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Horizons Maroc : le forum des rapatriés ?
Publié dans Le Soir Echos le 28 - 12 - 2011

Le forum Horizons Maroc, organisé par l'AMGE-Caravane, se tiendra les 14 et 15 janvier 2012. En toile de fond cette année, la fameuse circulaire Guéant qui pousse de plus en plus de Marocains à rentrer au bercail.
Rentrer ? Ne pas rentrer ? Il y a quelques mois, les étudiants marocains de France avaient encore le choix à l'issue de leurs études dans l'Hexagone. Depuis l'application de la circulaire Guéant qui a pris effet le 31 mai dernier (qui vise à maîtriser l'immigration professionnelle), l'option « rester en France » se complique. Une préoccupation qui gagne même les rangs des lycéens marocains (et de leurs parents), qui ne savent plus très bien si la destination France est la plus appropriée.
Climat d'incertitude
C'est dans ce climat d'incertitude que s'ouvrira, le 14 janvier prochain à Paris, la 16ème édition du forum Horizons Maroc. L'un des événements phares organisé chaque année par l'AMGE (Association des Marocains aux grandes écoles) regroupera étudiants et cadres expérimentés, curieux de connaître la situation du marché de l'emploi marocain. Il revient avec un nouveau format, prolongeant sa durée à une journée et demie.
En 2009, un questionnaire de satisfaction avait été distribué dans le cadre du forum Horizons Maroc. Il visait à connaître les motivations poussant les Marocains de France à envisager un potentiel retour au Maroc. 61% des visiteurs se sont dit motivés pour rentrer au bercail à l'issue du Forum. « Les principales raisons évoquées pour le retour au pays étaient, principalement le besoin en cadres au Maroc, le grand nombre d'opportunités, la qualité de vie, des marchés en pleine croissance (à l'exemple des SSII), ainsi qu'un désir de participer au développement du pays », nous informe Fatima Zahra Bouayad, de l'AMGE.
Une circulaire et des effets
Les effets de la circulaire Guéant devraient dorénavant allonger la liste des raisons encourageant les étudiants à rentrer au lpays natal. « Pour ma génération, qui est en recherche de dynamisme, travailler au Maroc constitue une aventure au même titre que de travailler en Allemagne. Mais ce n'est pas une aventure sans risques; l'économie marocaine est-elle seulement capable d'intégrer ces 2 000 à 3 000 diplômés marocains qui demandent annuellement à entamer leur carrière professionnelle en France? Et les salaires marocains permettront-ils à ceux qui ont souscrit à un prêt en France de le rembourser sans inquiétudes? » s'inquiète Meryem, diplômée ingénieure des mines.
L'étiquette « expulsés de Guéant » serait en train de se constituer. « J'ai déjà eu vent de quelques discriminations à l'embauche pour cause d'appartenance à la catégorie des « victimes de la circulaire » », nous avoue une de celles qui en fera peut -être bientôt partie.
Témoignages de trois jeunes étudiants marocains de France
Karim Farih, 23 ans, élève ingénieur.
« Je reste stagiaire, en attendant des jours meilleurs »
« J'ai su éviter le pire en ajournant mon diplôme. Par conséquent, je suis toujours en stage de fin d'études en attendant que ça se calme pour signer mon contrat CDI.
Je serais diplômé d'une grande école post-bac, UT de Troyes. Ironiquement, on est une école très ouverte à l'international et où les étudiants sont à 40% des étrangers, maghrébins, africains, asiatiques et autres. Mon employeur (leader mondial de la construction aéronautique) a tenu durant ces derniers six mois plusieurs discours. Au début, j'allais être embauché pour septembre, ensuite avec le problème de la circulaire, ils ont changé de discours en me proposant de rester en tant que stagiaire en attendant des jours meilleurs ».
Nabil Sebti, 25 ans, diplômé de HEC Paris.
« Je suis rentré définitivement au Maroc »
« La circulaire Guéant a eu un effet sur la carrière professionnelle de beaucoup
de diplômés étrangers. Certains ont dû mettre fin à leurs ambitions entrepreneuriales, d'autres se sont faits licencier, d'autres souffrent de discrimination à l'embauche. Il faut par ailleurs comprendre que malgré les régularisations au cas par cas, la situation de précarité dans laquelle ont été plongés ces diplômés n'a pas changé pour certains. Concernant ma réaction à cette circulaire, après plusieurs mois de militantisme et de porte-parolat au sein du collectif du 31 mai, on m'a proposé un titre de séjour commerçant que j'ai refusé. Ce refus se justifie par le fait que mes convictions priment sur mes ambitions personnelles. Je suis rentré au Maroc définitivement et c'est ici que je compte me reconstruire. Il faut bien comprendre que nous n'avons jamais demandé à rester en France pour rester en France et que nous n'avons jamais dit que c'était une fatalité de rentrer chez nous».
Meryem, 24 ans, diplômée ingénieure des mines
« 22 jours avant l'expiration de mon titre de séjour »
«Cet été, début août, j'ai eu une proposition d'embauche de la part d'un grand cabinet de conseil et d'audit international. Mon employeur et moi avons entrepris les démarches pour effectuer un changement de statut d'étudiant à salarié. Et après quatre mois d'attente, il y a maintenant deux semaines à peine, la sentence tombe : refus d'autorisation du travail. Aujourd'hui, j'ai encore un peu d'espoir pour mon dossier. Mais il ne me reste plus que 22 jours avant l'expiration de mon titre de séjour, et il est hors de question que je reste sur le territoire français au-delà de cette date sans visibilité sur l'évolution de mon dossier. Il y a des limites que ma fierté refuse de franchir… »


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