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Edouardo Dos Santos brigue un énième mandat | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 03 - 09 - 2012

Les résultats partiels des élections générales en Angola donnent le parti du président Edouardo Dos Santos, au pouvoir depuis une trentaine d'années, vainqueur du scrutin.
Le MPLA(Mouvement Populaire pour la Libération de l'Angola), le parti au pouvoir en Angola, a remporté 74 % des suffrages selon ses propres résultats partiels concernant 68 % des votants, contre près de 18 % à l'Unita, son rival historique, et 4,6 % au nouveau parti d'opposition Casa. Dans la capitale Luanda, où seulement le tiers des bulletins avait été dépouillé samedi, l'opposition dont principalement l'Unita a enregistré 27 % et 12 % pour Casa et le parti de José Edouardo Dos Santos au pouvoir depuis plus de deux décennies, était en tête avec 57 % des voix. La commission nationale électorale (CNE) n'a toutefois pas encore révélé le taux de participation, enjeu de ce scrutin qui s'est déroulé vendredi sans incident. C'est le deuxième de ce genre depuis la fin de la guerre civile en 2002 dans ce pays en pleine expansion, mais aux très fortes inégalités sociales. Selon la nouvelle Constitution de 2010 taillée sur mesure, le chef du parti vainqueur des législatives devient président de la République, l'actuel chef d'Etat, au pouvoir depuis 1979, devrait en conséquence pouvoir se succéder sans problème à lui-même à la tête du deuxième producteur de pétrole d'Afrique. D'ailleurs, le quotidien gouvernemental, Jornal de Agola, prédisait déjà hier une victoire sans précédent du parti au pouvoir. « Le MPLA est le grand gagnant des élections générales de 2012, et tout montre une victoire avec plus de 75% des suffrages exprimés. La tête de la liste du parti, José Eduardo dos Santos, est élu président de la République », a écrit le journal sur son site internet.
Une opposition muselée et une pauvreté ambiante
Chef du principal parti d'opposition angolais Unita depuis neuf ans, Isaias Henrique Ngola Samakuva veut incarner le père de la démocratie dans son pays. Auréolé par la vague de contestations qui a embrasé l'Angola ces derniers mois, le chef de file de l'Union nationale pour l'indépendance de l'Angola (Unita) a pour dessein de mettre fin au règne du président José Eduardo dos Santos qui a déjà passé plus de trente ans à la tête du pays. Malgré ses immenses ressources naturelles, principalement le pétrole, l'Angola reste un pays pauvre dont pas moins de 55% de la population vit dans la misère.
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