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Infrastructures sportives : le Maroc à la traîne | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 19 - 10 - 2012

Les infrastructures sportives souffrent de plusieurs maux au Maroc. Insuffisance, disparités régionales, manque de maintenance et d'animation, peu de moyens… Khalil Benabdallah, DG de la Sonarges, dresse un tableau noir de l'état de ces installations et propose des recommandations pour faire de ces lieux des espaces de vie et d'épanouissement pour les citoyens. Tour d'horizon.
Pour Khalil Benabdallah (en médaillon), DG de la Sonarges, la majorité des stades notamment celui de Mohammed V de Casablanca ont besoin de mise à niveau en particulier pour les volets sécurité, éclairage et les accès.
Uour permettre aux nations de développer le secteur sportif, des infrastructures adaptées sont primordiales, des investissements réguliers sont nécessaires à la construction et la maintenance de ces infrastructures et la gestion et l'animation des espaces dédiés au sport doivent faire partie de la stratégie des pouvoirs publics. Ces ingrédients réunis peuvent hisser le sport en tant que vecteur important de développement social et économique. Or, au Maroc, ces critères font défaut : sur les 4 100 installations sportives (13 complexes sportifs, 49 stades gazonnés, 43 pistes cendrées, 30 salles couvertes et seulement 8 piscines), rares sont celles aujourd'hui bien gérées. Un manque criant se fait sentir au niveau de la maintenance et au niveau de plusieurs autres critères nécessaires pour le développement de ces infrastructures. De plus, « il y a une absence totale de ces infrastructures sportives dans le milieu rural, péri-urbain et au niveau des quartiers, également un manque de ces installations dans les aménagements urbains réalisés dans les années 80, 90 et début 2000 et puis il n'y a pas d'aménagements pour la pratique sportive de masse. Enfin les infrastructures existantes dans le royaume sont très faibles par rapport à la demande actuelle », déplore Khalil Benabdallah, DG de la Sonarges (Société nationale de réalisation et de gestion des stades), lors du Foot Expo qui s'est tenu du 11 au 14 octobre à Marrakech.
Mauvaise répartition par région et le monde rural délaissé
Ce dernier qui a dressé un tableau alarmiste sur l'état des installations sportives au Maroc est revenu sur les différents manquements et dysfonctionnements par type d'installation. Ainsi, pour les salles couvertes et les piscines, Benabdallah regrette qu'elles soient concentrées dans les grandes villes à raison d'une unité par ville, que leur nombre demeure insuffisant devant la demande croissante. Le manque d'une gestion apte à générer des revenus importants est à observer également, ce qui d'ailleurs plombe la rentabilité de ces établissements. Résultat, la maintenance fait défaut et les responsables ne peuvent plus l'assurer d'une manière régulière. Pire, les budgets alloués à ces établissements sont très faibles.
Les centres intégrés de proximité en peine
Même constat pour les centre socio-sportifs intégrés de proximité, ce nouveau-né que le gouvernement a annoncé son lancement en grande pompe l'année dernière. « Au bout d'une année de leur lancement, on remarque plusieurs soucis de maintenance et en terme d'équipement », déclare Benabdallah. Il en existe actuellement une centaine. Il s'agit de mettre en place des centres pensés comme des espaces de vie et qui sont ouverts de 7h à 23h afin d'animer les quartiers. Ils se composent d'un terrain multisports et/ou piscine, salle multisports, bibliothèque, salle informatique, billard, crèche et boutiques, buvette et vestiaires. Leur succès est variable en fonction des villes et il y a des problèmes récurrents de maintenance des installations.
Tous les stades nécessitent une rénovation
Ces problèmes touchent également l'état des stades dirigés par les services de l'Etat de manière indépendante comme le Complexe Prince Moulay Abdellah ou encore celui de Fès (Voir page 27). Sans parler des stades dirigés par les collectivités locales comme le complexe sportif Mohammed V qui souffre d'un manque alarmant d'équipement vitaux pour son maintien. D'ailleurs, tous les stades gérés par les collectivités locales sont mal gérés à savoir, le stade Al Inbiath à Agadir, le stade Belbachir à Mohammedia, le stade du 18 Novembre à Khemissat, le stade Harti à Marrakech, le stade Merchane à Tanger et le complexe sportif à Oujda. « Ces stades sont délaissés à cause du manque d'investissements de la part des collectivités locales. Il n'y a pas de maintenance régulière des équipements et il y a un besoin urgent de mise à niveau », préconise Benabdellah. Enfin, pour ce qui est des stades appartenant aux clubs, il faut savoir qu'à ce jour, aucun club ne possède une assiette foncière. En effet, les équipes utilisent les stades appartenant à l'état ou aux communes locales dans l'absence de contrats entre les deux partis, ce qui implique que les communes ne bénéficient pas de revenus suite aux entraînements et matchs des équipes locales.
