Le régime algérien muselle la presse : de nouvelles sanctions frappent des chaînes locales après la couverture du drame de l'autocar    Rencontre Trump-Zelensky lundi à la Maison Blanche    Attaquer Hammouchi, c'est agresser l'Etat marocain    Espagne: Un centre marocain demande une enquête sur les actes terroristes du Polisario    Le Roi Mohammed VI félicite le président indonésien    Affaire Potasse au CIRDI : Zachary douglas nommé arbitre à la demande du Maroc    L'Espagne toujours en alerte maximale face à la canicule et aux incendies    Grève à Air Canada: Ottawa ordonne la reprise des vols    Liban : Le Hezbollah jure de ne pas céder son arsenal    Le Sud de la France en alerte face à un danger élevé de feux de forêts    «Le grand Israël» : Le Maroc signe une condamnation des propos de Netanyahu    Températures prévues pour le lundi 18 août 2025    El Jadida : Clap de fin des festivités du Moussem Moulay Abdallah Amghar    CHAN 2024 / Groupe B : Madagascar double la Mauritanie et rejoint les quarts    Prépa CDM Futsal féminin : Les Lionnes vers le Brésil    SM le Roi félicite le Président de la République gabonaise à l'occasion de la fête nationale de son pays    CHAN 2024 : Dimanche de qualification pour les Lions botolistes face aux Léopards congolais ?    MAGAZINE : « Carte de Séjour », le livre qui métisse des liens    Bilan de la Bourse de Casablanca cette semaine    Tourisme. Six mois de bonheur pour la destination Maroc    CHAN-2024 : Le Maroc déterminé à gagner le match contre la RD Congo    CHAN 2024: Madagascar bat le Burkina Faso et rejoint la Tanzanie en quarts de finale    EUA: Trump confirme et applique son choix protectionniste et unilatéraliste    Le temps qu'il fera ce dimanche 17 août 2025    Semi-conducteurs. Trump prépare ses barrières tarifaires    ONP: repli des recettes de pêche côtière et artisanale    Feux de forêts : le Nord du Royaume sous la menace d'un risque extrême    Prévisions météorologiques pour le dimanche 17 août 2025    Moroccan Royal Armed Forces present at AFRICOM leadership handover    Diaspo #402 : Abdelaali El Badaoui, driving social change through holistic health    USA : l'athlète marocain Hassan Baraka réussit l'exploit du tour de Manhattan à la nage    CHAN 2024 : Le Maroc s'attend à «un match très disputé» face à la RDC (Tarik Sektioui)    La voix du désert Saida Charaf conquit Moulay Abdellah    Sahara : l'appui exprimé par Jacob Zuma pourrait marquer «le début d'un infléchissement stratégique dans la position de l'Afrique du Sud», note The Corporate Guardian    Le fonds souverain norvégien porte ses avoirs boursiers marocaines à 270 millions de dirhams    Motril enregistre 4 358 passagers vers Tanger-Med sur un total de 60 512 durant l'OPE    Boulemane: découverte de trois dents fossilisées de dinosaures géants datées de la période Bathonien    Oujar : La tragédie du "Lisbon Maru" est un message humanitaire, et le Maroc et la Chine sont des partenaires pour la paix mondiale    L'ambassade de Chine à Rabat commémore le 80e anniversaire de la victoire des Alliés avec la projection d'un documentaire chinois    Le FC Barcelone inscrit officiellement Joan Garcia et Rashford comme nouvelles recrues    Justice : Coulisses d'une réforme jonchée d'épines [INTEGRAL]    Le dirham s'apprécie de 1,3% face au dollar    Le Maroc désigne l'agence Rooster pour représenter son tourisme au Royaume-Uni et en Irlande    Le duo fraternel Belmir captive Martil lors du Festival des plages Maroc Telecom    Reportage - Moussem Moulay Abdallah Amghar : un formidable catalyseur économique et social pour toute une région    Maroc – Belgique : Belgica Biladi, 60 ans d'immigration dans une exposition et un ouvrage    Les températures attendues ce samedi 16 août 2025    À Tanger, le rappeur Muslim illumine la scène du festival de plage Maroc Telecom    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Loi de finances 2010 : la majorité piégée par l'absentéisme
Publié dans La Vie éco le 23 - 11 - 2009

Le projet de Budget a été voté en plénière par 58 voix pour, 35 contre et 22 abstentions.
L'amendement du PJD sur la création d'un fonds de solidarité familiale voté grà¢ce (ou à cause) de l'absence des députés de la majorité.
Amendée, la TIC sur les boissons gazeuses permet de récupérer la subvention sur le sucre octroyée aux limonadiers.
Le projet de Loi de finances 2010 a été voté mardi 17 novembre, en séance plénière, par la Chambre des représentants. Mais c'est un vote étriqué, squelettique : 58 voix pour, 35 voix contre et 22 abstentions. Autrement dit, entre ceux qui ont agréé le texte et les autres, c'est quasiment du 50/50% !
