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Les experts passent au peigne fin la liquidité du marché boursier
Publié dans Finances news le 08 - 12 - 2005

Le marché boursier reste peu liquide et l’essentiel du chiffre d’affaires est drainé par peu de sociétés cotées. L’exemple d’Euronext à travers le market making, le spécialiste en valeurs moyennes, l’apporteur de liquidité…
La Bourse de Casablanca a organisé récemment son 4ème workshop sous le thème: «Marchés et liquidités : entre principes et réalité», auquel ont participé de nombreux intervenants du marché. Il s’agissait, à travers les débats, de favoriser l’échange d’expérience entre les experts du marché boursier national et international, d’où la présence de Vincent Van Dessel, Directeur général d’Euronext Bruxelles.
Creuser pareil thème semble plus qu’utile, eu égard au manque de liquidité qui caractérise le marché boursier casablancais et qui a toujours amené les analystes à réclamer du papier en quantité sur la place. Une analyse des chiffres dévoilés par Mohamed Amrani, président du Directoire de BMCI Bourse, permet, à cet égard, d’avoir une idée plus précise de la situation qui prévaut à la Bourse de Casablanca.
Il s’avère ainsi que les volumes de transactions sont très fluctuants, quand bien même une tendance à la hausse est observée depuis 2002. En 1999, ils se sont établis à 94,4 Mds de DH, avant de suivre un trend baissier pour s’établir à un plus bas de 22,45 Mds de DH en 2002. Depuis cette date, une reprise progressive a eu lieu, le volume des transactions s’établissant à 53,7 Mds de DH en 2003 et culminant à 96,1 Mds de DH à fin octobre 2005. L’essentiel du chiffre d’affaires drainé est néanmoins le fait de peu de sociétés, d’autant plus que 10 valeurs représentent 75% des volumes sur le marché central. De même, sur le marché de blocs, 10 valeurs drainent 96% des volumes. En simplifiant le raisonnement, ce sont 16 valeurs qui semblent faire le marché, puisqu’on notera que IAM, CIH, BMCE, Attijariwafa bank sont parmi les valeurs qui drainent du volume sur les deux compartiments du marché boursier.
Par ailleurs, l’une des caractéristiques de la place est que la capitalisation reste très concentrée, d’autant plus que la part des 10 plus grandes sociétés cotées dans la capitalisation boursière totale est de l’ordre de 77%.
Globalement, selon Amrani, il faut améliorer la liquidité globale du marché, vu que le ratio de liquidité s’établit à octobre 2005 à 8,2% contre 18% en 1999, tandis que la vitesse de circulation des actions est passée de 0,61 en 1999 à 0,31 en 2004.
L’expérience d’Eurnoext
Toutefois, la multiplication des introductions en Bourse semble certes être une démarche nécessaire, mais pas suffisante pour booster la liquidité d’un marché. De l’avis de Van Dessel, qui a exposé l’expérience d’Euronext, d’autres facteurs influencent la liquidité, dont notamment la diversité des acteurs (particuliers, institutionnels locaux et étrangers, fonds techniques, arbitragistes, daytraders…), l’information véhiculée par les sociétés cotées et la capitalisation boursière disponible dans le marché.
Van Dessel a, à ce titre, dévoilé un certain nombre de solutions de marché, comme le market making, le «hoekman», le spécialiste en valeurs moyennes, l’apporteur de liquidité et l’animation de marché.
Le market making, utilisé dans les pays anglo-saxons, est une forme de négociation bilatérale dans laquelle le market maker opère une transaction sur ordre d’un intermédiaire financier qui agit pour le compte d’un client investisseur. Cette formule offre, entre autres, l’avantage d’avoir des prix négociés, puisque les conditions de transactions (prix et quantités) sont décidées par les deux parties. Néanmoins, «les spreads sont parfois prohibitifs et la transparence reste limitée», précise Van Dessel.
Le «hoekman» est, quant à lui, un intermédiaire spécialisé qui intervient sur les marchés financiers pour son propre compte de manière continue en indiquant en permanence les prix d'achat et de vente qu'il propose pour des quantités données, contribuant ainsi à la liquidité du marché. Entre autres inconvénients, il peut retarder la cotation.
Concernant les experts en valeurs moyennes, statut octroyé par la Bourse, ils ont pour mission d’améliorer la liquidité des valeurs moyennes. Ils émettent des rapports d’analyse ponctuels (à chaque annonce de la société) et annuellement avec une mise à jour semestrielle, donnant ainsi davantage de visibilité aux investisseurs.
Pour ce qui est de l’apporteur de liquidité, c’est un modèle créé en 2001 pour se substituer aux teneurs de marché, hoekman et spécialistes au sein d’Euronext. Sa mission est d’amortir les variations de volatilité sur le marché et surtout les mouvements brusques en cas de faibles volumes. Il s’engage ainsi à «positionner simultanément des ordres à l'achat et à la vente, en respectant une quantité minimum (fixée en nombre de titres ou en capitaux), ainsi qu'une fourchette de prix d'une largeur maximum (généralement fixée en pourcentage) dénommée spread». L’un de ses atouts est qu’il permet d’établir une relation de confiance et de conseil entre l’émetteur et l’intermédiaire.
Le contrat d’animation
L’une des autres solutions de marché est le contrat d’animation qui lie en général un intermédiaire à une société, un actionnaire ou groupe d’actionnaires. Si, comme le souligne Van Dessel, le suivi est professionnel, il n’en reste pas moins qu’il peut y avoir «suspicion de manipulation ou de délit d’initié, même si cela reste facile à vérifier».
Rappelons qu’au Maroc le contrat d’animation est scrupuleusement encadré, comme l’a, du reste, souligné Rachid Ellakhdi, de la société de Bourse MSIN. «Il est ainsi obligatoire pour les sociétés cotées au 2ème et 3ème compartiment», souligne-t-il. La société de Bourse (SDB) doit être agréée et la personne en charge de l’animation séparée des autres activités. En cela, la SDB doit offrir à l’achat et à la vente une quantité minimale de titres comprise dans une fourchette maximale de 2% par rapport au cours de référence. Les quantités minimales à offrir sont de 1.000 titres si le cours est inférieur à 100 DH, 200 titres s’il est compris entre 100 et 500 DH et 100 titres si le cours est supérieur à 500 DH. En outre, la SDB doit assurer une fréquence de cotation quotidienne du titre.
Par ailleurs, l’émetteur doit obligatoirement être informé des opérations effectuées sur le titre selon une certaine périodicité.
Néanmoins, précise Ellakhdi, «le contrat d’animation ne signifie pas aller à l’encontre du mouvement de fond du marché du titre, ou même amplifier la tendance du marché dudit titre».
Sur le plan pratique, à fin octobre 2005, sur un total de 211 jours, 4 valeurs ont traité chaque jour, 32 plus de 100 jours et 8 valeurs ont traité moins de 30 jours.
Il faut préciser que si peu d’entreprises font le marché actuellement, c’est également parce que les investisseurs n’ont pas beaucoup de visibilité sur les autres. Se limitant au strict minimum imposé par la législation en vigueur, elles ne communiquent guère sur leurs stratégies et perspectives de développement. A défaut d’informations fiables et claires, les investisseurs restent donc logiquement méfiants vis-à-vis de ces sociétés. C’est dire qu’on aura beau améliorer le cadre des opérations, en important même certains modèles d’Euronext, le premier effort à fournir doit provenir des sociétés cotées à travers une communication financière plus soutenue et mieux élaborée susceptible de donner plus de visibilité aux investisseurs et gagner leur confiance.


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