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AFG importe l'architecture ouverte
Publié dans Les ECO le 23 - 05 - 2012

C'est au moment où la place de Casablanca a le plus besoin d'un coup d'accélérateur qu'AFG Private Banking (Advisory & Finance Group) a choisi de se lancer dans l'architecture ouverte. C'est un concept qui a fait ses preuves au Etats-Unis et en Europe, et qui n'a été que timidement effleuré ces dernières années au Maroc. AFG Private Banking se propose aujourd'hui d'offrir à ses clients une sélection «des produits les plus performants» de la place, «dans un univers de plus de 300 OPCVM gérés par plus de 15 sociétés de gestion différentes», explique Yassine Redouane, directeur d'AFG Private Banking, en charge des activités de Private banking et de gestion d'actifs.
Une grande vitrine des fonds de la place
En ratissant aussi large, AFG sera en quelque sorte «la vitrine» des meilleurs produits proposés par les sociétés de gestion de la place, toutes classes d'actifs confondues. «Nous nous sommes en effet demandés pourquoi ne pas profiter de l'indépendance d'AFG pour proposer aux investisseurs du marché, non pas les fonds d'AFG seulement, mais simplement tout ce qu'il y a de mieux sur le marché», avance Yassine Redouane. «La performance, la volatilité, la taille de l'actif, l'indépendance et la stabilité du management font partie des 11 critères pris en compte dans notre processus de sélection», tient-il à préciser. Au premier contact avec le client, un travail de profiling est réalisé pour «coller» au mieux à ses besoins, dans le choix comme dans la gestion de ses placements. C'est sur la base d'un ensemble regroupant à la fois les fonds maison et les fonds tiers, qu'une sélection sera établie et proposée au client. «Cette sélection se fait chaque mois, quelle que soit la catégorie des fonds, en ayant inconsciemment en tête l'impératif de diversifier les placements», précise Yassine Rédouane.
D'un point de vue opérationnel, il a fallu donc adapter les systèmes et les procédures à une conception multi-gestion, mais aussi convaincre les sociétés de gestion de la place qui pourraient voir dans AFG un nouveau concurrent. «Au fur et à mesure de l'intégration opérationnelle, les retours, de la part des sociétés de gestion, ont été positifs», tempère Yassine Rédouane, qui explique que sa banque a été à leur rencontre «pour leur dire qu'AFG n'est pas leur concurrent, mais leur partenaire. «Parce que là aussi», ajoutet- il, «pour notre travail de sélection, nous avons besoin d'informations sur les historiques, les positions de fonds, etc.» Elles savent en outre qu'une société de gestion qui collabore, en fournissant un certain nombre d'informations qui alimentent les sélections, et une autre qui s'y refuse, ne seront pas traitées de la même manière au sein d'AFG pour l'établissement de son référentiel de sélection. Parce qu'il en va en définitive de la qualité de ce référentiel et la sélection par conséquent des fonds, comme des reporting d'ailleurs, ou de la capacité de réactivité d'AFG et des sociétés de gestion partenaires. À ce propos, note Yassine Redouane, «cette sélection comporte des fonds gérés par des sociétés indépendantes et d'autres affiliées à des groupes bancaires». Pour entreprendre au mieux cette nouveauté, il était essentiel que la réactivité soit doublement réussie, aux niveaux d'AFG et des sociétés de gestion. Cela pose l'impératif de la transparence dans la transmission des informations, ainsi que du rythme de production des flux d'information. Cette activité exige, outre le bon croisement des différentes sources d'informations, d'établir de la part d'AFG des relations privilégiées avec ses partenaires, de manière à optimiser au mieux la gestion des actifs. À une échelle plus élevée, la question qui se pose au fond est de savoir si le moment est propice au lancement d'une telle activité, alors qu'en réalité, il semblerait que plus personne ne croit aux perspectives ni aux chances de relance de la place.
