit. Et d'ajouter que «j'ai appelé le gouverne­ment à accompagner la socié­té pour bannir et lutter contre toute forme de gaspillage et de dilapidation et à prendre les mesures nécessaires en vue de rationaliser les dépenses publiques».
Le Maroc applaudit
Grand importateur de produits pétroliers, le Maroc reste bien entendu l'un des principaux bénéficiaires de l'effondrement des prix de l'or noir. «Le gou­vernement va disposer d'une marge de manoeuvre supplémentaire, d'autant plus qu'il table, dans le cadre de la Loi de Finances 2016, sur un cours moyen du baril de pétrole à 61 dollars», souligne notre analyste. Or, au moins jusqu'à fin 2016, la surproduction actuelle, estimée à près de 2 millions de barils et conséquence de l'entêtement des pays producteurs à ne pas serrer les vannes, va peser sur les prix du baril de pétrole, selon les experts. Les cours du pétrole pourraient continuer de chuter jusqu'à atteindre leur plus bas niveau au cours du premier trimestre 2016, estime d'ailleurs le Directeur général de BP, Bob Dudley, dans une interview accordée à la BBC. Une vraie bouffée d'oxygène pour le Budget de l'Etat, à laquelle il faut ajouter la baisse substantielle de 59,1% de la charge de compensation à 12,8 milliards de DH. D'ailleurs, à fin novembre dernier, la facture énergétique du Maroc a enregis­tré une régression de 29% à 61,7 Mds de DH, réduisant sa part dans le total des importations à 18,4% après 24,4% un an auparavant. Ce qui conforte le gouvernement dans son objectif de ramener le déficit bud­gétaire à 3,5% du PIB en 2016.


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