HEC Paris, l'ESSEC, l'Audencia, la Neoma Business School ou encore l'EDHEC, elles sont toutes connues pour être de grandes écoles en France. Aujourd'hui, elles font les choux gras de la presse de l'Hexagone. Et pour cause, elles sont au cœur d'une polémique autour des humiliations sexuelles, du racisme, de l'homophobie et du sexisme qui règnent au sein de ces établissements prestigieux. A l'origine, une enquête de Médiapart qui a été publiée le 6 janvier 2020 et qui met en exergue des comportements dégradants, humiliants et discriminants perpétrés par plusieurs étudiants. Ce à quoi un collectif de plus de 500 diplômé(es) et étudiant(es) des grandes écoles de commerce françaises a répondu par une lettre ouverte publiée le 16 janvier dans Libération. « Si nous n'avons pas tou·te·s subi les mêmes violences et les mêmes discriminations, nous encourageons un réveil collectif sur les cultures malsaines, racistes et sexistes des grandes écoles de commerce », souligne dans la lettre le collectif. Ces victimes dénonce notamment les propos et attitudes racistes dont certains étudiants ont fait l'objet : « Nous aussi, nous avons reçu des messages de menaces et de moqueries, racistes, parfois diffusés à l'ensemble de la promo. Nous aussi, nous avons découvert des antisémites assumés. Nous aussi, nous avons été les ''Chinois'' (quelles que soient nos origines ethniques), moqué·e·s quand nous étions des étudiant·e·s internationaux, objectifié·e·s comme ''choppe chinoise'' dans des mails adressés à l'ensemble du campus. Nous aussi, nous avons écopé de remarques négrophobes sur nos cheveux ou notre apparence, ou reçu des mails tournant en dérision les Noir·e·s. » A travers cette lettre, ce collectif souhaite se mobiliser en s'adressant aux « directeurs et directrices d'école ». Il les appelle à « sanctionner avec une grande fermeté les individus et les associations encourageant les agressions et les humiliations. Aucune de ces violences ne saurait être tolérée. L'administration devra être particulièrement vigilante lors des périodes d'intégration des étudiant·e·s (soirées et/ou week-end d'intégration, ''intronisation'' des associations) qui concentrent de nombreuses violences sexistes, racistes et homophobes, et donnent le ton des années à venir ».