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Taux de base : Sous l’effet de l’inflation importée
Publié dans Finances news le 03 - 10 - 2008

* Le gouverneur de BAM assure que les banques ne vont pas répercuter cette hausse du taux directeur sur les taux de crédit.
* Lors de la rencontre de lundi dernier, elles se sont engagées à maintenir les taux inchangés et à ne financer que 105% du crédit immobilier au lieu de 125%.
* Le ralentissement d’octroi de crédits aura certainement un impact sur la demande, véritable moteur de croissance et sur le volume des investissements.
Importée ou pas, l’inflation se veut aujourd’hui une dure réalité pour une économie ayant longtemps milité pour la maîtrise de ses fondamentaux, avec un taux d’inflation ne dépassant guère les 2 %. Les dernières données relatives à l’ICV mettent en exergue le danger inflationniste que véhicule cette hausse des prix. L’inflation en glissement annuel s’est établie à 4,8% en août 2008, 5,1% en juillet et 4,7% en juin. Ces dernières statistiques vont à contre-courant des prévisions de la Banque centrale qui tablait sur un premier pic dès la fin du premier trimestre 2009 sous l’effet de l’application de la révision à la hausse du smig en juillet 2008, puis une correction baissière avec en moyenne une inflation de 2,7%. On prétendait qu’en dépit des hausses sans précédent des cours du pétrole et des matières premières sur le marché international, les tensions inflationnistes demeureraient maîtrisées à l’échelle nationale grâce à la prise en charge par le budget de l’Etat d’une partie de la hausse des prix de certains produits de base. De tels propos ne semblent plus tenir étant donné le net décalage entre les prévisions et les dernières données relatives à l’inflation.
Les dangers inflationnistes sont désormais très visibles et la situation ne devrait pas s’améliorer de sitôt en dépit du repli récent des prix pétroliers. La pression sur les prix ne fait que s’intensifier à cause de la hausse des prix du baril de pétrole et de ceux des matières premières. Aussi, la crise financière qui a éclaté, il y a quelques jours, et qui risque de se répercuter sur l’économie marocaine, envenime-t-elle la situation et incite-t-elle à réagir.
Face à une telle situation, A. Jouahri, wali de BAM n’y est pas allé par quatre chemins. Lors de la réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib tenue le 23 septembre 2008, A. Jouahri avait décidé de relever le taux directeur de 25 points de base, passant ainsi de 3,25 à 3,5% (voir FNH n°453). Par le biais de cette décision, BAM recommande de rester «très vigilant quant à l’évolution de l’inflation et des facteurs de risques au cours des prochains mois». Une telle prise de décision a suscité des polémiques dans les milieux financiers qui prétendent d’ores et déjà que la hausse du taux directeur risque d’avoir des effets négatifs sur la croissance économique. Ce type de mesures est pourtant très fréquent sous d’autres cieux et dont l’effet est très palpable. J.-C. Trichet, président de la Banque centrale européenne, a eu recours récemment à une hausse du taux directeur d’un quart de point. La croissance en zone Euro ralentit nettement, a reconnu le président de la BCE qui n’a pas pour autant adouci sa position face aux dangers inflationnistes.
Au Maroc, on est aujourd’hui dans une situation quasi similaire et le contexte tel qu’il se présente invite à des mesures draconiennes.
Quel impact sur la croissance ?
Les questions qui se posent à cet égard sont : comment BAM sera-t-elle en mesure de contenir cette spirale inflationniste ? Quelles sont les conséquences de cette mesure sur une économie en quête de croissance ? Quel est l’impact de cette augmentation sur le marché des crédits bancaires ?
Les économistes ne prennent pas à la légère cette décision qui risque de porter un coup dur à une croissance qui demeure insuffisante à résorber le chômage.
Le ralentissement d’octroi de crédits aura certainement un impact sur la demande, véritable moteur de croissance et sur le volume des investissements. Elle permettra de réduire un tant soit peu le volume de la création monétaire. Mais cela ne les empêche pas d’avouer que l’inflation nous guette et que la Banque centrale ne dispose pas d’autres alternatives dans un contexte où les prix des matières premières poursuivent leur envolée et où la crise financière continue de se propager au risque de nous éclabousser par le biais de notre partenaire qu’est l’Union européenne.
Dans ce sillage, le wali de BAM a laissé entendre, durant la conférence de presse tenue jeudi dernier, que les banques ne vont pas répercuter la hausse du taux directeur sur les taux des crédits octroyés, sachant que ces dernières ont d’autres marges où elles peuvent puiser des bénéfices. Les banques réalisent des résultats très satisfaisants et il n’ y a donc pas de mal à ce qu’elles fassent des concessions, surtout que cette mesure s’inscrit dans un cadre d’amélioration de la situation économique et financière. Interrogé à cet égard, un responsable bancaire au sein d’AWB reconnaît que son établissement respectera les directives de BAM. «Durant la rencontre de lundi dernier entre le wali et le GPBM, les banques se sont engagées à maintenir les taux inchangés. Elles se sont, par ailleurs, engagées à financer 105% du crédit immobilier au lieu de 125% comme c’était le cas auparavant», annonce une source bancaire. Le but étant, bien entendu, de limiter les risques.
Après cette hausse du taux directeur, BAM devrait garder son attitude de «wait and see». Une éventuelle baisse des taux dépendra beaucoup de l’évolution des prix du pétrole.


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