Opérer une mise à niveau
Quoi qu'il en soit, lors de sa présentation, Benabdellah a présenté la nouvelle formule des stades appartenant à l'Etat mais gérés par l'établissement qu'il dirige, la Sonarges. Il a cité les exemples des nouveaux stades de Marrakech et de Tanger. Selon lui, les stades existants doivent s'y inspirer. « Une mise à niveau structurelle doit être opérée pour que les stades soient plus qu'un terrain mais une véritable entreprise avec une gestion optimale de ces stades grâce à des équipes spécialisées », propose Benabdellah. Pour faire, une équipe technique assure le suivi des réalisations et le bon fonctionnement des infrastructures et équipements mis en place, une équipe marketing détermine les orientations stratégiques pour le développement de produits et services en adéquation avec les attentes du marché et enfin, une équipe commerciale est en charge de la promotion et la commercialisation des divers produits et services et se charge également de garnir le planning des stades pour optimiser leur exploitation.
Complexe Prince Moulay Abdellah
Ville: Rabat Ouverture: 1983
Rénovation: 2000 Pelouse: naturelle
Capacité: 63000 Clubs: FAR / FUS
Malgré la rénovation en 2000, une mise à niveau est vitale afin de doter le stade:
Des équipements de sécurité et d'accès, la video-surveillance
Nouveaux sièges, loges et restaurants pour les offres hospitality
Les espaces presse et média
Mise à niveau des vestiaires pour les joueurs
Mise à niveau de l'éclairage
Le budget estimatif est de 120 millions de dirhams.
Complexe Sportif Mohammed V
Ville: Casablanca Pelouse: naturelle
Ouverture: 6 Mars 1955
Clubs: WAC / RCA
Rénovation: 1981 – 2000
Noms précédents:
Stade Marcel Cerdan 1955 -1956
Stade D'honneur 1956 – 1981
Capacité : 80000 Actuellement 50000
Les problèmes d'électricité et tableau d'affichage
La sécurité
L'étanchéité des gradins
Mise à niveau de l'éclairage de 800 à 2500 Luxes
Loges et sièges hospitality.
Grand Stade de Marrakech (géré par la Sonarges)
Inauguré le 5 Janvier 2011
Capacité : 41356 places assises avec 32 accès gradins
Vestiaires adaptés, caméras de surveillance, système d'édition et de vente de billetterie
Poste de commandement et régies
Equipements modernes et couteux en terme de maintenance
Budgets de fonctionnement importants.
Les recommandations de la Sonarges 
Développer les infrastructures sportives avec une répartition sur tout le royaume ;
Réviser le modèle de la gestion des centres socio-sportifs de proximité et les concéder en gestion déléguée à une institution publique ou une société privée selon un cahier de charges et un appel d'offres ;
Exploiter l'espace foncier appartenant au ministère de la jeunesse et des sports pour réaliser des projets structurants ;
Proposer un texte de loi obligeant les collectivités locales à développer et renforcer l'infrastructure sportive territoriale et assurer la maintenance à travers des partenariats avec les communes, la société civile et le secteur privé ;
Création d'un fonds national pour le développement de l'infrastructure sportive dirigé par une institution gouvernementale avec la participation des communes pour doter les équipes du groupement national de football d'élite d'infrastructures aux normes internationales (formation, entraînement…), permettre aux clubs d'obtenir un patrimoine, créer un partenariat win-win pour les propriétaires des terrains et les clubs et mettre en place un outil de financement pour de nouvelles infrastructures au profit des clubs ;
Conditionner l'octroi des autorisations et permis de construire aux écoles et complexes résidentiels par la réalisation et l'équipement des espaces sportifs ;
Encourager les clubs et le public à bien utiliser et respecter les infrastructures sportives à travers des campagnes de sensibilisation ;
Inciter les collectivités locales à former des techniciens et des fonctionnaires spécialisés en maintenance des infrastructures ou déléguer cette mission à des sociétés privées ;
Baisser les taxes douanières sur les équipements sportifs et encourager la production nationale.
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