La faute en incombe aux absents (aux absentéistes). Un absentéisme qui fut à l'origine d'une situation que d'aucuns qualifieraient de cocasse, n'était son caractère fortement symbolique. Lundi 16 novembre, dans la soirée, le PJD présentait un amendement portant sur la création d'un fonds de solidarité familiale ; un fonds prévu dans le code de la famille et destiné à se substituer aux pères défaillants dans le paiement de la pension alimentaire. Le ministre des finances, qui n'est pas, sur le principe, contre la création de ce fonds, explique néanmoins que techniquement le projet n'est pas mûr. Mais pas plus. Il laisse donc l'amendement passer au vote. Et là, surprise ! Les 36 parlementaires du PJD ont voté naturellement pour ; la majorité, elle, avec trois partis réunis (l'Istiqlal, le MP et le RNI) n'ont pu aligner que 32 contre. Mais où est donc passée l'autre composante de la majorité, l'USFP, s'interrogera-t-on à raison ? Le parti de Abdelouahed Radi s'est tout bonnement abstenu. «Nous avions prévenu dès le départ que nous ne nous opposerions pas à un tel projet s'il venait à être mis au vote. Pour nous, les choses étaient claires : le ministre des finances avait tout le loisir, s'il le jugeait nécessaire, d'utiliser l'article 51 de la Constitution pour rejeter l'amendement. Il ne l'a pas fait», raconte un député de l'USFP.
Bien sûr, il est encore possible de se rattraper au sein de la deuxième Chambre, mais sur un sujet aussi sensible, qui oserait s'y opposer? D'ailleurs, on peut penser que le fait que le ministre des finances se soit abstenu de rejeter l'amendement du PJD par l'article 51 participe de la même démarche : ne pas se présenter seul comme celui qui aurait refusé de venir en aide aux familles en détresse.
Le ministre des finances a-t-il fait marche arrière ?
Pour certains observateurs, cependant, si réellement la mise en œuvre d'un tel fonds présente des difficultés pratiques, il suffira alors d'artifice juridique pour renvoyer sa création réelle à une date ultérieure (peut-être en 2011, 2012…). Cela est déjà arrivé !
La majorité a donc été piégée par l'absence des siens, mais avant même le vote en plénière, au sein même de la commission des finances, le rapport de force n'était guère meilleur. Le texte y a été voté par 19 voix pour et 6 contre, mais contrairement aux précédents Budgets de l'actuelle législature, celui présenté cette année, au titre de l'exercice 2010, semble avoir suscité moins d'intérêt de la part des députés. C'est en tout cas ce que montrent les chiffres soigneusement notés par le conseiller de la commission des finances, Mohamed El Rhezaouni.
En effet, entre la date de dépôt du projet le 21 octobre et son vote le 12 novembre, dix séances de travail ont été consacrées à l'examen puis à l'adoption du texte, contre 20 un an auparavant, soit une baisse de
50%. Ces séances ont totalisé 42 h 15 mn de travail au lieu de 62 h en 2008 (-32,2%), et le taux de présence a baissé de 38% à 32%
(-15,8%) entre les deux périodes. Au cours du débat général, le nombre de questions posées a chuté de 237 à 197 (-16,9%) et de 349 à 303
(-13,2%) pendant l'examen, article par article, du projet de Budget.
Ce recul du temps consacré au texte présenté par le ministre des finances pourrait avoir deux significations : ou bien il y a une adhésion au projet de Budget plus grande que par le passé, ou alors une sorte de lassitude a gagné les députés, provoquée par le temps qui passe (l'effet nouveauté s'estompant progressivement), doublée d'une prise de conscience que, dans tous les cas, le gouvernement a la possibilité, au besoin, de repousser les amendements qui lui paraissent inopportuns.
Cette constatation semble corroborée par le fait que le nombre d'amendements présentés a baissé de 20,1% à 167 amendements contre 209 présentés lors de l'examen du Budget 2009. D'ailleurs, même le ministre des finances a, cette année, moins brandi l'article 51 de la Constitution lui permettant de rejeter les amendements des députés (12 fois) que par le passé (33 fois pour le vote du Budget 2009 et plus de 50 pour celui de 2008).
L'usage de l'article 51 par Salahed-dine Mezouar a concerné
1 amendement du PAM (Parti de la modernité et de l'authenticité), 6 amendements du PJD (Parti de la justice et du développement) et 5 amendements du groupement de l'Union de la gauche (voir encadré).
Comme souvent, les amendements des députés ont porté cette année presque en totalité (96%) sur l'article 7 du projet de Loi de finances relatif au code général des impôts (CGI) ; c'est-à-dire, plus clairement, sur la matière fiscale.
La hausse de la TVA sur les produits pétroliers de 7% à 10%, notamment, a suscité d'intenses débats. Il n'est jusqu'à l'Istiqlal, le parti du Premier ministre, qui n'ait, le premier, ouvert les hostilités sur ce sujet. Le ministre des finances qui, dès le départ, avait évité de préciser sur qui reposerait la charge de cette hausse, a finalement trouvé la parade face à l'assaut des députés qui tenaient à amender cette disposition : c'est à l'Etat, tranchera M. Mezouar, de supporter l'augmentation de la TVA sur les produits pétroliers. Mais ce n'est qu'un engagement politique.
L'autre mesure qui a suscité de vives divergences, y compris dans la majorité, fut la baisse des droits de douane sur l'importation des veaux. Sensible aux arguments de ceux qui tenaient à protéger les éleveurs locaux, le gouvernement a finalement promis que la baisse à 2,5% des droits de douane aura une durée limitée à un an.
Enfin, l'amendement de l'USFP sur l'augmentation de la TIC sur les boissons gazeuses a été accepté, mais le niveau de hausse demandée par les socialistes a été légèrement corrigé : au lieu de faire passer la TIC de 20 centimes le litre, comme l'avait prévu le gouvernement, à 40 centimes, comme l'a proposé l'USFP, le ministre des finances a coupé la poire en deux : 30 centimes d'augmentations, soit à peu près l'équivalent (60 MDH) de la subvention sur le sucre accordée aux limonadiers (70 MDH).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.