La rédaction de Hespress a appris que les magistrats de la Cour régionale des comptes de la région Casablanca-Settat s'apprêtent à entamer, dès le 1er juillet prochain, un audit approfondi des budgets et du mode de gestion de plusieurs arrondissements relevant de la commune de Casablanca. Selon des sources concordantes contactées par Hespress, les juges de la Cour régionale ont d'ores et déjà amorcé leurs démarches auprès des 16 arrondissements de la métropole, dans le but d'examiner leurs finances, leurs pratiques de gestion ainsi que les équipements et services qui en dépendent. Les mêmes sources précisent que plusieurs présidents d'arrondissements ont reçu, via le Conseil communal, des correspondances officielles émanant de la Cour régionale des comptes. Celles-ci leur demandent de réunir et de préparer un ensemble de documents destinés à être soumis au contrôle des magistrats. D'après les informations recueillies, les juges ont sollicité, notamment auprès de l'arrondissement du Maârif, relevant de la préfecture d'Anfa, la transmission du compte détaillé des dépenses effectuées à partir des crédits budgétaires alloués, ainsi que l'ensemble des ajustements ou transferts opérés durant les exercices financiers allant de 2020 à 2024. Ils ont également exigé la liste complète des travaux et fournitures réalisés dans le cadre des marchés publics, des bons de commande, et des contrats régis par des cahiers des charges spécifiques. Par ailleurs, les magistrats ont demandé à cet arrondissement de fournir un inventaire précis du parc automobile, incluant voitures, véhicules utilitaires, camions et autres moyens de transport, en précisant pour chacun le type, le numéro d'immatriculation et la situation d'assurance. Ils ont aussi réclamé la liste des subventions attribuées ainsi que les associations bénéficiaires, l'état des règlements effectués par les établissements commerciaux sur la période allant de 2020 à 2025, ainsi que le montant des créances restant à recouvrer au 31 décembre 2024. Enfin, il est également prévu que les magistrats examinent les autorisations de construire délivrées, ainsi que les certificats d'habitation et les attestations de conformité, dans le strict cadre des compétences attribuées aux arrondissements, et ce, pour la même période.