Les participants à une rencontre régionale organisée samedi à Kénitra à l'occasion de la journée mondiale des zones humides, ont plaidé pour une mobilisation accrue et effective pour protéger et sauvegarder ces zones dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Initiée par l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), sous le thème « Pour une grande mobilisation et une gouvernance locale et opérationnelle en vue de la protection de nos zones humides », cette rencontre vise à partager et échanger les informations et les expériences, en vue d'établir un diagnostic actualisé des zones humides, d'identifier les principales contraintes à leur mise en valeur, ainsi que d'élaborer un programme d'action concerté et opérationnel pour leur assurer une meilleure protection et un développement durable. Selon le président régional de l'AMCDD, Haddane Ibrahim, les zones humides rendent de multiples services aux niveaux local et national et jouent un rôle primordial dans différents domaines, économique, socioculturel, environnemental et écologique, notamment dans la lutte contre les catastrophes naturelles et les changements climatiques. La secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a pour sa part, mis l'accent, dans une allocution lue en son nom, sur l'importance que revêt les zones humides pour l'environnement, indiquant qu'elles constituent des écosystèmes fondamentaux riches sur le plan économique, culturel, environnemental et scientifique. « Le Maroc dispose de 84 zones humides, 43 continentales et 41 littorales et comprend plus de 20 lacs internes et environ 30 barrages et plusieurs embouchures », a-t-elle précisé. Nezha El Ouafi a également souligné que les zones humides jouent plusieurs rôles dans la protection de l'environnement, notamment la réduction de la gravité des inondations, le nettoyage des eaux et le renouvellement des eaux souterraines, ajoutant qu'elles représentent une source économique pour le Maroc, en matière de ressources halieutiques. Le Maroc a adopté une stratégie nationale pour le développement durable visant, notamment à clarifier les engagements internationaux de notre pays et les politiques nationales, horizontales et sectorielles, ainsi qu'à relever les défis concernant le renforcement de la gouvernance, a-t-elle poursuivi. De son côté, Bouchra Laasri, représentante de la direction régionale des eaux et forêts et à la lutte contre la désertification à Kénitra, a fait savoir que le secteur des eaux et forêts a développé une stratégie qui s'articule autour de plusieurs axes importants, notamment la protection des zones humides, la gouvernance, la sensibilisation et la recherche scientifique. Cette rencontre a été marquée par la présentation des exposés sur cette question par les représentants de la direction régionale des eaux et forêts, de l'Agence urbaine Kénitra-Sidi Slimane-kénitra et l'Agence du bassin hydraulique de Sebou.