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Immobilier: Malgré la crise, le balnéaire a toujours la cote
Publié dans L'opinion le 31 - 07 - 2023

L'offre immobilière balnéaire se porte à merveille et attire aussi bien les investisseurs et les promoteurs immobiliers que les acheteurs qui disposent de gros moyens. Face à cette frénésie, se pose déjà la question de saturation du littoral et de la préservation de l'environnement.
De la plage municipale de Tanger à la belle corniche de Fnideq, c'est actuellement le rush pour les touristes et les visiteurs occasionnels du Nord du Maroc. Même constat sur presque tout le littoral atlantique marocain, de Casablanca à Dakhla, en passant par l'incontournable Agadir. La saison estivale renforce l'attractivité des stations balnéaires du Royaume. Et les estivants ne recherchent que des biens donnant sur la mer. Et ils ne sont pas les seuls à en faire une priorité. « On observe, de façon générale au Maroc, qu'il y a un engouement, une demande très forte pour les projets immobiliers balnéaires », constate l'expert immobilier Amine Mernissi. Cette tendance, entamée depuis plusieurs années avec le boom du secteur immobilier, se poursuit à un rythme tel que se pose déjà la question de la saturation du littoral. « L'un des meilleurs exemples qui reflète cet engouement pour l'immobilier balnéaire est l'extension de Casablanca, qui se fait surtout sur la partie côtière Sud, direction Azemmour. Désormais, les gens préfèrent habiter loin de la ville, en face de la mer, tout en payant moins cher », note notre expert immobilier.

Axe Fnideq-El Jadida
La hausse continue des températures encourage les acquéreurs à privilégier les zones balnéaires. Les différentes politiques combinées de développement touristique et immobilier ont ainsi permis de favoriser les régions balnéaires. Actuellement, le Maroc compte une trentaine de stations balnéaires. Celles dédiées au tourisme comme Saïdia, Agadir ou encore Taghazout s'imposent comme des destinations de choix pour les touristes nationaux comme étrangers. En parallèle, les promoteurs immobiliers ont investi le littoral. « C'est sur l'axe Fnideq-El Jadida que l'on observe ce développement de l'immobilier balnéaire. Notamment entre Rabat et El Jadida, qui couvre les villes de Skhirat, Bouznika, Benslimane, Mohammedia, Sidi Rahal, etc. C'est vraiment la vitrine du développement de l'offre immobilière balnéaire, et la demande y est très forte », poursuit Amine Mernissi.

Standing

Il faut dire qu'en ce qui concerne les prix, sur certaines parties, ils sont identiques à ce qui est pratiqué ailleurs. Ces tarifs varient en effet de l'économique au très haut standing. Sur ce dernier segment, les villas ont la cote, avec des offres pouvant tourner autour de 4 millions de dirhams ! Il reste à savoir si, avec la tendance actuelle, l'accès au littoral ne risque pas d'être une question de puissance financière. Car pour les promoteurs immobiliers, l'offre haut standing est rentable et prodigue de meilleures perspectives. L'offre économique est en passe de disparaître et d'être distancée dans la course pour le balnéaire. Seule la classe moyenne supérieure et les acquéreurs d'appartements ou de villas haut-standing risquent d'intéresser les investisseurs dans un futur proche.

Normes et environnement
Au-delà des autres défis partagés avec l'ensemble des segments de l'immobilier, le balnéaire pose en en effet le problème de la démocratisation de l'accès à la mer. Entre les programmes de stations balnéaires touristiques encouragés par l'Etat et les projets immobiliers des promoteurs, force est de constater que la priorité est accordée à la rentabilité financière. Dans certaines zones, comme c'est le cas dans le Nord du Maroc, surtout dans des villes comme Assilah, Cabo Negro, Martil, les acquéreurs transforment leurs biens immobiliers en résidences secondaires, fonctionnelles le plus souvent uniquement pendant l'été. Par ailleurs, le respect des normes de construction est un autre enjeu important. Il ne s'agit pas uniquement de qualité de construction ou de prise en compte de l'impact de la mer, mais surtout aussi du respect des normes et de la réglementation qui régit l'implantation de résidence en front de mer. Selon l'expert immobilier Amine Mernissi, « la réglementation relative à la hauteur est globalement respectée, mais la vigilance s'impose afin que l'impact sur l'environnement ne soit pas négatif ».