Yassine Rédouane voit les choses d'un autre oeil. Selon lui, «il est plus simple de lancer une nouvelle activité dans un marché morose, comme c'est le cas aujourd'hui, parce que précisément, tout est à l'arrêt». Le pari pour AFG réside donc essentiellement aujourd'hui dans le jeu des acteurs de la place. Suivront- ils ou pas ? La question se pose, d'autant plus que, si l'investisseur marocain a une forte aversion au risque, il semble que le marché ait, dans son ensemble, une aversion envers l'innovation. L'architecture en est une. Il ne faut ainsi pas en attendre une redynamisation de la place, mais plutôt l'instauration d'un nouveau contrat de confiance vis-à-vis des investisseurs, notamment les particuliers et les institutionnels. «La situation de la place offre l'opportunité d'aller vers les investisseurs, et de comprendre réellement ce qui a été omis, manqué pour fructifier, du moins optimiser leurs placements. Ceux qui nous ont devancé l'ont aussi compris. C'est en période de crise que les innovations sont nécessaires. Et c'est ce que nous proposons de faire», conclut Yassine Redouane.
AFG, une banque d'affaires indépendante
AFG est une banque d'affaires indépendante, créée en 1999. Elle n'est liée à aucun groupe bancaire et appartient plutôt à des actionnaires qui sont des personnes physiques. En 13 ans d'activité, AFG a développé trois grands métiers. Le capital-investissement (Private Equity) d'abord, l'ensemble des investissements dans le non coté, sous forme de prise de participation, notamment dans le tourisme, la logistique, la restauration et les télécoms. Des investissements qui sont gérés ou directement, ou conjointement avec le management des sociétés concernées. C'est une activité phare qui est toujours d'actualité. Ensuite vient l'activité de financial advisory, tous les métiers de conseil en fusions-acquisitions, introductions en Bourse, levée de fonds, etc., et enfin, la gestion d'actifs et la banque privée, une activité confiée à la filiale d'AFG, l'AFAM, qui intervient effectivement à la fois sur la gestion au mieux du patrimoine de la clientèle, et la gestion d'actifs à l'image de ce que font les sociétés de gestion de la place.
Yassine Redouane, Directeur Advisory & Finance Group : «C'est une véritable philosophie pour le placement et le conseil»
Les Echos quotidien : Dans le domaine de l'architecture ouverte, interviendrez-vous davantage dans le placement ou dans le conseil ?
Yassine Redouane :L'architecture ouverte n'est pas simplement un processus marketing ou commercial. C'est une véritable philosophie de travail, adaptée aussi bien pour le placement que pour le conseil. Notre offre comporte trois niveaux de services. D'abord, la gestion libre, qui consiste à transmettre la sélection AFG Private Banking aux investisseurs qui souhaitent profiter uniquement de notre expertise de sélection. Ensuite, la Gestion conseillée AFG Private Banking, qui est le second niveau de services. À ce niveau, les clients profitent de l'expertise de notre institution en termes de sélection, de conseil, de choix d'allocation et d'un reporting des positions agrégées. Ils restent cependant libres d'appliquer ou non nos conseils. Enfin, la Gestion déléguée AFG Private Banking. Pour cette catégorie de services, nos gérants disposent d'une réelle autonomie pour traduire les objectifs personnels des clients en une véritable stratégie de gestion. Nous déclinons cette dernière en une allocation spécifique, usant des meilleurs produits financiers disponibles sur la place. Ceci dans le strict respect des règles déontologiques et des contraintes précisées de commun accord avec le client au niveau du mandat.
Est-ce la même philosophie adoptée selon que vous avez traitez avec une personne physique ou morale ?
Les attentes et les objectifs sont très différents d'une personne à une autre, que dire alors entre les personnes physiques et les personnes morales. Le point de départ de notre analyse est l'étude des besoins des investisseurs – profilage –, qu'ils soient institutionnels, entreprises ou personnes physiques. Nous apportons à nos clients notre expérience des marchés, notre expertise et surtout notre indépendance. Une indépendance recherchée aussi bien par les investisseurs institutionnels qui gèrent la retraite et l'épargne des marocains sur un horizon lointain et doivent répondre à un certain nombre de contraintes, que pour les personnes physiques qui souhaitent gérer de manière optimale leurs économies.
La taille du marché marocain ne représentera-t-elle pas une sorte de frein qualitatif ?
