L'annonce des chiffres semestriels du CIH confirment le retour de la dynamique commerciale. Le CIH résolument inscrit dans la diversification de ses métiers. Les crédits immobiliers ont connu une hausse de 11,5% à 1,42 milliard de DH au terme du premier semestre de 2010. L'avenir du CIH se place aujourd'hui sous le signe de la diversification et de la banque universelle », déclare Mohammed Rahhou, PDG de la banque CIH lors de l'annonce des résultats semestriels au juin 2010. Des résultats qui ont été présentés selon deux approches, l'une intégrant le provisionnement du risque passé et l'autre présentant les chiffres récurrents délestés de ce lourd héritage par le management actuel. Une dynamique retrouvée Ainsi, le CIH fait état dans ses comptes d'un PNB 6,17 milliards de DH en baisse de 4,7% par rapport à la même période de 2009. Le PNB récurrent se situerait à 6,19 milliards de DH en progression de 8,4% comparé au 1er semestre de l'année dernière. Tout cela pour démontrer que si ce ne sont les créances en souffrance de la CIH, ses résultats auraient flirté avec la moyenne du secteur bancaire. « Nous sommes assez satisfaits des résultats au vu de la conjoncture et des efforts d'assainissements qui sont fournis par le CIH » affirme Mohammed Rahhou. Assainissement qui a permis, jusque-là, à la banque d'être plus regardante aux approbations des crédits immobiliers -sa principale activité- grâce à un changement dans ses procédés, sans pour autant en ralentir la croissance. Et pour preuve, ceux-ci ont enregistré une hausse de 11,5% à 1,42 milliard de DH au terme du premier semestre de 2010 par rapport à fin 2009. Une tendance que le CIH confirme dans ses prévisions pour le deuxième semestre de l'année en cours puisqu'elle table sur un volume de 1,5 milliard de DH, soit une hausse de 5,5%. Le PDG de la banque affirme d'ailleurs : « Nous nous trouvons dans un bon trend caractérisé par une accélération de la production commerciale, même si le CIH paraît détaché du lot, nous sommes sereins au vu des bonnes perspectives de la banque ». Concernant le coefficient d'exploitation, celui-ci se situe à 60,7%, à la traîne comparé à la moyenne du secteur bancaire. Cependant le COEX récurrent de la banque se situerait à 57 %, ce qui reste assez loin du lot. Mohammed Rahhou a essayé de rassurer sur ce point en déclarant : « Nous avons lancé une batterie de mesures qui devraient ramener le coefficient d'exploitation autour de la moyenne du secteur à l'horizon 2012-2013 ». Quant au coût du risque, il affiche au 30 juin 2010, un ratio de 1,07% ; délesté du risque résiduel, sa valeur récurrente serait de 0,38%. Les chiffres publiés par le CIH, selon la même approche de simulation, font état d'un ROE de 8,4% et d'un ROE récurrent de 10,4% quand la moyenne du secteur est de 12,3%. Là aussi le CIH table sur un retour dans le peloton à l'horizon 2012. La CIH lâche du lest L'année 2010 est à considérer comme l'année d'amorce du plan de diversification entamée par le CIH. La banque touche aujourd'hui à la bancassurance, et à moyen terme dans le crédit de consommation avec SOFAC. A ce titre, CDG capital pourrait servir de relais à la banque pour se développer dans les OPCVM. « La banque opère un recentrage vers les métiers de la banque universelle », explique Mohammed Rahhou. Ce même recentrage a conduit le CIH à céder ses actifs dans l'hôtellerie pour la somme totale de 705 millions de DH à la CDG, créances comprises. La transaction concerne 7 unités hôtelières dont 5 Riad Salam. Dans le même sillage, le CIH procédera à une augmentation de capital qui peut aller jusqu'à un milliard de DH. Le montant exact ne sera connu que vers la fin du mois de novembre 2010, confie Mohammed Rahhou. Cette opération est réalisée dans le but d'acquérir SOFAC et Maroc Leasing sans dégrader les provisions de solvabilité. « Un message fort à la place », dixit le PDG du CIH.