3 questions à Amine Mernissi « L'immobilier balnéaire est très prisé par les investisseurs »
Comment se porte l'immobilier balnéaire ?
Il y a une vraie demande sur l'immobilier balnéaire et les promoteurs l'ont compris et ont investi ce segment depuis longtemps. C'est un segment qui a toujours été prisé par les investisseurs, mais aussi par les acheteurs, notamment les MRE et la classe moyenne. La demande concerne toutes les catégories, de l'offre économique aux villas. L'un des meilleurs exemples qui reflètent cet engouement sur l'immobilier balnéaire est l'extension de Casablanca, qui se fait surtout sur la partie côtière Sud, direction Azemmour. Désormais, les gens préfèrent habiter loin de la ville, en face de la mer, tout en payant moins cher.

Quelles sont les villes ou régions du Maroc qui connaissent le plus grand développement en termes d'offre immobilière balnéaire ?

Les régions balnéaires du Maroc sont bien connues. Ce sont celles qui ont une façade maritime, que ce soit sur la Méditerranée ou sur l'Atlantique. Cela dit, il faut souligner que c'est sur l'axe Fnideq-El Jadida que l'on observe ce développement de l'immobilier balnéaire. Notamment entre Rabat et El Jadida, qui couvre les villes Skhirat, Bouznika, Benslimane, Mohammedia, Sidi Rahal, etc... C'est vraiment la vitrine du développement de l'offre immobilière balnéaire, et la demande y est très forte.

Quels sont les enjeux actuels de l'immobilier balnéaire ?

Vous savez, le littoral n'est pas extensible à l'infini. Tout le monde veut être proche de la mer alors que c'est impossible. On note qu'aujourd'hui, même si les projets immobiliers ne donnent pas forcément sur la mer, ils sont commercialisables et trouvent des preneurs. Il suffit juste que ce soit proche de la mer. L'autre enjeu est lié aux règles d'urbanisation qui s'appliquent à ce type de constructions. La règlementation relative à la hauteur est globalement respectée, mais la vigilance s'impose afin que l'impact sur l'environnement ne soit pas négatif.
Immobilier : Hausse de 5% des prix à Rabat
En attendant les chiffres sur le deuxième trimestre qui vient de se refermer, il faut rappeler que les prix des actifs immobiliers à Rabat ont affiché une hausse de 5% au titre du premier trimestre de 2023, selon Bank Al-Maghrib et l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie. Cette augmentation résulte de l'accroissement des prix des biens résidentiels et des terrains, qui se sont appréciés de 4,3% et 23,1% respectivement, précisent les deux organismes publics dans leur récente note sur la tendance globale du marché immobilier au T1 2023. Toutes les catégories de biens immobiliers n'ont pas été affectées de la même manière, les prix des actifs à usage professionnel dans la capitale ayant accusé une baisse de 6,6%, en glissement trimestriel. En ce qui concerne les transactions immobilières, leur nombre s'est déprécié de 1,4% par rapport au quatrième trimestre de 2022, couvrant des diminutions pour les biens résidentiels (1,9%) et les terrains (17,4%) contre une augmentation pour les actifs à usage professionnel (24,3%).
L'info...Graphie
Offre immobilière : L'impact des MRE
Ces dernières années, la demande immobilière a été portée par les acquisitions des MRE. Selon le portail spécialisé sur les transactions immobilières « Mubawab », les ventes du secteur immobilier accélèrent en ce début d'été, grâce en partie aux Marocains résidant à l'étranger (MRE). Selon des données relayées par la presse, les recherches et demandes des MRE portent sur les appartements (61% des demandes) dans les villes de Casablanca et Marrakech (19% des demandes chacune). «Il y a effectivement une catégorie de Marocains du monde qui acquiert des biens immobiliers pour leurs familles, dans leurs régions d'origine. A cela s'ajoutent ceux qui achètent un bien pour en faire leur résidence principale ou secondaire au Maroc dans des projets balnéaires», explique Anice Benjelloun, vice-président de la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers (FNPI), dans une déclaration à nos confrères du « Matin ».
Pour sa part, Kevin Gormand, CEO & fondateur de Mubawab, note que «le retour des Marocains résidant à l'étranger dans leur pays d'origine peut avoir un effet sur les transactions immobilières», mais que «ces dernières années, l'impact des MRE sur le marché immobilier a été faible en comparaison avec la période allant de 2000 à 2015». Concernant les villes ciblées par les MRE, Casablanca et Marrakech, elles se partagent la première place du podium avec 19% des demandes chacune. Elles sont suivies de Tanger (11%), Rabat (7%), Agadir (6%), Témara & Salé (3% chacune) et Kénitra (2%).


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