Nous voyons en cela tout le potentiel à venir pour notre marché, et nous comptons y contribuer. En termes de gestion d'actifs, nous comptons au Maroc plus de 300 fonds de placements (toutes les catégories d'actifs confondues), ce qui représente environ 230 MMDH sous gestion. Il est vrai que l'offre de produits n'est pas aussi étoffée que ce qu'auraient souhaité les investisseurs et les opérateurs de marché, mais il faut laisser le temps au temps. Il faut préciser qu'en abordant le marché, tel que nous le faisons et en élargissant notre univers d'investissements à l'ensemble des produits de la place, nous présentons les spécificités des différents produits à nos clients en prenant en compte les points forts de chaque société gestionnaire. Toutes les sociétés de gestion ne pourront pas rester généralistes, certaines vont petit à petit se spécialiser dans une niche de produits où elles disposent d'avantages comparatifs par rapport aux autres. Nous anticipons quelque part cette évolution.
À l'heure actuelle, les produits existants ont toujours des problèmes en termes de liquidité et d'attrait...
Si vous faites allusion à la conjoncture actuelle, notamment du marché des actions qui connait une situation de baisse continue et sans volume, Il est vrai que c'est pesant. Et plus cela dure, plus la confiance et la patience des investisseurs se perdent... Depuis de nombreux mois, il est difficile de ramener les particuliers sur le marché des actions. D'ailleurs d'après une étude faite pour le compte d'AFG Private Banking, nous avons constaté que 79% des investisseurs - personnes physiques qui ont investi depuis 2008 sur le marché des actions, perdent de l'argent et ne font plus confiance ni aux marchés financiers, ni aux intermédiaires de la Bourse. Nous sommes en fait en train de subir les conséquences des excès de la période euphorique – 2006, 2007 – où le marché était haussier et où nous avons pris «la mauvaise habitude» de gagner de l'argent facilement. Tous les opérateurs et les clients sont à présent en ‘‘phase de rééducation''». Il va falloir revenir aux fondamentaux dans la relation aux clients : écouter, comprendre les besoins, se former au marché, puis conseiller. Il faut donc différencier les caractéristiques intrinsèques – nombre de sociétés cotées, la réglementation, le développement de nouveaux produits... – du marché marocain, qui progressent. Même si le rythme est plus lent que ce que nous avions espéré et si l'évolution actuelle du marché est tributaire d'un ensemble de paramètres macro économiques, politiques mais aussi psychologiques.
Cette rééducation concerne t-elle autant les sociétés de gestion que les sociétés de Bourse ?
Si vous faites allusion à l'étroitesse du marché et à la morosité actuelle, là, les responsabilités sont partagées : sociétés de gestion, sociétés de Bourse, investisseurs institutionnels, investisseurs physiques, la BVC et le gouvernement, tous doivent travailler ensemble pour faire progresser la place casablancaise pour qu'elle devienne un véritable «hub financier» africain.
Il n'en va tout de même pas que de la seule responsabilité des sociétés de Bourse, comme le clament si fort les petits porteurs ?
Non, bien sûr. Les responsabilités sont partagées. Il faut que chacun assume pleinement ses responsabilités. Nous ne pouvons pas mettre sur le dos des sociétés de Bourse tous les maux de la place. Cela serait injuste, voire insensé. Les sociétés de Bourse, comme les sociétés de gestion ont le «malheur» de se retrouver face aux clients. Quand ces derniers perdent de l'argent, ils leur rejettent la responsabilité de leurs pertes. Il n'y a pas de remède ou de stimulant magique. C'est le concours d'un ensemble d'actions des différents acteurs qui fera bouger les choses de nouveau.
En attendant ce concours commun à l'ensemble des acteurs, quelles mesures peuvent déjà être intégrées aujourd'hui ?
Les idées ne manquent pas. Par exemple, renforcer «l'offre des entreprises cotées» par l'introduction d'entreprises publiques, est un point qui revient souvent dans nos échanges avec des partenaires au Maroc mais aussi à l'étranger. Les investisseurs étrangers seraient intéressés pour participer à une IPO d'une partie de l'OCP, de l'ONCF ou encore de ADM, pour ne citer qu'elles... Des sociétés qui gèrent des projets structurants pour le pays avec une vision long termiste. Jusque-là, on a répondu aux besoins en financement de ces sociétés par de la dette bancaire et des levées obligataires, pourquoi ne pas oser le financement par l'introduction d'une partie du capital en Bourse ? L'Etat donnera ainsi un signal de confiance dans la place casablancaise aux étrangers qu'il souhaite attirer dans la cadre du CFC. Ces introductions de taille vont redynamiser considérablement le marché marocain pour sortir de la «morosité actuelle».


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